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BIO ZOMBIE (1998)

 


L'HISTOIRE : Deux vendeurs de VCD, Woody Invicible et Crazy Bee, travaillent dans un centre commercial. Ils reçoivent un appel de leur patron leur demandant d'aller chercher sa voiture. Lors du trajet, ils ont un accident en percutant un homme. Celui-ci possède un soda qui transforme en zombie quiconque s'en abreuve. Les deux amis justement lui font boire ce soda avant que l'homme rende l'âme. Ils décident alors de le mettre dans le coffre de la voiture et de retourner au centre commercial. Malheureusement, les ennuis vont commencer quand l'homme se transforme en zombie, sort du coffre et débute le carnage...


MON AVISSi l'on regarde de plus près l'historique des films mettant en scènes des morts vivants, on s'aperçoit très vite que les asiatiques ne sont pas très friands du genre. En effet pratiquement aucun film sur le genre. On peut toutefois citer les plutôt sympathiques Stacy, Wild Zero, Versus et Junk venant du Japon. A noter qu'il s'agit de films récents montrant peut-être un plus grand intérêt des asiatiques pour ce genre de films actuellement. Dans l'industrie de Hong-Kong, c'est également très timoré. On se remémorera tout de même le célèbre Kung Fu Zombie datant de 1981. Bio Zombie fait donc partie de ces films très rares de zombies venant de là-bas. Sorti en 1998 ce film mélange habilement horreur et comédie.

Bien évidemment, ne vous attendez pas un film de zombie novateur, vous l'avez déjà bien compris je pense avec le pitch, mais Bio zombie s'apparente à un matériau respectant ses aînés sans tomber dans les confins de la médiocrité. Si le mixte humour et horreur dans le genre du zombie a su donner des petites perles (voir Le Retour des Morts Vivants, Braindead) comme des beaux ratages (Le Retour des Morts Vivants 2), Wilson Yip réussit l'exploit de se hisser vers le niveau du film de Dan O'Bannon en n'hésitant pas à conclure son métrage d'une manière pessimiste tout à fait remarquable.

En plus de cela, Yip semble être un grand fan de Romero comme tout fan de films en zombie cela dit en passant. L'action se déroulant en grande majorité dans un centre commercial rappelle donc sans mal le fameux Zombie. Mais ici point d'œuvre contestataire, Bio Zombie est un film d'exploitation fun et sans prétentions.

L'humour surprend par sa grande présence, ne faisant jamais tomber le film dans le ridicule. Dialogues et situations cocasses sont les forces de cet humour. Le duo des deux jeunes délurés y est pour beaucoup aussi, c'est incontestable. Jeunes branleurs plutôt décérébrés, on assistera à leur intimité à la fois amusante et pathétique. Ayant rencontré deux jeunes et jolies filles, Woody se prend un râteau avec l'une d'elle. Il décide alors avec son compère de l'agresser dans les WC. En résulte une scène totalement absurde et hilarante où nos deux amis passent sans mal pour des nigauds de première.

Il y aussi le jeune serveur du restaurant qui est fou amoureux de l'une de ces deux filles et qui deviendra un gentil zombie aidant à plusieurs reprises nos protagonistes. Le couple est également très amusant avec cet homme qui traite sa femme comme une chienne mais qui dans les moments difficile se révèle être une vraie mauviette. Là encore, on assistera à plusieurs passages croustillants, bien que parfois horribles lorsque ce personnage pousse une des jeunes filles de l'ascenseur pour que celui-ci puisse marcher à cause du poids trop important. On peut donc rapprocher ce personnage avec celui de Cooper dans La Nuit des Morts Vivants.

Qui dit zombies, dit effusions de sangs me direz-vous alors qu'en est-il ici ? Si Bio Zombie est loin de proposer un spectacle gore limite vomitif (comme les films de zombies de Fulci entre autres), il a cependant son lot jouissif de morts (on n'est pas au niveau d'un Resident Evil heureusement). Outre les éternelles balles retentissant dans les corps de nos amis les zombies, on assistera à divers démembrements (les deux branleurs qui tirent sur les bras d'un zombie) mais également quelques règlements de compte à la perceuse électrique. Malgré tout, cela reste plutôt restreint, les plans gores étant assez courts. Mais il y a de quoi s'amuser.

Bio Zombie comporte donc assez peu de défauts même si on est loin d'un chef-d'œuvre. Le manque important d'innovation y joue beaucoup. On assiste plus à un bon trip de fan de films de zombies qui voulaient avant tout se faire plaisir et entre nous, c'est déjà très bien. Mais Yip aurait pu éviter quelques intrusions jeux video's style, lorsque, par exemple, à la fin nous voyons un portrait robot des protagonistes avec leurs points forts et faibles à l'instar des films de bastons avec le choix du personnage mais ce n'est pas non plus aussi risible qu'un House of the Dead.

En bref Bio Zombie est un film de zombie très sympathique alternant horreur et surtout comédie ce qui est plutôt normal vu son pays d'origine. Respectant le genre et ne tombant jamais dans la médiocrité, Yip nous donne à voir un spectacle très divertissant qui vous fera passer à coup sûr un agréable moment.


Titre français : Bio Zombie
Titre original : Sang Faa Sau See
Réalisateur : Wilson Yip
Scénariste : Matt Chow, Siu Man Sing, Wilson Yip
Musique Peter Kam
Année : 1998 / Pays : Hong-Kong
Genre : Morts vivants, Comédie horrifique / Interdiction : -12 ans
Avec Jordan Chan, Sam Lee, Angela Tong Ying-Ying, Yiu-Cheung Lai...




Anonymous

3 HISTOIRES DE L'AU-DELA (2002)

 

Titre français : 3 Histoires de l'Au-dela
Titre original : Sam Gang
Réalisateur : Kim Jee Woon, Nonzee Nimibutr, Peter Chan
Scénariste : Kim Jee Woon, Nitas Singhamat, Matt Show, Jo Jo Yuetchun Hui
Musique : Sung-Woo Cho, Seong-Woo Jeong, Peter Kam...
Année : 2002
Pays : Corée du sud, Thaïlande, Hong-Kong
Genre : Film à sketches
Interdiction : -12 ans
Avec : Hye-Su Kim, Bo-Seok Jeong, Eugenia Yuan, Leon Lai, Eric Tsang, Johnny To...


L'HISTOIRE : 3 Histoires de l'Au-delà prend le concept intéressant de mettre en œuvre des réalisateurs asiatiques sur des moyens métrages horrifiques à l'instar d'un Creepshow ou de la série-télévisée Les Contes de la crypte. Les 3 histoires proposées se nomment Memories, Going Home et The Wheel.


MON AVISGrâce à Hideo Nakata et son fameux Ring, l'industrie locale a su se renouveler, et faire par là-même découvrir des réalisateurs talentueux et très méconnus de par chez nous. C'est à partir de ce constat que s'ouvre le projet du film, faire découvrir ce que l'Asie est capable de faire en matière d'horreur. Ici trois réalisateurs de divers horizons on été conviés. Débutons par le premier, celui qui ouvre les hostilités, le coréen Kim Jee-Woon.

* Memories

Kim Jee-Woon n'est aujourd'hui plus inconnu chez nous, puisque il a eu grand succès grâce à son métrage Deux sœurs. Outre ce film, Kim avait déjà réalisé Foul King et le fameux "The Quiet Family qui narre sous forme de comédie horrifique, une histoire plutôt surprenante arrivant à une famille. Film qui a été repris par le japonais Takashi Miike et qui l'a renommé en Happiness of the katakuris. Kim Jee-Woon possède donc des qualités indéniables malgré son début dans le monde du cinéma, et son court Memories dans 3 Histoires de l'Au-delà" reflète bien son talent.

Sung-Min ne retrouve plus trace de sa femme qui a disparu. Depuis, il souffre d'une amnésie qui l'empêche de se rappeler des événements et il souffre de cauchemars. Sa femme, elle, se réveille au milieu de nulle part, totalement amnésique aussi. Elle trouve un numéro de téléphone dans sa poche et tente de trouver un endroit pour l'appeler. Malheureusement la ligne est toujours occupée, alors elle erre pour essayer de comprendre le pourquoi du comment. Son mari tente lui aussi de faire le point mais les deux ne savent pas encore que la vérité sera dévastatrice.

Parcourue d'une ambiance inquiétante et angoissante, Kim réussit pleinement son segment. Grâce à sa durée relativement courte (40 minutes), il amène tout de suite à l'action et ainsi évite les longueurs (qui se ressentaient dans Deux sœurs par exemple). L'esthétisme de chaque plan est remarquable, typique du réalisateur, et la tension va crescendo avec un climax bien méchant. On n'oubliera pas non plus l'introduction du segment qui est tétanisante, avec un travail sur le son et le bruitage en parfaite osmose sur les images. Bref du très bon.

* The Wheel

Voici maintenant le segment du thaïlandais Nonzee Nimibutr. Celui-ci commence réellement son incursion dans le fantastique étant donné que précédemment, ses films étaient plutôt loin du genre. On peut citer son drame érotique Jan Dara ou encore Nang Nak tirée d'une adaptation traditionnelle d'une légende thaïlandaise. Ces films ont été d'ailleurs des succès incontestable dans ce pays. Si Nimibutr est incontestablement un réalisateur talentueux, peut-il vraiment l'être dans le domaine du fantastique ?

Voyons l'histoire de son segment The Wheel avant de tenter de répondre à cette question. Hum Lakorn Lek est un maître en matière d'art sur les marionnettes, mais il meurt suite à de nombreuses visions cauchemardesques le faisant faire brûler sa demeure. Kru Tong est quant à lui un maître dans l'art du Khon (théâtre populaire de rue) et décide de s'emparer des poupées de Lek qui, selon la tradition, doivent rester avec leur créateur après sa mort, sinon celles-ci se vengeront. Bien évidemment Tong s'en moque, et bien mal lui en prend car de nombreux événements insolites vont survenir dans son village.

Après ce résumé, on constate à quel point l'histoire est peu passionnante et dire qu'elle est prévisible est un euphémisme. En plus de cela, la réalisation est médiocre, avec des partis pris mauvais (ralentissements multiples sans intérêts pour faire croire à des spectres). La musique pourtant pas si mal est également très mal employée. Nimibutr avait pour but de nous faire peur, et ben c'est complètement raté vu que l'ennui est surtout de mise. Ne parlons même pas de la conclusion du segment qui l'enfonce encore plus dans la médiocrité. Bref à oublier rapidement.

* Going Home

C'est le hongkongais Peter Chan qui conclue le film et de quelle manière !! Mais quelques mots avant tout sur le réalisateur. Chan fait partie incontournablement des grosses pointures du cinéma HK. Il a brillé notamment dans les années 90 avec sa compagnie UFO sur de nombreux succès. On lui doit des comédies comme She's a Man ou encore sa très bonne love story Comrades almost a love story.

Kin est un policier qui emménage avec son fils dans une cité abandonnée qui va être détruite d'ici peu. Il ne reste que l'étrange gardien Fai ainsi que sa femme et sa fille. Le fils de Kin disparaît et son père le recherche activement. Ne faisant que peu confiance à Fai, il décide de rentrer chez lui en douce. Là, il découvre sa femme qu'il pensait handicapée mais qui s'avère être en fait morte. Fai arrive derrière Kin et l'assomme. Kin est devenue l'otage de Fai qui lui affirme qu'il le libérera quand sa femme revivra, ce qui d'après lui ne devrait plus tarder grâce à la médecine chinoise.

Autant le dire tout de suite, Going Home est un chef d'œuvre. Une perle à la fois d'émotion et de réalisation. Outre le suspense implacable et l'ambiance très travaillée, le court possède une émotion poignante qui prendra toute sa force à la fin. Bien sûr pour éviter de vous gâcher toutes surprises, je vous recommande grandement de voir ce segment.

On remarquera les qualités indéniables des acteurs, notamment pour Eric Tsang (Infernal Affairs) et Johnny To (PTU). Les enfants étant quant à eux plutôt médiocres ce qui se justifie au vu de leur âge. La musique est également somptueuse et renforce à la fois l'aspect inquiétant et sombre de la quasi-totalité du segment, jusqu'à sa fin poignante et touchante où elle offre un morceau mélancolique d'une grande classe. Chan accouche ici d'un segment pratiquement parfait malgré un début un peu trop poussé en matière d'effets mais rassurez-vous, voici du grand cinéma c'est incontestable.
A noter qu'il existe une Director's Cut de 70 minutes qui est sortie à Hong Kong.

Bref 3 Histoire de l'Au-delà est, on peut le dire, une réussite, mais pas totale étant donné la nullité du deuxième segment. Malgré tout, cette initiative prouve, s'il en est encore besoin, la bonne santé du cinéma asiatique en matière de fantastique, et les qualités indéniables et parfois impressionnantes de leurs auteurs. 

Le film eut beaucoup de succès et engendra une séquelle, intitulée 3 Extrêmes en 2004.




Anonymous

3 EXTRÊMES (2004)

 

Titre français : 3 Extrêmes
Titre original : Sam Gang 2
Réalisateur : Takashi Miike, Fruit Chan, Park Chan-Wook
Scénariste : Haruko Fukushima, Lilian Lee, Park Chan-Wook
Musique : Bok-sung-a, Kwong Wing Chan, Kôji Endô, Byung-hoon Lee
Année : 2004
Pays : Japon, Hong-Kong, Corée du Sud
Genre : Film à sketches, horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Miriam Yeung, Bai Ling, Tony Leung Ka-Fai, Lee Byung-Hun, Im Won-Hee...


L'HISTOIRE Après le succès à la fois artistique et commercial en 2002 de 3 Histoires de l'au-delà, il semblait logique qu'une suite voit le jour. Cette nouvelle coproduction asiatique, qui a toujours pour but de faire découvrir ses talentueux réalisateurs, s'est donc portée garante d'une suite, baptisée 3 Extrêmes. Les trois histoires proposées ici s'appellent La Boîte, Nouvelle Cuisine et Coupez !


MON AVIS : Le film à sketches 3 Extrêmes permet d'intégrer le Japon, grand absent du premier volet, ce qui était d'ailleurs étrange étant donné que le renouveau du genre vient du pays du soleil levant. Qu'importe puisque son représentant dans 3 Extrêmes n'est autre que notre Takashi Miike préféré, le stakhanoviste de la caméra toujours prêt à nous émerveiller et nous prendre à revers là où on l'attend le moins. C'est ainsi que Miike surprend dans son segment qui est d'une rare maîtrise et maturité mais voyons déjà l'histoire de son segment intitulé La Boîte.

Traumatisée par un passé douloureux, une romancière s'enferme continuellement chez elle et peine à communiquer avec l'extérieur. Malheureusement pour elle, son passé troublant la hante de plus en plus et le retour à la réalité va être un choc.

Le mieux est d'en dévoiler le moins possible, Miike reprend ici plusieurs de ses thèmes chers. Le plus important est celui de la famille, dans la plupart de ses films il traite ainsi de la famille qu'elle soit unie (voir Happiness of katakuri) ou désunie (Visitor Q). La confrontation du temps est également très importante dans se segment et lors du premier visionnage, il est simple de s'y perdre. Retour dans le passé mélangé avec le présent, flashback amené d'une manière très réfléchie mais non explicité directement. Miike fait perdre son spectateur dans une histoire troublante. Pourquoi le segment s'appelle-t-il une boîte ? Je ne vous dirai rien mais la réflexion se posant sur cette boîte et son symbolisme, est d'une rare pertinence.

Au niveau de la réalisation, je crois qu'il s'agit ici du Miike le plus maîtrisé qui prouve ainsi que c'est un grand metteur en scène, ne se limitant pas à des débordements allant dans tous les sens. Non, Miike sait parfaitement conter une histoire et il nous le prouve encore une fois. C'est lent, travaillé, il y a une ambiance froide, peu de dialogues. Miike nous emporte ailleurs et réussit pleinement son segment. Décidément l'homme n'a pas fini de nous surprendre.

C'est maintenant au tour du Hongkongais Fruit Chan que l'on connaît surtout pour Made in Hong Kong, The longest summer et Little Cheung, une trilogie sur la rétrocession. Son segment s'intitule Nouvelle cuisine.

Une femme de quarante ans (Mme Li) veut garder sa jeunesse pour plaire encore à son mari qui la trompe, décide d'aller voir une chinoise du continent (Tante Mei) réputée pour ses plats qui seraient d'essence régénératrice. Problème, ses plats sont des raviolis mais des raviolis à base de fœtus humains.

Si le segment de Chan n'est pas mauvais en tant que tel, on peine néanmoins à comprendre ce qu'il fait dans ce film étant donné qu'il ne rentre jamais à un seul moment dans le fantastique. Ici, on assiste surtout à une critique propre au réalisateur. Une critique intéressante entre les points de vue de la Chine continentale et Hong Kong, certes, mais qui à aucun moment ne s'apparente à un film fantastique. Quelques débordements graphiques tout de même, dont un accouchement pas très propre effectué par Tante Lei qui va laisser des séquelles mais rien n'y fait, on s'ennuie plus qu'autre chose. Pas de tensions, pas de peur et en fin de compte peu d'intérêt pour cette histoire, qui bascule d'ailleurs dans un ton dramatique pour finir. Chan le dit lui-même, il n'avait pas pour objectif de faire un film d'horreur. Preuve donc que l'intérêt de ce segment est ici très limité.

Pour ceux qui cela intéresse, il faut savoir que le film est sorti seul en DVD à Hong Kong, dans une version de 90 minutes.

Après un Miike surprenant, voici la seconde surprise du film, le segment du coréen Park Chan-Wook. Reconnue aujourd'hui mondialement grâce à son film Old boy qui, rappelons-le, a gagné le prix du Jury à Cannes en 2004 (présidé par Quentin Tarantino, important à préciser). Je vous recommande d'ailleurs de voir JSA et Sympathy for Mr. Vengeance qui sont incontestablement des grands films. Venons-en maintenant plus précisément à l'histoire du segment de Park, nommé : Coupez !

Ryu est un réalisateur à succès habitant dans une demeure somptueuse. Il rentre de son travail et est assommé. A son réveil, il découvre qu'il est attaché et il voit un homme qui lui explique un deal. Celui-ci a attaché la femme de Ryu sur son instrument, à savoir un piano, et propose de la relâcher si Ryu tue un enfant qu'il a enlevé. Si Ryu ne veut pas, toutes les cinq minutes l'homme coupera un doigt de la femme.

Par le biais de ce pitch, vous vous rendez compte comme le segment de Park est méchant. Cynique et à la fois empli d'un humour noir extrême, Park joue à chaque instant avec les nerfs du spectateur. De plus la réalisation est d'une rare maîtrise à l'instar d'un Old Boy malgré le peu de lieu d'action (l'intégralité du segment en gros se situe chez le metteur en scène). Park a eu l'air de s'amuser et n'hésite pas à frapper dans le gore par instant. Il va au bout des choses en soi.

En outre, il propose aussi une critique. Critique de la condition des classes sociales entre une personne riche et un homme pauvre relégué en tant que simple figurant. On retrouve aussi la vengeance et les décisions sans équivoques des personnages, propres au cinéma de Park. En somme, un excellent segment.

3 Extrêmes est sans conteste un très bon divertissement qui comme son homologue 3 Histoires de l'au-delà offre deux très bons moyens métrage et un beaucoup moins bon, bien qu'ici il ne soit pas pour autant raté. Le métrage de Chan n'aurait juste pas dû faire partie du lot, c'est tout. Mais la vision du film se vaut rien que pour le travail de Miike et Park, qui prouvent qu'ils sont parmi les réalisateurs les plus doués du moment.




Anonymous