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47 METERS DOWN (2017)


Titre français : 47 Meters Down
Titre original : 47 Meters Down
Réalisateur : Johannes Roberts
Scénariste : Johannes Roberts, Ernest Riera
Musique : Tomandandy
Année : 2017
Pays : Usa, Angleterre, République Dominicaine
Genre : Sharksploitation
Interdiction : /
Avec : Mandy Moore, Claire Holt, Matthew Modine, Yani Gellman, Santiago Segura...


L'HISTOIRE : Pour se consoler d'une rupture amoureuse, Lisa s'offre des vacances paradisiaques au Mexique avec sa sœur Kate. Lors d'une soirée, les deux filles rencontrent deux beaux gosses du coin. Ces derniers leur proposent de vivre une aventure palpitante en allant, à l'abri dans une cage, à la rencontre du grand requin blanc. Après quelques hésitations, Lisa accepte pour faire plaisir à sa petite sœur. Tout se déroule pour le mieux et les frissons sont au rendez-vous. Jusqu'au moment où le câble d'acier qui retient la cage au bateau cède. Lisa et Kate se retrouvent à 47 mètres de profondeurs, avec une bouteille d'oxygène qui se vide petit à petit. Et des requins blancs affamés dans les parages...


MON AVISVous le savez sûrement, j'adore les films avec des requins. Les Dents de la Mer, La Mort au Large, Peur Bleue figurent parmi mes préférés et j'ai rajouté à ce trio non exhaustif des productions plus récentes, telles l'excellent The Reef, Open Water ou le très sympa Instinct de Survie. La bande annonce de 47 Meters Down m'avait bien emballé et j'avais hâte de voir un peu ce que le film avait sous le coude ! Allait-il satisfaire ma soif d'attaques de squales ? La réponse est un gros OUI. Pourtant, des attaques de requins, il y en a peu dans le film mais, à l'instar des œuvres précitées, elles se révèlent percutantes et diablement stressantes. Tout comme dans The Reef, la mise en scène de Johannes Roberts s'attarde avant tout sur la peur de l'inconnue, la caméra filmant la noirceur de l'eau opaque qui cache des monstres terrifiants. Véritablement anxiogène, j'ai souvent eu les mains moites et j'ai retenu ma respiration plusieurs fois devant les mésaventures que fait subir 47 Meters Down à ses deux héroïnes.

Interprétées avec conviction par Mandy Moore (un clone de Britney Spears quand elle était chanteuse adolescente) et par la ravissante Claire Holt (vue dans les séries Pretty Little Liars et Vampire Diaries), nos deux vacancières en mal d'émotions fortes vont en voir de toutes les couleurs et dieu sait si personne n'aimerait être à leur place ! Une fois ses deux héroïnes prisonnières dans leur cage d'acier (en mauvais état et passablement rouillée) et isolées du monde extérieur à 47 mètres de profondeurs, avec une réserve en oxygène pas très conséquente, 47 Meters Down devient un huis clos sous-marin angoissant à souhait, dont on ne sait jamais à l'avance si une menace va venir pointer le bout de son nez ou pas. La tension chez les deux personnages principaux est à son comble, tout comme celle du spectateur, guettant lui aussi si monsieur requin ne serait pas dans les parages pour venir nous faire sursauter. Evidemment, les attaques des squales interviennent quand on s'y attend le moins ou qu'on pense justement que ce n'est pas le bon moment pour ça. Parfois, on se dit là, il va y en avoir une, c'est sûr et en fait, bah non. Et hop, quand on pense être tranquille, vlan, le prédateur ultime pointe sa grande mâchoire aux dents acérées. Efficacité garantie. Je n'en menais pas large devant mon écran, me mettant à la place des deux pauvres demoiselles en détresse. Inutile de dire avec quel effroi je regardais Claire Holt (la plus courageuse des deux sœurs) s'extirper de sa protection métallique pour tenter de remonter un peu afin de chopper une liaison radio avec le bateau et le capitaine. Franchement, je ne suis pas sur que même avec l'instinct de survie, j'arriverais à faire ça. Vous me direz, si aucune des deux frangines n'essayait de tenter le tout pour le tout, on se serait plutôt ennuyé !

Ici, point d'ennui puisque les méchants scénaristes nous ont concocté des tas de situations palpitantes afin de nous tenir éveillé et de faire passer un sale quart d'heure à son casting. Quand on se dit que l'enfer de la situation va enfin trouver une sortie de secours, hop, un petit retournement de situation remet les pendules à l'heure, ou plus précisément à l'horreur ! 47 Meters Down fait vraiment bien le job et on lui pardonnera aisément quelques facilités scénaristiques dont une que j'ai trouvé un peu exagérée : au début du film, Lisa est une vraie trouillarde, elle n'ose pas monter dans la cage à requin et pète littéralement un boulon quand cette dernière se trouve précipitée au fond des mers. Niveau panique, elle est hors compétition quand sa sœur décide de quitter la cage pour trouver de l'aide. Et puis, d'un coup, comme ça, elle décide de se la jouer Ellen Ripley ou Sarah Connor. Certes, elle veut venir en aide à sa sœur qui n'a quasiment plus d'oxygène dans sa bouteille mais personnellement, je n'ai pas trouvé ce revirement à 110 degrés super crédible. En tout cas, ça permet au film de la mettre au premier plan et de l'envoyer elle aussi au casse-pipe lors d'une superbe séquence encore une fois bien stressante : celle du passage au dessus d'un gouffre sous-marin. On n'ose imaginer ce qui se cache dans les profondeurs et quand elle repasse au dessus munie cette fois d'une lampe torche, bonjour la tension !

Le réalisateur a vraiment bien gérer ce type de scène et a su jouer admirablement avec nos peurs ancestrales. Et en plus, ça fonctionne à 100% ! Lors de la scène avec les fusées éclairantes, on sait à l'avance ce qu'on va voir à l'écran quand elle va déclencher la fusée. On n'est pas volé sur la marchandise puisqu'on a exactement ce à quoi on s'attendait. Et pourtant, on ne peut réprimer un spasme nerveux dans notre fauteuil, tétanisé par cette vision furtive. 47 Meters Down est vraiment bien foutu et si vous flippez quand vous êtes à la mer et que vous n'avez plus pied, nul doute que ce n'est pas en visionnant ce film que vous allez vous rassurez. Ah oui, mention spéciale pour la fin, très originale et inattendue. Bref, vous l'aurez compris, si vous êtes amateur de sharksploitation, ruez-vous sur 47 Meters Down




Stéphane ERBISTI