Affichage des articles dont le libellé est aventure fantastique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est aventure fantastique. Afficher tous les articles

L'ATTAQUE DES TITANS - LE FILM PARTIE 2 (2015)

 

Titre français : L'Attaque des Titans - Le Film partie 2
Titre original : Shingeki no Kyojin 2 - Endo obu za Wârudo
Réalisateur : Shinji Higuchi
Scénariste : Tomohiro Machiyama, Yûsuke Watanabe
Musique : Shirô Sagisu, Shiro Washizu
Année : 2015
Pays : Japon, Singapour
Genre : Aventure fantastique
Interdiction : /
Avec : Haruma Miura, Kiko Mizuhara, Kanata Hongô, Nanami Sakuraba…


L'HISTOIRE : Après avoir découvert qu'Eren avait le pouvoir de se transformer en Titan, le commandant du bataillon d'exploration le retient prisonnier et veut le tuer, ce qui conduit les amis du jeune homme à se rebeller. C'est alors qu'un autre Titan, dont le corps est recouvert d'une cuirasse protectrice, fait irruption et emmène avec lui Eren. Mikasa, Armin, Hansi et les autres membres du bataillon, ne sachant où est Eren, décident d'aller reboucher le trou dans le mur à l'aide d'un vieux missile a demi-enseveli qui n'a jamais explosé...


MON AVIS Suite de l'adaptation en live-action du manga L'Attaque des Titans. Comme dit dans ma chronique de la partie 1 du film, c'est une adaptation libre, une variation de l'histoire du manga et de la série-télévisée, retravaillée, remaniée pour correspondre au format cinéma, étant donné qu'il était impossible de tout retranscrire fidèlement en aussi peu de temps, les deux films durant respectivement 98 minutes et 88 minutes. 

La première partie se concluait sur la découverte du corps d'Eren à l'intérieur d'un Titan. La seconde partie, baptisé End of the World, démarre à cet instant précis, tout en nous ayant montré un court flashback juste avant, nous expliquant pourquoi Eren a le pouvoir de se transformer en Titan. Suite à ce flashback explicatif, nous retrouvons donc Eren (Haruma Miura) enchaîné et retenu prisonnier. Le commandant du bataillon d'exploration n'a pas confiance en lui et veut le tuer, provoquant un acte de rébellion de la part de Mikasa (Kiko Mizuhara), Armin (Kanata Hongô) et de ses autres amis. La confrontation tourne court puisque le Titan Cuirassé fait son apparition ! 

Honnêtement, son rendu visuel est vraiment très bon et on le reconnaît sans aucun souci. Une fois Eren kidnappé par le Titan Cuirassé, le film, toujours réalisé par Shinji Higuchi, va se révéler nettement moins rythmé que son prédécesseur, mettant plus l'accent sur l'histoire que sur les combats, même s'il y en a, rassurez-vous. Mais les Titans primaires sont quasiment absents de cette seconde partie et ne constituent plus vraiment la grande menace pour nos héros. 

Comme dans le manga, les humains se montrent bien plus dangereux que les Titans eux-mêmes, et le passage se déroulant dans un lieu secret, entre Eren et le capitaine Shikishima (Hiroki Hasegawa), dont on devine rapidement l'identité secrète, est des plus intéressantes, nous livrant des informations sur la naissance des Titans et le pourquoi de leur existence. 

Le film se pare d'un discours présent dans le matériau d'origine, à savoir le conflit entre les puissants et les pauvres, entre l'ordre militaire et les simples habitants. Mieux amenée, mieux développée, l'histoire fonctionne mieux dans cette seconde partie et donne de la consistance aux personnages. Les questions qui restaient sans réponses à la fin de la partie 1 trouvent des explications et apportent une vraie cohérence à l'ensemble. Il y a plus d'enjeux scénaristiques, plus de rebondissements et retournements de situation et le film gagne en intensité, même si ça se fait à défaut des scènes d'action. 

Mais la première partie nous en a déjà donné pour notre argent à ce niveau, il est bien que cette seconde partie ne prenne pas le même chemin et évite la simple redite. Surtout que de l'action, il y en aura tout de même durant une bonne partie du film, avec l'affrontement tant attendu entre Eren transformé en Titan et le Titan cuirassé bien sûr, puis avec la réapparition du Titan colossal pour un final explosif ! 

Le jeu des acteurs s'est même amélioré je trouve, et le fait qu'il y ait moins de Titans primaires à l'écran réduit le nombre de CGI, qui sont plus concentré sur les trois Titans spéciaux et assurent le spectacle. 

L'histoire trouve sa conclusion dans une scène nous rappelant la fin de la saison 3 de la série animée. Une séquence post-générique laisse quant à elle planer le doute quand à une éventuelle mise en chantier d'un troisième film, qui n'a toujours pas vu le jour en 2023. J'ai appris que l'acteur qui joue Eren, Haruma Miura, s'est suicidé en juillet 2020, à l'âge de 30 ans. Triste.




Stéphane ERBISTI

L'ATTAQUE DES TITANS - LE FILM PARTIE 1 (2015)


Titre français : L'Attaque des Titans - Le Film partie 1
Titre original : Shingeki no Kyojin - The Movie part 1
Réalisateur : Shinji Higuchi
Scénariste : Tomohiro Machiyama, Yûsuke Watanabe
Musique : Shirô Sagisu, Shiro Washizu
Année : 2015
Pays : Japon
Genre : Aventure fantastique
Interdiction : /
Avec : Haruma Miura, Kiko Mizuhara, Kanata Hongô, Nanami Sakuraba…


L'HISTOIRE Dans un monde ravagé par la guerre, Eren et ses amis Mikasa et Armin rêvent de liberté. Ils vivent enfermés dans la ville, protégée par un mur gigantesque, censé être un rempart contre les Titans, des créatures immenses et dévoreuses d'humains, qui seraient apparus il y a plus de cent ans. Depuis, plus aucun Titans n'a été vu mais les habitants ont ordre de ne pas sortir au-delà du mur. C'est alors qu'un Titan colossal, plus grand que le mur, fait son apparition et parvient à créer une brèche dans ce dernier, laissant pénétrer de nombreux Titans qui massacrent la population. Deux ans plus tard, afin de lutter contre les Titans, Eren et Armin, pour venger la mort de Mikasa, se sont engagés dans le bataillon d'exploration. Munis d'un système de combat tri-dimensionnel, ils vont avec le bataillon faire une sortie en dehors du mur pour tenter d'éradiquer les Titans et rejoindre le capitaine Shikishima et une mystérieuse tueuse de Titans...


MON AVISLe manga culte de Hajime Isayama, L'Attaque des Titans, a donné lieu à une série d'animation d'une qualité exceptionnelle, tant par ses animations, ses personnages, ses combats virtuoses et surtout son scénario, très poussé et complexe. L'idée de faire un film en live-action de ce matériau de base époustouflant est-elle une bonne idée ? On se doute que développer ce manga ou cette série avec des personnages de chair et de sang va nécessiter des moyens financiers colossaux si on veut que le rendu soit crédible et ne sombre pas dans le nanar. Un budget qui serait sûrement l'équivalent des films de la saga Avengers par exemple. Problème, le réalisateur Shinji Higuchi ne dispose pas d'un tel budget. Loin de là même. Il va pourtant tout faire pour que son film ne soit pas un nanar avec les moyens dont il dispose. 

Niveau scénario, de nombreux changements vont avoir lieu par rapport au matériau de base, ce qui risquent de faire rager les fans du manga et de la série. Néanmoins, il semble que ces changements, assez radicaux parfois, soit de l'initiative du mangaka lui-même, Hajime Isayama, qui souhaitait apporter de la nouveauté au public et ne pas simplement leur proposer la même chose juste filmée en live-action. C'est donc dans cet état d'esprit qu'il faut se lancer dans le visionnage de L'Attaque des Titans - le film. Il faut avoir conscience que ce n'est pas une adaptation fidèle du manga ou de la série animée. Sous peine d'avoir de sérieuses désillusions. C'est une variation, une adaptation libre qui s'écarte plus ou moins de ce que vous connaissez. Une fois ce fait ancré dans votre esprit, il n'y a plus que se laisser porter par le film. Un film qui sera composé de deux parties. Attardons-nous donc sur la partie 1, qui est sortie le 1 août 2015 au Japon. 

Comme déjà dit, le budget n'a pas été celui d'un blockbuster hollywoodien. Pourtant, au niveau des décors, le film assure et fait amplement le job. Contrairement au manga, on est quasiment ici en présence d'un film post-apocalyptique, puisque nous avons des carcasses d'avions, de voitures, d'hélicoptères ou de missiles a demi-enterré qui sont présents dans le décor, comme si il y avait eu une explosion nucléaire dans le passé. Les personnages ne se déplacent pas à chevaux non plus mais utilisent des véhicules motorisées telles voitures et camions militaires au look futuriste. Les fameux murs qui encerclent les différents quartiers de la ville sont bel et bien là et leur rendu est également de qualité. Bien sûr, les décors et les effets en CGI sont légion et leur intégration avec les éléments réels sont de qualité diverses. Parfois, ça passe, parfois ça passe moins bien et ça se voit beaucoup. 

Concernant les fameux Titans, franchement, ils sont plutôt bien faits, puisqu'il s'agit d'acteurs maquillés et post-synchronisés avec l'aide du numérique. Leur visage tordu, leur mâchoire disproportionnée, leur regard bizarre et leur démarche atypique, tout est parfaitement respecté dans le film, de même que leur appétit féroce envers les humains. Le gore (numérique) s'invite souvent à la fête lors des dégustations non véganes, fort nombreuses et assez jubilatoire. 

Le célèbre Titan colossal est lui aussi assez impressionnant et son apparition donne le sourire. Les combats entre les membres du bataillon d'exploration et les Titans, à l'aide du système de combat tri-dimensionnel qui est souvent mis en valeur lors des affrontements, font plutôt bien le job et assurent le spectacle, avec toujours des faiblesses concernant les incrustations numériques mais encore une fois, le budget n'est pas celui des superproductions Marvel et on félicitera les équipes techniques de s'en être pas trop mal tirées à ce niveau, malgré que ça risque de piquer les yeux de certains, surtout si vous êtes réfractaires à la profusion de CGI. 

Le grand final de cette première partie, très proche du manga, est assez spectaculaire et j'ai vraiment trouvé que ça le faisait, avec ce nouveau Titan agressif qui vient aider le bataillon a éradiquer les Titans primaires, le tout dans de grandes gerbes de sang numérique. Des points positifs, il y en a donc dans cette version live de L'Attaque des Titans

Les bémols seraient à inclure dans l'histoire elle-même, bien plus allégée que son homologue de papier ou animé, avec moins d'enjeux scénaristiques importants. Reste que nous sommes dans un film de divertissement avant tout et que le scénariste, aidé du mangaka, a sûrement préféré se focaliser sur l'action et proposer une histoire moins complexe, plus nerveuse en terme de rythme immédiat, surtout que le film ne dure que 98 minutes. En l'état, il est effectivement impossible de développer toute la richesse de l'histoire originale de même que de faire ressortir toute la complexité des relations entre personnages. 

Les personnages sont aussi à mettre dans les points plus faibles de cette adaptation. Si le look d'Eren (Haruma Miura) et de Mikasa (Kiko Mizuhara) est des plus corrects par rapport à ce qu'on connaît d'eux, plus dur est d'apporter son soutien au choix retenu pour Armin (Kanata Hongô). Où est passé la blondeur de ses cheveux ? C'est ce qui faisait partie du charme de ce personnage, en plus de sa grande intelligence. Quid du caporal-chef Livaï ? Pourquoi avoir remplacer ce personnage emblématique de la série et du manga par le capitaine Shikishima (Hiroki Hasegawa) qui n'existe pas dans le matériau d'origine ? Surtout que c'est une copie de Livaï en fait ? Un choix curieux, et assez déstabilisant pour ma part. Même si on a accepté que le film soit une variation libre, impossible de ne pas avoir à l'esprit certains détails et leur absence a une conséquence négative au final sur notre jugement. 

Le comportement de Mikasa vis à vis d'Eren a lui aussi subit de lourd changement et pas forcément en bien. Bien sûr, la petite durée du film ne permettait pas de développer toutes les relations comme déjà dit. Il faut avancer et vite, on ne peut pas tout condenser en 98 minutes, c'est une réalité à prendre en compte. 

Si certaines séquences m'ont paru superflu (la scène d'amour entre deux membres du bataillon, inutile et ralentissant le rythme pour pas grand chose tout comme la scène de drague entre Eren et une fille du bataillon également...), j'avoue que dans l'ensemble, L'Attaque des Titans - le film partie 1 n'est pas aussi mauvais que ce que j'en avais lu sur le web. Certains le trouveront hideux visuellement peut-être, la faute à l'utilisation massive de CGI mais comment faire autrement pour retranscrire à l'écran cet univers ? 

Pour ma part, le film est en effet très loin d'atteindre la qualité de la série-animée, que ce soit d'un point du vu scénaristique ou visuellement parlant. Mais j'ai éprouvé un certain plaisir à voir mes héros animés prendre vie pour de vrai, se battre à l'identique, utiliser le système de combat tri-dimensionnel, taillader le cou des Titans avec les lames et voir ces derniers en action, avec toute leur monstruosité protéiforme. Il manquait tout de même la musique de Hiroyuki Sawano pour embellir le tout et rendre plus épique les scènes de combat. En tout cas, cette première partie m'a donné envie de voir la suite. Je reviens vous en parler très prochainement donc...




Stéphane ERBISTI

LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE (1981)

 

Titre français : Les Aventuriers de l'Arche Perdue
Titre original : Raiders of the Lost Ark
Réalisateur : Steven Spielberg
Scénariste : Lawrence Kasdan
Musique : John Williams
Année : 1981
Pays : Usa, Angleterre
Genre : Aventure fantastique
Interdiction : /
Avec : Harrison Ford, Karen Allen, Paul Freeman, Ronald Lacey, John Rhys-Davies...


L'HISTOIRE : En 1936, l'archéologue, professeur et aventurier Indiana Jones se voit proposer par le gouvernement américain une mission extraordinaire : se rendre au Caire pour trouver l'emplacement de l'Arche d'Alliance, coffre qui contiendrait les tables de la loi de Moïse et qui donnerait à celui qui le possède un très grand pouvoir. Seule difficulté, mais pas des moindres, les nazis ont déjà commencé les fouilles et se rapprochent dangereusement de l'emplacement de l'Arche. Le temps est compté pour Indiana Jones, qui va devoir renouer avec Marion, une de ses anciennes amies, qui détient un médaillon permettant la localisation précise du coffre...


MON AVIS Il n'a pas à dire, voir et revoir ce film laisse toujours la même impression de béatitude sur mon visage. Archétype du film d'aventure moderne, qui place la barre à un niveau jamais vu à l'époque, rien qu'avec sa superbe séquence d'introduction qui met un coup de fouet à tous les films d'aventure d'antan (facile le jeu de mot hein ?), Les Aventuriers de l'Arche Perdue est une petite merveille qu'on doit au magicien Steven Spielberg, aidé il est vrai par un excellent casting, dont Harrison Ford bien sûr, mais aussi par la partition musicale de John Williams, qui, après les thèmes mythiques des Dents de la Mer et de Star Wars, nous pond ici un nouveau thème facilement identifiable, qui se reconnaît dès les premières notes et qui a pleinement participé au succès du film. 

Bien sûr, en 2021, on a vu encore plus spectaculaire niveau film d'aventure mais en 1981, les scènes des Aventuriers de l'Arche Perdue relèvent bel et bien du jamais vu. La scène déjà citée, se déroulant au début du film en Amérique du Sud, avec l'une des premières prestations de l'acteur Alfred Molina, est un de ces grands moments de cinéma qui ne s'oublie pas, avec tout ce qu'il faut pour faire monter la sauce et nous embarquer d'entrée de jeu : jungle hostile, totem menaçant, indigènes prenant peur et refusant de suivre l'aventurier, caverne peu accueillante dans laquelle grouillent d'affreuses araignées, idole en or, piège dangereux et course poursuite contre une énorme pierre roulant à vive allure derrière notre héros en sont les éléments, savamment agencés par un Steven Spielberg en pleine possession de ses moyens et faisant preuve d'une réelle virtuosité. 

La suite du film nous permet de faire plus ample connaissance avec ce fameux Indiana Jones, de prendre acte de ce qui l'attend et nous attend : une périlleuse mission contre les nazis afin de retrouver la fameuse Arche d'Alliance ! Une fois le décor planté, Les Aventuriers de l'Arche Perdue se pare d'une ambiance romanesque mais aussi très serial, et nous emmène dans divers endroits du globe, provoquant un réel dépaysement visuel. 

Les héros secondaires sont attachants, avec notamment Marion (Karen Allen), qui semble avoir eu une liaison avec Indiana par le passé ou Sallah (John Rhys-Davies), un ami d'Indiana qui va tout faire pour l'aider dans sa recherche de l'emplacement de l'Arche au Caire. 

Bien sûr, un bon film ne serait rien sans des méchants vraiment méchants et quoi de plus méchant que les nazis ? On appréciera la prestation de Ronald Lacey dans le rôle du nazi Toth, acteur qui a parfaitement la gueule de l'emploi. Le personnage d'Indiana Jones lui-même est extrêmement savoureux et les petites touches d'humour présentes dans le film, de par certaines situations ou répliques, permettent de ressentir une vraie empathie envers ce personnage emblématique. Harrison Ford ne lésine pas sur les efforts pour nous le rendre sympathique, et la découverte de sa phobie des serpents participe pleinement à cet effet, l'aventurier qui semble n'avoir peur d'aucune situation devenant nettement moins téméraire face à des reptiles. 

Les pérégrinations du professeur Jones, comme il se fait aussi appeler, n'ennuie jamais et gagne en tonicité au fur et à mesure que notre aventurier et ses amis se rapprochent de l'Arche. Les scènes d'action sont mouvementées, et promptes à satisfaire l'amateur. Cerise sur le gâteau, le fantastique s'invite à la fête lors du final, avec quelques effets-spéciaux réussis et une petite touche de gore bienvenue, avec la mort du nazi Toth qui reste encore dans toutes les mémoires. 

Franchement, il faudrait faire la fine bouche pour ne pas éprouver un réel plaisir à ces premières aventures d'Indiana Jones, personnage sans qui les stars vidéo-ludiques Lara Croft ou Nathan Drake, ainsi qu'une flopée d'autres aventuriers, n'auraient peut-être jamais existé.




Stéphane ERBISTI

LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADÈLE BLANC-SEC (2010)

 

Titre français : Les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec 
Titre original : Les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec 
Réalisateur : Luc Besson
Scénariste : Luc Besson
Musique : Eric Serra
Année : 2010
Pays : France, Usa
Genre : Aventure fantastique
Interdiction : /
Avec : Louise Bourgouin, Philippe Nahon, Gilles Lellouche, Jean-Paul Rouve...


L'HISTOIRE : Adèle Blanc-Sec, écrivaine de romans policiers populaires de son état, est une grande aventurière qui connaît moult péripéties qu'elle raconte par écrit. Vivant seule dans un appartement parisien, elle cherche par tous moyens à sortir sa sœur, Agathe, d'une mort prématurée. Elle s'est mis en tête dernièrement de retrouver une momie, ancien docteur du pharaon ayant le pouvoir de ressusciter les gens, mais avant, elle se doit de dénicher le seul professeur capable de faire revivre les momies, rien que ça ! Au même moment, un œuf de ptérodactyle, vieux de plus de 100 millions d'années, a mystérieusement éclos sur une étagère du Jardin des Plantes dont il s'est échappé, et l'oiseau antédiluvien commence à semer la terreur dans le ciel de la capitale. C'est sans compter sur Adèle Blanc-Sec, dont l'intrépidité n'est plus à démontrer...


MON AVISEntre ses films à succès produits par EuropaCorp (Taxi et, c'est plus surprenant car c'est un bon film, Haute tension), ses réalisations plébiscitées par le public et les critiques (Le Grand Bleu, Nikita, Léon) mais aussi ses ratés (Angel-A en tête), Luc Besson ne chôme pas c'est certain. Il a même depuis 2002 tâté de la plume, projet qu'il a lui-même mis en images avec plus ou moins de réussite avec la série des Arthur et les Minimoys. Ici, il s'inspire de la bande dessinée en cinématographiant l'univers de Jacques Tardi et plus particulièrement celui de son héroïne Adèle Blanc-sec en adaptant deux des quatre premiers tomes : Adèle et la Bête (1976) et Momies en Folie (1978). Alors certes, d'aucuns diront que ce mélange d'histoires dessert le film car il part dans toutes les directions, que certains personnages ont été oubliés, qu'il n'atteint pas la noirceur de son modèle sur papier ni son côté réaliste ancré dans l'Histoire (Tardi étant féru de reconstitutions historiques) et s'en trouve un peu infantilisé, que c'est truffé d'anachronismes et se montreront déçus par cette adaptation. D'autres en revanche, pourraient, comme moi, trouver ce film fort distrayant. Pourquoi donc ?

Eh bien, parce que le père Besson a réussi à faire un film d'aventures à la française sans se laissé consumer par son imposant budget et est parvenu à conserver le charme suranné d'un épisode d'une série télé des années 70. Dans l'hexagone et dans le genre, personne n'a fait mieux depuis belle lurette. C'est distrayant car la donzelle vit de multiples péripéties, c'est drôle, car pour une fois chez Besson, cela ne manque ni de fraîcheur, ni de fantaisie et c'est rempli de références (dont l'hommage de notre ami Luc à James Cameron à travers certains plans et l'utilisation narrative du Titanic) tout en utilisant intelligemment les recettes des blockbusters hollywoodiens. A commencer par une photographie léchée (la partie en Egypte est magnifique) et des effets visuels majestueux : le ptérodactyle est hyper réaliste, les momies sont très crédibles et les scènes d'action sont dignes des meilleurs épisodes de la série des Indiana Jones. De plus, la reconstruction du Paris des années 1910 est renversante (Hugues Tissandier a d'ailleurs gagné le César des meilleurs décors pour ce film et c'est tout sauf usurpé), tout comme la qualité des costumes d'époque.

Luc Besson signe donc ici un excellent film d'aventures qui va compter dans sa filmographie car inattendu de sa part. La mise en scène est soignée, avec de beaux plans à la Besson et les acteurs semblent prendre plaisir à jouer sous sa direction. Louise Bourgoin (déjà très inspirée dans L'autre monde, son autre incursion dans le domaine du film de genre qu'on affectionne à Horreur.com) incarne une ravissante et pétillante Adéle Blanc Sec. C'est bien simple, elle a un abattage et un charme tels qu'on a l'impression qu'aucune autre actrice ne lui arrive à la cheville. La nouvelle Brigitte Bardot (jeune) serait-elle née ? A côté d'elle, Gilles Lellouche est hilarant en inspecteur Caponi, à la fois idiot et intègre, cherchant désespérément à devenir commissaire et à arrêter Adèle Blanc-Sec à plusieurs reprises et Jean-Paul Rouve est également très bon en Justin de Saint-Hubert, chasseur de safari professionnel, chargé de capturer le ptérodactyle survolant Paris. Le long-métrage comprend aussi une pléiade de second rôles comme on les aime (on pense notamment à Philippe Nahon, Jacky Nercessian et au caméo de Frédérique Bel). Seul bémol : la présence trop courte à l'écran de Mathieu Amalric interprétant Dieuleveult, un savant et médecin égyptologue vêtu de noir et ennemi juré d'Adèle. En effet, on aurait aimé voir plus l'un des meilleurs acteurs français de sa génération car toutes les scènes où il apparaît sont excellentes tellement son cynisme et sa méchanceté font mouche.

Du point de vue du score qui est de bonne qualité, notons que Catherine Ringer signe avec Éric Serra la première chanson du générique de fin L'Adèle et que la chanson accompagnant le générique final est interprétée en duo par Louise Bourgoin et Thomas Dutronc, ce qui ne gâche rien.

On doit toutefois déplorer la piètre qualité de certains des dialogues, ce qui constitue, avouons-le, la grosse faiblesse (l'unique ?) du cinéaste et ce, depuis ses débuts mais également le fait que l'actrice se soit débarrassée de l'air grincheux qui faisait tout le charme de l'Adèle de la bande dessinée de Tardi, ce que ne manqueront pas de souligner tous les détracteurs du film et ils sont nombreux si l'on en juge l'insuccès du métrage dans les salles obscures !

Les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, n'ayons pas peur des mots, constitue néanmoins une comédie d'aventure débridée et délirante, ce qui à mes yeux en fait le meilleur film de Besson depuis longtemps. Pour cela, Luc, malgré un budget de 31 millions d'euros, n'a pas cédé à la surenchère de ses films précédents et autres blockbusters américains qui dépotent. Adèle Blanc-Sec serait plutôt le pendant féminin d'Indiana Jones, nouvelle héroïne d'un long-métrage mélangeant le film d'aventures au fantastique avec un soupçon de situations parfois très drôles, mais aussi très kitsch voire anachroniques, le tout porté par le charme de la séduisante Louise Bourgoin et des effets spéciaux parfois à couper le souffle. D'aucuns diront que le casting est inégal, que c'est puéril car ne respectant pas la gravité de la BD originelle et ils pourraient avoir raison, mais l'on s'en moque ! On passe un très bon moment devant ce qui apparaît comme un divertissement familial qui vaut le coup !




Vincent DUMENIL

LES AVENTURES DE JACK BURTON DANS LES GRIFFES DU MANDARIN (1986)

 

Titre français : Les Aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin 
Titre original : Big Trouble in Little China
Réalisateur : John Carpenter
Scénariste : Gary Goldman, David Z. Weinstein, W.D. Richter
Musique : Alan Howarth, John Carpenter
Année : 1986
Pays : Usa
Genre : Aventure fantastique
Interdiction : /
Avec : Kurt Russell, Kim Cattrall, Dennis Dun, James Hong, Victor Wong, Kate Burton...


L'HISTOIRE : Jack Burton, camionneur ordinaire, accompagne son ami Wang Chi à l'aéroport de San Francisco afin d'accueillir Miao Yin, la fiancée de ce dernier. Mais lorsque Lo Pan, un puissant sorcier désincarné, se met en tête d'épouser Miao Yin pour récupérer son enveloppe charnelle, Jack se voit transporté au cœur des luttes mystiques de Chinatown, où le Bien et le Mal s'affrontent déjà depuis des siècles...


MON AVIS Suivant les traces de 1941 et des Aventures de Buckaroo Banzaï, Les aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin fait partie de ces rares films d'aventures qui, avec un plaisir très communicatif, partent joyeusement dans tous les sens, et donnent largement à manger et à boire pour tout le monde. Ni familial, ni trop adulte, le film de John Carpenter trouve un équilibre parfait, et prend rapidement les allures d'un cocktail aussi coloré qu'exquis. Étrangement, le public rejette souvent au premier abord ce coté ravageur, comme l'attestera l'échec cinglant et injustifié du film.

Traumatisé par Zu les Guerriers de la Montagne Magique, John Carpenter décide d'offrir à son public ce qu'il a réellement ressenti en découvrant le film de Tsui Hark, avec un zeste de sauce américaine : des effets spéciaux, des combats, des idées, des trouvailles, du fun. Et il le réussit absolument avec ce petit chef-d'œuvre, qui se viandera malheureusement auprès du public, tout comme The Thing, Christine ou encore Starman. Bien compliqué le public !

Entre les envolées spectaculaires du cinéma hongkongais et les exubérances souvent superbes du cinéma japonais, Carpenter compte bel et bien rendre hommage aux grands films du genre asiatique. Il dresse fièrement son héros, Jack Burton, incarné par son acteur quasi-fétiche : Kurt RussellCharismatique et direct dans New York 1997, sobre dans The Thing, Kurt Russell devient ici un héros caricatural à souhait, tordant certes, mais qu'on pourrait qualifier tout simplement de anti-Indiana Jones. Il ne comprend rien, se débrouille rarement bien dans les combats, traite les femmes aussi bien que certains héros à la John Wayne, conduit un bon gros camion, et se laisse aller souvent à une certaine maladresse, voire le morceau de mur qui lui tombe sur la tête lorsqu'il tire en l'air ! Carpenter se refuse au cliché du bouffon de service, car c'est au contraire le bras droit du héros qui connaît tout et accessoirement mène presque tous les combats ! Preuve que Jack est un personnage totalement décalé par rapport à l'univers qui l'entoure, on remarquera un tee-shirt à l'allure assez japonaise, affichant pourtant un personnage très proche physiquement du bad guy !

Ce bon vieux Jack est un routier passant souvent à San Francisco pour faire un petit tour au Chinatown du coin, histoire de revoir son ami Wang. Celui-ci attend impatiemment sa fiancée, qu'il va récupérer à l'aéroport avec la complicité de Jack. Pas de bol, un groupe de punks nommé les seigneurs de la mort capture la jeune fille pour l'emmener dans une maison close. Bloqués dans une ruelle, Wang et Jack assistent à un combat de gang rapidement incontrôlable et à l'apparition surprise d'un spectre, dénommé Lo Pan. Pour délivrer Miao yin, la bien-aimée de Wang, les deux amis devront s'allier avec Gracie et Margo, deux petites fouineuses de première, le sage Egg Shen ainsi qu'avec le sympathique beau parleur Eddy Lee. La poisse semble toujours de mise puisque Miao Yin est à nouveau capturée, cette fois par un guerrier aux pouvoirs… électrisants ! Ce serait le mystérieux Lo Pan qui détiendrait la jeune fille, un fantôme âgé de 2000 ans cherchant à retrouver une véritable forme humaine (il ne reste qu'une enveloppe surnaturelle). Par ce bad guy fantomatique et inhabituel, Carpenter glisse un beau clin d'œil au fameux Fu-Manchu, qui fut incarné auparavant par Boris Karloff et Christopher Lee.

L'antre de Lo Pan fourmille de surprises et de pièges inattendus, allant des simples combattants, à des guerriers maléfiques voire des créatures surnaturelles. Big John brosse un tableau fascinant de Chinatown, avec ses ruelles sombres et pluvieuses, ses massacres entre gangs (on retrouve la guerre des couleurs déjà présente dans "Zu les Guerriers de la Montagne Magique), ses traditions et ses légendes qu'on continue d'entendre discrètement où pouvoirs, fantômes et religions s'entremêlent.

Parmi le bestiaire magique du film, Carpenter prend son inspiration dans Baby Cart 2 - l'enfant massacre pour l'élaboration des fameux guerriers de la morts, un trio de magiciens sanguinaires qui ne rigole décidément pas lorsqu'ils sont en face d'une potentielle victime. Non seulement Carpenter trouve parfaitement les tronches pour incarner les trois vilains, mais il les affuble de pouvoirs sensationnels comme le contrôle de l'électricité pour l'un, une force surhumaine pour l'autre, et un contrôle parfait des armes pour le dernier. Un monstre poilu assez collant (hommage au démon de Rendez-vous avec la peur ?), une caméra humaine (oui et il faut le voir pour le croire) et un insecte géant complètent le tableau de manière admirable, histoire de montrer qu'il n'y a pas que les humains qui s'imposent.

Carpenter soigne ses décors, et témoigne d'un soin plastique kitch parfois irrésistible comme la salle du sacrifice, gavée de couleurs fluos et de statues gigantesques. Les années ont beau passer, les FX n'ont pris aucune ride (les très beaux éclairs factices sont un délice pour les yeux), faisant la nique sans réserve aux images de synthèses actuelles. Carpenter louche vers la poésie au détour de certains dialogues, vers le mystère ou le fantastique pur et dur, une sorte d'aura mystique et fantasmagorique que caractérisent plutôt bien certains passages (sublimes) de la bande sonore.

Aventures oblige, Big John enchaîne sans problème les péripéties (la plongée accidentelle dans le bassin à macchabées en fera frissonner plus d'un et prouve que Carpenter sait si bien maîtriser l'horreur), les combats (monstrueux et drôlement bien réglés) et les gags (difficile de ne pas sourire face à la crétinerie de ce pauvre Jack), pour aboutir à une certaine idée du bonheur. Qu'est-ce qu'on pourrait reprocher au film ? Personnellement, rien, sauf de nous faire jubiler du début jusqu'à la fin, et ça heureusement c'est loin d'être une tare.




Jérémie MARCHETTI

LES AVENTURES DE FLYNN CARSON : LE SECRET DE LA COUPE MAUDITE (2008)

 

Titre français : Les Aventures de Flynn Carson - Le Secret de la Coupe Maudite 
Titre original : The Librarian 3 - The Curse of the Judas Chalice
Réalisateur : Jonathan Frakes
Scénariste : Marco Schnabel
Musique : Joseph LoDuca
Année : 2008
Pays : Usa
Genre : Vampire, aventure fantastique
Interdiction : /
Avec : Noah Wyle, Bruce Davison, Stana Katic, Bob Newhart, Jane Curtin...


L'HISTOIRE : Une nouvelle mission attend le conservateur de musée Flynn Carson : retrouver le calice de Judas avant qu’une organisation russe ne mette la main dessus, cette dernière désirant utiliser le pouvoir du calice pour faire revivre le Comte Dracula et créer une armée de morts-vivants afin de rendre sa suprématie à la Russie…


MON AVISC’est en 2004 que le célèbre acteur de la série Urgences, Noah Wyle, prête ses traits au conservateur de musée Flynn Carson (Carsen dans la VO). Un personnage inspiré du non moins célèbre Indiana Jones et de la sexy Lara Croft, qui va vivre de trépidantes aventures de part le monde, à la recherche des trésors de l’Humanité. Ce sera tout d’abord une lance sacrée puis carrément les Mines du Roi Salomon en 2006 lors de sa seconde aventure télévisuelle ! Spectacle familiale haut en couleur, mêlant humour, aventure et fantastique, Flynn Carson conquiert son public qui en redemande. Un troisième téléfilm est donc programmé, ce sera Le Secret de la Coupe Maudite, qui enverra notre brave aventurier qui n’en demandait pas tant lutter contre des…vampires !

Réalisé comme le second volet par Jonathan Frakes, Le Secret de la Coupe Maudite reste fidèle au concept qui fait le charme des précédents chapitres : un harmonieux mélange d’aventure, de romanesque, de fantastique, de comédie, d’action et de romantisme. Les enfants, comme les parents, s’amuseront à suivre les péripéties d’un Noah Wyle parfaitement à sa place et à qui il arrive bien des malheurs. Déprimé parce que sa fiancée vient de le quitter, Flynn Carson, pourtant en vacances en Louisiane, va se retrouver au sein d’une terrifiante aventure où s’entremêle des Russes pas commodes, un vieux scientifique expert en objet ancien, une divine créature qui tombera sous le charme de notre aventurier mais qui s’avérera être un (gentil) vampire, des vampires pas gentils du tout et même le Comte Dracula lui-même ! Tout comme Indiana Jones ou Lara Croft, Flynn Carson doit trouver des trésors, résoudre des énigmes, déchiffrer des codes qui lui feront parcourir le monde et lui permettront d’atteindre son but. Ici, c’est le fameux calice de Judas qui est convoité.

Noah Wyle est le point fort des trois téléfilms. Son côté sympathique en font en effet l’acteur idéal pour incarner Flynn Carson, qui, rappelons-le, ne désirait être que simple conservateur de musée au départ et pas du tout devenir un aventurier. D’où de nombreuses séquences comiques qui parsèment le film, Carson n’étant pas aussi débrouillard ou téméraire qu’Indiana Jones. Néanmoins, ses grandes connaissances lui permettent de s’en sortir grâce à des trouvailles dignes de MacGyver. Sa capacité également à se lancer dans des discours-fleuves quand quelqu’un évoque un mot ou un objet qu’il connaît parfaitement bien nous fait souvent rire, surtout quand la situation ne s’y prête pas vraiment. Particulièrement amusante est la séquence de la vente aux enchères au début de l’œuvre.

L’autre atout (charme celui là) de cette aventure est sans conteste la présence de la délicieuse actrice Stana Katic, qu’on a déjà pu apercevoir dans de nombreuses séries télévisées ou plus récemment dans Quantum of Solace ou dans The Spirit. Belle brune énigmatique, elle incarne ici Simone Renoir, jeune femme téméraire qui semble également être investit d’une mission de protection du Calice de Judas. On découvrira au milieu de l’aventure que Simone possède des dons plutôt particuliers qui ne semblent pas appartenir au domaine humain. L’idylle qui naît entre elle et Flynn Carson est assez touchante, notamment à la fin du téléfilm, et nous rappelle les plus belles séquences de la love-story entre Buffy et Angel dans la série Buffy contre les Vampires. Une petite touche romantique bienvenue et qui apporte un peu de douceur aux aventures mouvementée de notre aventurier.

Les amateurs de fantastique apprécieront particulièrement les visites de Flynn Carson dans la gigantesque pièce cachée du musée, où sont entreposés d’innombrables trésors magiques. L’épée Excalibur, la fontaine de Jouvence, et même Nessy, le fameux monstre du Loch Ness, se trouvent dans cette pièce.

La présence de Dracula et de ses vampires augmentera également notre intérêt pour cette aventure si particulière. Bien sur, la violence restera très discrète et le spectacle sera visible par tous. Les effets spéciaux sont de bonnes factures et le combat entre Dracula et Simone est très divertissant et bien réalisé.

Bien rythmée, drôle, et nous mettant en présence de nombreux éléments fantastiques, cette troisième aventure de Flynn Carson s’avère hautement regardable et appréciable et permettra à toute la famille de se réunir devant son écran pour se divertir, voyager, s’évader. Un téléfilm d’aventure fantastique de qualité donc et dont le final laisse envisager un retour de Flynn Carson dans un quatrième chapitre, ce qui ne serait pas pour nous déplaire...




Stéphane ERBISTI

47 RONIN (2013)

 

Titre français : 47 Ronin
Titre original : 47 Ronin
Réalisateur : Carl Erik Rinsch
Scénariste : Chris Morgan, Hossein Amini, Walter Hamada
Musique : Ilan Eshkeri
Année : 2013
Pays : Usa, Angleterre, Japon, Hongrie
Genre : aventure fantastique
Interdiction : /
Avec : Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Ko Shibasaki, Tadanobu Asano...


L'HISTOIRE : Dans un Japon féodal imaginaire, Lord Kira, un seigneur de guerre avide de pouvoir tend un piège à Lord Asano, un seigneur concurrent, afin que se dernier s’inflige le Seppuku (suicide des guerriers japonais par ouverture du ventre) et bannit sa faction de 46 samouraïs. Ceux-ci vont alors errer aux quatre coins du monde, en jurant de se venger et de restaurer l'honneur de leur maître déchu. Arrachés à leurs foyers et exilés loin de leurs terres d’origine, ils vont donc devenir des Rônins, des samouraïs sans maître. Afin de retrouver leur statut et de laver l’innommable affront, ils vont devoir demander de l'aide à Kai, un bâtard au sang mêlé qu'ils avaient jadis renié, dans le but de combattre les monstres maléfiques et la magie noire qui hantent le monde sauvage qui les entoure. Vont-ils y arriver ?


MON AVISInspirée de l’une des plus célèbres légendes japonaises, cette histoire extraordinaire trouve ses origines au début du 18ème siècle, quand 47 nobles samouraïs s’attachèrent à venger la mort prématurée de leur maître. Ce premier film de Carl Erik Rinsch, après une carrière dans le clip et la publicité, ajoute une touche de sorcellerie et de magie purement fictionnelle à un récit transmis et enrichi au cours des âges, ce qui était audacieux. Pour se montrer à la hauteur de la légende, le réalisateur Carl Erik Rinsch disposait d’un budget faramineux d'environ 175 millions de dollars ! Mais 47 Ronin a été un échec au box office mondial et peine toujours à rembourser l’argent investi. Quelles sont alors les raisons d’un tel revers ?

Au rayon de l'action tout d’abord, le film, si l’on se fiait à la bande-annonce, promettait des séquences à couper le souffle, mais il faudra pendant la première heure se contenter de quelques duels rapidement exécutés et d'une partie de chasse. Par la suite, seules les scènes de la grotte des Tengus et de l'assaut final sont réussies, le reste étant trop vite bâclé, qu’on ait affaire à des saynètes de dialogues interminables ou bien à des séquences de tourisme à n’en plus finir. Dommage, car il y avait du potentiel, mais le film souffre gravement d’un gros problème de rythme.

Côté casting ensuite, on se demande quand même ce que vient faire là Keanu Reeves (Dracula (1992), la trilogie Matrix, Constantine et plein d’autres encore), incarnant un souffre-douleur au sang-mêlé pourtant absent du récit d’origine. Alors certes, il n’est pas mauvais mais il fait un peu tâche au sein d’une distribution quasi exclusivement nippone. On a tout de même l’impression que le personnage a été inventé pour toucher plus facilement le public américain ! Pour ce qui est du reste, c’est la sorcière jouée par Rinko Kikuchi (Pacific Rim) qui tire la couverture à elle. Cette dernière est fascinante car magnifique et vicieuse à souhait et nous ravit par ses différentes mutations. Hiroyuki Sanada (deux Ring, Speed Racer, Wolverine : le combat de l'immortel) est parfait en leader charismatique des samouraïs déchus, tout comme Tadanobu Asano (Ichi The Killer) campant Lord Kira, un méchant ambitieux et calculateur. En revanche, Kô Shibasaki (Battle Royale) incarne une fille de chef de clan assez fade d’autant que sa romance avec Kaï n’apporte rien au métrage en plus d’être niaise au possible. Et puis, que dire de Rick Genest plus connu sous le nom de Zombie Boy dont le corps est quasiment recouvert intégralement de tatouages dont le temps d’apparition se résume à environ trente secondes et une réplique !? Pourtant présent sur l’affiche du film, son personnage n'a aucune identité et c’est à se demander si son rôle n'a pas été tout bonnement coupé au montage ! Bref, c’est un peu inégal de ce côté-là et pourrait ne pas susciter d’empathie auprès d’un public exigeant en la matière. D’aucuns pourraient en effet ne pas s'attacher aux personnages et le dénouement de leur histoire aussi tragique qu’elle soit pourrait ne pas émouvoir plus que ça.

En ce qui concerne les effets spéciaux, certes certains sont splendides (la bête du début, les multiples transformations de la sorcière…) mais d’autres sont pathétiques (voir le maquillage des Tengus au faciès d’oiseau proprement ridicule !). Sans parler de l’utilisation de la 3D qui, comme souvent, n’apporte rien si ce n’est un mal de crane terrible, mais bon tant que ça peut rapporter du fric…

A côté de tout ça, 47 Ronin n’a rien de la purge annoncée et apporte son lot de points positifs. On se laisse ainsi totalement charmer par un japon féodal haut en couleurs avec ses décors naturels majestueux aux multiples arbres fleuris, ses citadelles et autres villages nippons admirables et les armures hyper ciselées des samouraïs. Il est évident qu’au niveau des décors et des costumes, le travail est remarquable. Et cette magnifique reconstitution est soutenue par une photographie flamboyante qui demeure un véritable plaisir des yeux. Je terminerais mes éloges sur la fin du film qui, même si elle ne respecte pas celle de l’histoire originale, a le mérite d’éviter le happy end de rigueur propre aux productions américaines mainstream, ce qui finalement est assez osé pour eux.

En conclusion 47 Ronin n'est ni bon ni mauvais, c'est un film imparfait somme toute sympathique qui a beau être un échec commercial, mais qui présente tout de même un divertissement honnête se laissant regarder sans problème grâce notamment aux superbes images et décors qu’il propose. Mais bon, on risque de l’oublier assez vite car il manque de cohérence au niveau rythmique et de certaines fulgurances pouvant le démarquer d’autres blockbusters qu’on jugera plus « couillus » !




Vincent DUMENIL