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LA BÊTE TUE DE SANG FROID (1975)

 

Titre français : La Bête tue de Sang Froid
Titre original : L'Ultimo Treno della Notte
Titre alternatif : Le Dernier Train de la Nuit, Le Train de l'Enfer
Réalisateur : Aldo Lado
Scénariste : Roberto Infascelli, Renato Izzo
Musique : Ennio Morricone
Année : 1975
Pays : Italie
Genre : Rape & Revenge
Interdiction : -16 ans
Avec Flavio Bucci, Macha Meril, Marina Berti, Franco Fabrizi...


L'HISTOIRE : Lisa Stradi et sa cousine Margaret Hoffenbach, âgées de seize ans, s'apprêtent à passer les fêtes de Noël à Vérone chez les parents de Lisa. Dans le train parti de Munich, elles croisent deux voyous en cavale et une bourgeoise nymphomane qui sèment le désordre. Lorsque le train est immobilisé de nuit dans une petite gare autrichienne, suite à une alerte à la bombe, les deux jeunes filles décident de changer de train et de fuir les importuns. Hélas, le trio maléfique croise à nouveau leur route. Isolées dans un wagon, Lisa et Margaret vont subir un véritable calvaire...


MON AVISAprès avoir fait ses armes en tant qu'assistant-réalisateur sur divers films de 1967 à 1971, l'Italien Aldo Lado décide de mettre lui-même en scène les films qu'il a envie de tourner. Sa carrière de réalisateur débute donc dès cette année 1971, avec Je Suis Vivant puis Qui l'a vue Mourir ? en 1972, deux gialli très intéressant et apprécié des fans du genre. De l'aveu même d'Aldo Lado, il n'a jamais vu La Source de Ingmar Bergman ni La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven lorsqu'il réalise La Bête tue de Sang-Froid en 1975. On pourra évidemment trouver cela assez étonnant tant ce dernier a de nombreux points communs avec le film choc de Craven datant de 1972, lui-même inspiré du classique de Bergman datant de 1960. 

Le scénario de La Bête tue de Sang-Froid, écrit par Aldo Lado avec l'aide de Renato Izzo et de Roberto Infascelli, semble être en effet un clone de La Dernière Maison sur la Gauche, la principale différence étant le lieu où vont se dérouler les abominations subies par les deux victimes, à savoir les wagons d'un train de nuit. Mais hormis cette unité de lieu, qui apporte au film une touche anxiogène et claustrophobique qui sied très bien au drame présenté, tout est quasiment identique : dans ces deux Rape & Revenge, on a deux victimes féminines assez jeunes, un trio d'agresseurs composé de deux hommes et d'une femme, des sévices sexuelles non consenties, une ambiance malsaine et sordide, des meurtres graveleux qui choquent le spectateur, l'arrivée impromptue des agresseurs chez les parents de leurs victimes, un détail qui fait comprendre à ces derniers qui sont réellement leurs invités (un pendentif chez Craven, une cravate bleue chez Lado) et pour conclure la vengeance desdits parents, qui deviennent par la même occasion aussi monstrueux que les voyous qui ont tué leur progéniture. Ça fait quand même beaucoup d'éléments semblables pour être une simple coïncidence, surtout qu'on connaît bien l'amour des Italiens a surfer sur le succès des productions américaines qui ont rapporté de l'argent en tournant à la volée des copies quasi conformes.

Bref, même si on accorde à Aldo Lado le bénéfice du doute, impossible de nier que son film passe son temps à subir, et en sa défaveur en ce qui me concerne, la comparaison avec le classique de Wes Craven. Divisé en trois parties, La Bête tue de Sang-Froid peine à trouver un rythme de croisière qui accroche réellement le public, qui se surprend parfois à regarder sa montre ou le compteur du lecteur vidéo pour voir où on en est sur les 92 minutes que dure le film. 

La première partie nous présente évidemment les principaux protagonistes du futur drame, à savoir Lisa (Laura D'Angelo) et Margaret (Irene Miracle), les deux jeunes filles qui vont avoir le malheur de prendre un train de nuit pour aller passer les fêtes de Noël chez les parents de Lisa et qui vont croiser le chemin de Blackie (Flavio Bucci) et Curly (Gianfranco De Grassi), deux paumés, deux drogués, qui passent leur journée ennuyeuse à commettre de menus larcins et à effrayer les gens dans la rue. Il faut les voir agresser un pauvre type déguisé en Père-Noël pour lui voler quelques centimes pour comprendre que ces deux-là ne sont que de petites frappes sans grand intérêt, des laissés pour compte, des rebuts de la société. Voyageant sans billet, ils vont croiser une étrange femme dans l'un des wagons (la troublante Macha Meril, qui interprète ici une véritable incarnation du Mal), cette dernière incarnant une certaine classe de la bourgeoisie. C'est bien cette rencontre qui va mener au drame, Aldo Lado dressant alors un constat âpre et dur sur la société italienne de l'époque, qui sous-entend que la violence est engendré par les riches qui laisse crever les pauvres et ne leur apporte aucune aide, aucune solution pour s'en sortir. Sous ses airs de femme distinguée, cette jolie blonde cache en fait une personnalité sadique, calculatrice, manipulatrice, qui va réussir, en usant de ses charmes, à mener les deux voyous par le bout du nez et à en faire ses sous-fifres sans que ceux-ci ne s'en rendent réellement compte.

Alors que leur train est retenu sur les quais à cause d'une alerte à la bombe, Lisa et Margaret n'ont d'autres choix que de changer de train si elles veulent être arrivées à temps pour fêter Noël. Le triste hasard fait que c'est ce même train de nuit que les deux voyous et leur nouvelle amie ont choisi également. Bloquées à l'intérieur d'un wagon avec le trio diabolique, Lisa et Margaret, dans la seconde partie du film, vont alors subir moult outrages et humiliations de la part de Blacky et Curly, tous deux excités par la femme qui prend un plaisir évident à les voir malmener les deux pauvres amies. Comble de la perversion, un voyeur assiste aux exactions et se fait inviter par la femme à en profiter. Il n’hésitera pas à violer Margaret et à s'enfuir aussitôt, sans donner l'alerte aux contrôleurs. La lâcheté dans toute sa splendeur. 

Le sort le moins enviable sera réservé à Lisa, qui, encore vierge, se verra dépuceler à l'aide d'un couteau à cran d'arrêt. Filmées dans la pénombre du wagon, ces quelques séquences mettent mal à l'aise évidemment mais personnellement, elles ont eu sur moi un impact moins choquant que les humiliations subies par les victimes de La Dernière Maison sur la Gauche. Par contre, quand les voyous jettent le cadavre de Lisa par la fenêtre du train, on ressent un réel sentiment de malaise, cette image est très efficace et hisse le niveau de sordide un cran au-dessus du reste du film. Ne reste plus qu'à assister à la troisième partie et cette dernière ne sera guère mouvementée, et bien moins percutante que la partie vengeance du film de Wes Craven.

Même si La Bête tue de Sang-Froid fait partie des classiques du genre Rape & Revenge, il ne fait pas partie de mes préférés pour autant, son aspect copié-collé, qu'on appellerait presque plagiat, de La Dernière Maison sur la Gauche l'empêchant de se montrer réellement original. Reste que la mise en scène d'Aldo Lado est bonne, que certaines trouvailles visuelles sont à mettre en avant, que les éclairages et la photographie sont travaillés comme il faut, que la bande originale est composée par Ennio Morricone, avec même une chanson de Demis Roussos, et qu'en filigrane, le réalisateur nous propose sa vision très nihiliste du genre humain. Des qualités certes, mais qui ne peuvent sauver totalement le film de sa dimension déjà vu et en mieux chez un autre ! Le film a bénéficié en France et en Belgique de plusieurs titres d'exploitations, comme Le Dernier Train de la Nuit, La Chienne du Train de Nuit, Dernier Arrêt du Train de Nuit, Le Train de l'Enfer, Le Train de la Mort, Train de Nuit pour un Tueur et j'en passe...




Stéphane ERBISTI

L'ANGE DE LA VENGEANCE (1981)

 

Titre français : L'Ange de la Vengeance
Titre original : MS. 45
Réalisateur : Abel Ferrara
Scénariste : Nicholas St. John
Musique : Joe Delia
Année : 1981
Pays : Usa
Genre : Rape & revenge
Interdiction : -16 ans
Avec : Zoe Tamerlis, Steve Singer, Jack Thibeau, Peter Yellen, Darlene Stuto...


L'HISTOIRE : Jeune couturière muette à peine âgée d'une vingtaine d'années, Thana vit seule, sans fiancé ni famille, et sans cesse harcelée par une logeuse insupportable. Après une journée de travail, elle se fait violer dans la ruelle glauque d'un quartier chaud de New York. Dur dur, surtout que l'affreux tortionnaire lui fait la promesse de revenir très bientôt. Mais à peine le seuil de sa porte franchi que Thana tombe nez à nez avec un cambrioleur, qui la viole à son tour. La jeune victime l'assomme puis le massacre à coup de fer à repasser… Une nouvelle vie cauchemardesque débute pour Thana...


MON AVISEn 1981, soit deux ans après Driller Killer, Abel Ferrara passe à la vitesse supérieure avec le culte L'Ange de la Vengeance, film choc que les ligues féministes extrémistes doivent se repasser en boucle, le slogan présent sur certaine affiche originale, ça ne va plus être longtemps un monde d'hommes, devant fièrement trôner dans leur salle de réunion ! La maturité dont fait preuve le réalisateur au niveau de sa mise en scène fait des merveilles, là où son film précédent se cherchait encore et revêtait parfois une approche un peu expérimentale et brouillonne, malgré des fulgurances visuelles bien présentes. Ici, tout est fluide, net, direct, sans bavure ni lourdeur, tel un uppercut que le public se prend en pleine face. Je ne sais pas si c'est le succès mondial du film Un Justicier dans la Ville avec Charles Bronson qui a inspiré Ferrara pour ce film, ou bien encore le traumatisant Œil pour Œil de Meir Zarchi (1978), toujours est-il que L'Ange de la Vengeance est le parfait mélange des deux, un rape & revenge mixé avec un vigilante movie qui procure un indéniable plaisir jubilatoire, vision après vision.

L'actrice qui interprète le rôle difficile de Thana, cette jeune muette victime d'un double-viol et qui va devenir un ange exterminateur arpentant les rues de New York pour dézinguer du mâle avec son pistolet de calibre 45, se nomme Zoë (Tamerlis) Lund et elle n'avait que 17 ans à l'époque du tournage. C'est assurément le rôle de sa vie, elle n'a d'ailleurs pas fait une grande carrière par la suite, sa filmographie ne comprenant que dix entrées, dont quelques épisodes de séries-télévisées. Elle rédigera néanmoins le scénario de Bad Lieutenant pour Ferrara en 1992 et jouera un petit rôle dedans. C'est étonnant tant l'actrice dégage un charme, une assurance, un charisme indéniable, que ce soit en tant que victime ou en tant que pourfendeuse du machisme. Tout le film repose sur ses frêles épaules et on ne peut nier que le choix du réalisateur s'avère plus que payant. Véritablement sordide, le destin de cette malheureuse employée d'un atelier de couture, qui est muette donc, ce qui rajoute à sa grande timidité, va bifurquer dans la folie après qu'elle ait subit deux viols dans un très court intervalle et dans la même journée. Son mutisme est une aubaine pour les violeurs évidemment. Si le premier viol dans une ruelle par un homme masqué (Abel Ferrara lui-même) est présenté de manière assez rapide, le second s'attarde plus sur les expressions de visage du violeur et de la violée, et provoque un certain malaise. On a envie que Thana en réchappe, et Ferrara nous donnera satisfaction, le violeur étant tué à coup de fer à repasser.

Malheureusement, deux viols et un meurtre ne peuvent qu'avoir une répercussion négative sur le psychisme de la victime. Thana se renferme encore plus sur elle et ne supporte plus le regard des hommes, ne supporte plus les contacts avec la gent masculine. Le réalisateur en rajoute dans l'abjecte en faisant démembrer le violeur par son héroïne, unique moyen pour elle de se débarrasser du corps. Petit à petit, Thana prend de l'assurance, s'endurcit, se transforme. De jeune fille ultra-timide, craintive, elle devient une femme méthodique, posée, sur d'elle. Elle s'habille en femme séduisante, met du rouge à lèvres pour attirer le regard des hommes. 

Cette métamorphose s'effectuant sur une base malsaine, notre jeune chrysalide, au lieu de devenir un gentil papillon, va se muer en mante religieuse implacable et déterminée à faire que ce qu'elle a vécu ne se reproduise plus. La solution : éradiquer la gent masculine, sans réel distinction. Pour Thana, tout homme représente un potentiel danger. Armée du pistolet calibre 45 du second violeur, elle va chasser, traquer les mâles un peu trop engageant, les attirant par ses tenues provocantes et sexy, son maquillage, pour mieux les abattre froidement. La scène du parc, dans laquelle Thana est au milieu de cinq hommes menaçants, voyous de seconde zone dont les intentions vis à vis d'elle semblent claires, est mise en scène avec un réel brio. Malgré son aspect malsain, L'Ange de la Vengeance possède tout de même un peu d'humour, représenté par cette voisine exubérante et le petit chien de cette dernière, auquel Thana n'hésite pas à donner des morceaux du cadavre qu'elle a passé à la moulinette en guise de repas !

Jamais ennuyeux, le film progresse à son rythme, hypnotisant le spectateur avec sa bande sonore et son saxophone criard et va se conclure sur une séquence anthologique, qui nous rappelle celle du final de Carrie au bal du Diable. Motivé par son patron et ses collègues, Thana accepte d'aller à une fête d'Halloween organisée par le salon de couture où elle travaille. On sait que Ferrara est très croyant et que la Foi et la religion font parties intégrantes de ses films. Il revêt donc Thana d'un costume de nonne et envoie son ange vengeresse accoutrée de la sorte pour le plus grand plaisir des fans de cinéma Bis qui écarquillent grand les yeux devant cette sublime beauté portant bas et porte-jarretelles sous son habit de bonne sœur ! Devant le jeu ambigu de son patron, qu'on pense pourtant être homosexuel, Thana sombre alors dans une furie dévastatrice et exécute implacablement les hommes présents à la fête, le tout filmé au ralenti pour un rendu proprement hallucinant, quasi onirique. Une séquence mythique, qui mérite à elle seule la vision de ce petit classique qui n'a rien perdu de sa force et de son intensité. 

L'empathie que Ferrara offre à son héroïne, malgré ses agissements, se ressent dans chaque image, chaque plan qu'il filme d'elle. Film emblématique dans la filmographie du réalisateur, L'Ange de la Vengeance remue les tripes et s'avère sans concession. Incontournable.



Stéphane ERBISTI

ALL NIGHT LONG (1992)

 

Titre français : All Night Long
Titre original : Ooru Naito Rongu
Réalisateur : Katsuya Matsumura
Scénariste Katsuya Matsumura
Musique : Iwanaga Tatsunori, Katsuhiko Akiyama
Année : 1992
Pays : Japon
Genre : Rape & Revenge, ultra violence
Interdiction : -16 ans
Avec Eisuke Tsunoda, Ryôsuke Suzuki, Yôji Ietomi, Hiromasa Taguchi...


L'HISTOIRE Trois jeunes Japonais se retrouvent dans une ruelle devant une voie ferroviaire. Avec eux se trouve une jeune fille et un homme d'une trentaine d'années. Celui-ci va tuer la jeune fille à coups de couteaux, et l'un des trois jeunes va le stopper en l'écrasant avec sa mobylette. Suite à cet événement, les trois jeunes vont devenir amis, et l'un va proposer une fête le jeudi prochain où chacun devra venir avec sa copine. Problème, les trois garçons sont des ratés avec la gente féminine, et tous vont tenter tant bien que mal de se trouver une amie avant le jour fatidique. Mais suite à de nombreuses désillusions et moqueries multiples, ainsi que le viol de la petite amie du seul garçon qui va en trouver une, les trois jeunes vont péter les plombs et sombrer dans une folie meurtrière...


MON AVISAll Night Long fait partie des ces quelques rares métrages bien furieux de vengeance. Autant être clair d'entrée, si deux suites vont naître, le premier épisode reste de loin le meilleur. Pourquoi ? Parce qu'il ne se tourne pas bêtement dans le sadisme malsain qui anime essentiellement les deux autres épisodes. Bien que le film soit interdit aux moins de 18 ans et classé dans les films extrêmes, All Night Long se sert de la violence pour approfondir son sujet, et en même temps lui donner toute sa force, et non le contraire. Puisque en fin de compte la violence dans le film ne se trouve en grande partie qu'à la fin, tout le reste du film étant une découverte sur la psychologie de trois adolescents.

Pour bien appréhender ce film, il faut tout d'abord distinguer chaque personnage. Il y a tout d'abord Kensuke, la parfaite tête d'intello que chacun a pu côtoyer dans sa jeunesse. Pas bien épais, grosses lunettes, très concentré en cours, physique plus que banal. Le garçon n'est déjà pas très aidé par la nature et de plus il a une timidité maladive. En effet, il est plus qu'angoissé à l'idée de juste parler à une fille. Ainsi il demandera l'aide au baiseur de service qui bizarrement (sûrement voulu par Matsumura) est une espèce de gros porc bien laid. Celui-ci va réussir à lui arranger son coup avec une fille sur lequel Kensuke a flashé. Malheureusement pour lui, il s'agit d'un jeu entre la fille et le gros dragueur afin qu'elle se moque de lui. Qu'importe Kensuke veut à tout prix s'afficher avec une fille devant ses nouveaux amis et il décide d'aller parler à la fille qui semble l'avoir oublié. Là, un nouveau drame débarque : tellement complexé d'être avec une fille qu'il aime, il n'arrive pas à dégoter un mot et lui vomit dessus.

Vient ensuite Tetsuya, le jeune aisé qui vit la moitié de son temps seul chez lui, ses parents n'étant jamais dans la demeure familiale. En fin de compte Matsumura développe assez peu ce personnage qui n'est pas le plus important d'ailleurs. On ne sait pas vraiment pourquoi il n'a pas de petites amies, on le voit en appeler des tonnes mais chacune refuse sa proposition. Alors il va contacter une prostituée qui tout d'abord consentante, va lui mettre une honte monumentale. Dans une ruelle, elle va l'attacher avec des menottes, lui baisser son pantalon et lui mettre des coups de talons sur le sexe ainsi que lui déverser une bouteille de champagne sur la tête.

Enfin le troisième personnage se nomme Shiniji et il est certainement le plus important car c'est par lui que la quête vengeresse va s'effectuer. Shiniji va trafiquer une chaîne de vélo d'une fille pour pouvoir lui parler puis l'aider pour ainsi passer pour un gentleman. La fille n'est pas insensible et les deux vont commencer une jolie romance. Malheureusement le soir même de la fête, ils se font agresser par une bande de voyous, et là sa copine se fait violer devant ses propres yeux, une haine va l'envahir.

Ce qui frappe dans All Night Long et dans ces portraits, c'est l'aspect très réaliste de la chose puisque ce genre de personnages et situations existe bel et bien, et il n'est pas difficile de s'y identifier tout du moins si l'on est un garçon bien sûr. Malgré quelques longueurs bien senties, on est intéressé par la vie sentimentale chaotique de ces jeunes et on est bien loin de l'univers mièvre et gnangnan de divers films ou séries mettant en scène des adolescents.

Toutes ces situations vont donc amener ces trois garçons à sombrer dans la folie, bien qu'à première vue c'est surtout Shiniji qui pète les plombs, ce que l'on comprend aisément. Avec ses deux amis, ils vont alors se venger même si Tetsuya et surtout Kensuke ne sont pas vraiment chauds.

Là, dans le QG des voyous, va intervenir une folie rare au cinéma où chacun va péter les plombs bien comme il faut. Si Matsumura applique une réalisation tout à fait classique sans effets racoleurs où réellement de recherche d'agressivité, il en est différemment pour les acteurs qui sont tous éblouissants dans cette partie, sachant que tous sont vraiment des interprètes jeunes.

Malgré tout, Matsumura ne lorgne pas non plus sur une violence gratuite et la surenchère. Certes il y a du sang mais on ne voit rien d'aussi horrible que ce que nous montreront les épisodes 2 et 3. Ici et à l'instar des rape and revenge, on peut presque y prendre part et la comprendre car nous aussi nous avons subi le calvaire de ces trois jeunes hommes, en particulier celui de Shiniji.

Tourné en 35 mm (au contraire des deux autres qui sont en DV), bénéficiant de bons acteurs, d'une réalisation qui ne cherche jamais à en rajouter et qui reste humble, All Night Long est donc un très bon film sur le thème de la vengeance. La vengeance d'une jeunesse pervertie par la violence, la moquerie et l'amour.




Anonymous

ALL MEN ARE BASTARDS (2014)

 

Titre français : All Men are Bastards
Titre original : Me Quedo Contigo
Réalisateur : Artemio Narro
Scénariste Artemio Narro, Antonio De La Rosa
Musique : Ariana Arciniega
Année : 2014
Pays : Mexique
Genre : Rape & Revenge
Interdiction : -16 ans
Avec Beatriz Arjona, Anajosé Aldrete, Flor Edwarda Gurrola, Ximena Rubio, Ivan Arana...


L'HISTOIRE Natalia a décidé de quitter Madrid pour venir vivre à Mexico avec son compagnon Esteban. Arrivée sur place, la jeune femme retrouve une amie qui lui propose de partir faire un petit séjour avec deux amies à elle, en attendant le retour d’Esteban parti travailler en pleine jungle pendant quelques jours. En toute fin d’une soirée très alcoolisée, les quatre fêtardes vont kidnapper un homme qui avait dragué Natalia dans un bar. Ce dernier va rapidement regretter de s’être approché de ces jeunes femmes...


MON AVISLe Mexique fait beaucoup parler de lui en matière de cinéma de genre ces dernières années. Après des titres comme Atroz, Honeymoon (2015) ou encore Mexico Barbaro, nous faisons en France la connaissance d’un film moins connu que ceux précédemment cités mais ayant fait de l’œil à nos amis de chez Zeno Pictures et Uncut Movies.

Il ne fait décidément pas bon se promener à Mexico et Artemio Narro nous le montre de façon très explicite dans son film choc intitulé Me Quedo Contigo (que nous pouvons traduire par Je reste avec toi), sorti par chez nous sous le titre plus rentre-dedans All Men are Bastards. Long-métrage dans lequel un homme se fait kidnapper par un groupe de jeunes femmes qui vont successivement l’humilier, l’agresser et le violer. Un film à ne pas mettre entre toutes les mains assurément !

Cela peut surprendre aux premiers abords mais All Men are Bastards se classe bel et bien dans ce que nous appelons les rape and revenge. Un sous-genre cinématographique dans lequel une malheureuse victime se venge de son(ses) agresseur(s) après avoir généralement subi viol(s) et/ou sévices en tous genres. Parmi les fiers représentants de ce sous-genre horrifique, nous pouvons noter entre autres les films La Dernière Maison sur la Gauche et I Spit on your Grave et leurs remakes respectifs, sans oublier des films comme La Proie de l’Autostop, Thriller - Crime à Froid, La Maison au fond du Parc, L’Ange de la Vengeance ou encore plus récemment les très sympathiques The Seasoning House et Revenge par exemple.

All Men are Bastards est donc un rape and revenge des plus particuliers ici dans le sens où plusieurs composantes du récit vont à contre-courant de ce que nous voyons habituellement dans ce sous-genre des plus controversés du cinéma fantastique.

En effet, dans ce film, un homme drague certes une jeune femme (en l’occurrence la belle et réservée Natalia) mais, à l’inverse de nombreux films appartenant à la catégorie des rape and revenge, c’est bel et bien une Natalia alcoolisée - et quelque peu en manque de tendresse et de repères – qui va venir voir elle-même cet homme au bar qui lui paye des boissons depuis un bon petit moment et lui proposer d’aller conclure dans la voiture de son amie. Alors, oui, notre homme est averti d’emblée par la jeune femme qu’elle est accompagnée dans la vie et ce dernier n’y prête que peu d’attention (il n’est pas jaloux et reste un homme dira-t-il plus tard dans le film) mais, au vu du contexte, est-il réellement le grand méchant - maniaque sexuel, sans retenue et violent - que l’on a l’habitude de croiser dans ce genre de production ? Clairement non... Nous avons plutôt ici un tandem formé d’un côté par une future victime consentante et clairement démonstrative et de l’autre côté un homme en recherche d’une aventure d’un soir assurément mais non violent/insistant. Alors oui, notre homme d’un soir sait pertinemment qu’il va profiter quelque peu de la situation puisque Natalia est un peu perdue et alcoolisée, et il va provoquer un adultère, ce qui peut faire pencher le film du côté des rape and revenge, mais au vu du contexte la quête punitive s’avérera très dure, trop dure... A tel point que l’on en vient forcément à douter de la pertinence du mobile de nos quatre femmes qui seraient ici bien plus vues comme des prédatrices que des proies/victimes...

Très long à démarrer, All Men are Bastards prend beaucoup (trop) de temps pour présenter nos jeunes femmes et notamment le personnage de Natalia que l’on veut nous présenter fragile, perdue et réservée pour mieux essayer de justifier le côté revenge de notre film (la malheureuse va se faire culbuter dans une voiture par un inconnu, elle qui est loin de son Espagne natal et de son compagnon aux abonnés absents).

A ses côtés, nous avons les femmes du pays, celles qui aiment faire la fête, boire des alcools locaux, draguer à tout va... A la tête de cette petite troupe : Valéria, la fille d’un riche qui baigne dans la luxure et la fête. C’est justement dans ce contexte que le côté rape and revenge du film d’Artemio Narro va montrer toute son originalité. En effet, ce petit groupe de filles (une tentatrice, une écœurée de la vie car sa carrière d’actrice a du mal à décoller et une fêtarde suiveuse) s’apparente fortement au fameux groupe de violeurs violents que nous voyons habituellement du côté des méchants qui vont subir la vengeance de leur(s) victime(s). Tout semble ici inversé, les méchants n’étant pas ceux que nous imaginions avant de voir le film et en lisant le titre de ce dernier.

Et ce côté revenge, que donne-t-il ? Les jeunes femmes, en parfaites prédatrices justicières, vont s’en donner à cœur joie avec notre homme kidnappé. Se persuadant que ceci n’est qu’un jeu, elles vont dans un premier temps exciter l’individu (sorte de dernier réconfort avant la punition) pour ensuite l’humilier (elles lui donnent du viagra et se servent de son sexe en érection comme micro...) et finalement le faire payer pour ses actes.

Le malheureux semble payer pour l’ensemble des violeurs qui sévissent dans Mexico et va même servir de souffre-douleur pour l’une des jeunes femmes qui, persuadée que tous les hommes la trouvent imparfaite physiquement, va le sodomiser à sec avec un trophée exposé dans l’appartement. Accroché à une barre de pole dance après avoir été kidnappé, ce dernier va subir divers traitements douloureux physiquement (arrachage de téton, sodomie) ou psychologiquement (l’une des jeunes femmes lui urinera dessus).

Dommage une fois de plus, comme dans la partie rape, le film d’Artemio Narro présente des lenteurs dans sa seconde moitié également. Des passages musicaux semblent en effet servir de remplissage plus qu’autre chose et cassent quelque peu le rythme du film. Sans vouloir être sadique ou pervers, nous aurions par ailleurs peut-être aimé deux-trois humiliations ou tortures supplémentaires.

Au final, All Men are Bastards est plutôt surprenant dans son approche du rape and revenge car ce dernier nous livre ici un contexte peu commun (qui est véritablement le prédateur ici ?)
Même si l’on reprochera de gros manques de rythme et des remplissages musicaux un peu trop présents, le film d’Artemio Narro mérite le visionnage, ne serait-ce que pour vivre cette descente aux enfers de cet homme qui n’était finalement peut-être pas au bon endroit au bon moment...


David MAURICE

LES 7 JOURS DU TALION (2010)

 

Titre français : Les 7 Jours du Talion
Titre original : Les 7 Jours du Talion
Réalisateur : Daniel Grou
Scénariste : Patrick Senecal
Musique : Nicolas Maranda
Année : 2010
Pays : Canada
Genre : Rape & revenge
Interdiction : -12 ans
Avec : Claude Legault, Rémy Girard, Martin Dubreuil, Fanny Mallette, Rose-Marie Coallier...


L'HISTOIRE Bruno Hamel, chirurgien, menait une vie paisible avec sa femme Sylvie et leur petite fille Jasmine âgée de huit ans jusqu’au jour où cette dernière disparut et fut retrouvée violée et assassinée à l’orée d’un bois. Très vite, la Police arrête le meurtrier de la petite mais Bruno Hamel ne compte pas en rester là : quelques années de prison ne suffisent pas pour un tel crime selon lui et ce dernier va alors kidnapper le pédophile pour se faire vengeance lui-même. Séquestré dans un chalet en pleine forêt, le meurtrier de Jasmine va subir les sévices d’un père de famille endeuillé et fou de rage contre lui...

MON AVISUn an après la sortie de 5150, rue des Ormes, le Québec voit sortir sur les écrans une nouvelle adaptation d’un roman de leur Stephen King national, Patrick Senécal. Publié en 2002, Les 7 jours du talion"se voit donc adapté au cinéma en 2010 par un certain Daniel Grou (surnommé Podz) et se retrouve dans quelques festivals un peu partout dans le Monde la même année (Sundance, le BIFFF ou encore le Festival International du Film Fantastique de Catalogne).

Vous l’aurez aisément compris en lisant le résumé ci-dessus, Les 7 Jours du Talion fait partie de cette sous-catégorie du cinéma fantastique tant décriée que représentent les Rape & Revenge. Ces films où la narration suit toujours le même schéma scénaristique, à savoir un crime perpétré par un ou plusieurs individus qui va ensuite conduire à une vengeance (soit de la victime elle-même, soit de membre(s) de sa famille, soit de proche(s)), bien souvent très gratinée. Pour celles et ceux peu habitué(e)s à ce genre de productions, en termes de Rape & Revenge nous pouvons entre autres citer des titres tels que I Spit on your Grave, La Dernière Maison sur la Gauche", Le Dernier Train de la Nuit, Thriller - Crime à froid ou bien encore L'Ange de la Vengeance. Des films chocs pour la plupart, ayant parfois donné lieu à des remakes voire même à des sagas dans ce nouveau millénaire.

D’ailleurs, pour celles et ceux l’ignorant, un talion est traduit par une punition identique à l’offense perpétré, d’où la fameuse expression œil pour œil, dent pour dent. Aucun doute, nous sommes ici bel et bien face à un Rape & Revenge !

La première chose qui marque quand on visionne Les 7 Jours du Talion, c’est ce degré de réalisme que l’on ne retrouve pas forcément dans tous les films baignant dans cette catégorie. En effet, outre un jeu d’acteurs sans réelle fausse note (les deux principaux protagonistes, à savoir le meurtrier pédophile et son ravisseur, sont plus que convaincants dans leurs rôles respectifs), nous ne pouvons que saluer cette volonté du réalisateur et du scénariste (qui n’est autre que, pour les besoins du film, Patrick Senécal himself) de ne pas plonger tête baissée dans ce que font habituellement une grande partie des Rape & Revenge, à savoir nous balancer des scènes de tortures atroces ou des meurtres à gogo en veux-tu en voilà.

A ce niveau, Les 7 Jours du Talion est en effet moins dynamique (plus sage pourrait-on dire, presque par euphémisme) que bon nombre de ses semblables mais cela ne signifie pas pour autant qu’il ne marquera pas les esprits. Évitant de tomber dans l’accumulation de sévices corporels et de faire preuve de voyeurisme (au grand damne des amateurs de scènes ultra violentes et saignantes), le film de Daniel Grou va cependant nous plonger dans une ambiance glaciale, parfaitement retranscrite à l’écran (l’absence totale de musique tout au long du film ainsi que l’utilisation de couleurs ternes ne font qu’accentuer cette atmosphère froide et inquiétante ressentie), et surtout nous offrir ce degré de psychologie bienvenu.

Nous vivons en effet la descente aux enfers d’un père de famille meurtri suite à l’ignoble crime perpétré sur sa malheureuse petite fille (les plans qui nous sont faits sur le corps de la fillette en début de film font froid dans le dos tellement les détails sont nombreux, poussant encore plus loin le réalisme de cette séquence choc indispensable pour ensuite expliquer la perte de contrôle du père de famille). Un postulat de départ classique dans les Rape & Revenge direz-vous : oui en effet, mais ici le travail réalisé sur le mental de notre père de famille est impressionnant de réalisme.

Calme, déterminé, réfléchi dans ses actes, le personnage de Bruno Hamel vacille entre haine et souffrance tout en essayant toujours de garder un certain self-control afin notamment de ne pas tuer sur un coup de tête trop rapidement sa victime ou de donner des indices susceptibles de le faire arrêter par la Police. Persécuté par ses démons (les pensées et visions de sa petite Jasmine le hantent), incompris par sa femme dans sa démarche de se faire justice lui-même, Bruno Hamel est bien mal dans sa peau, réfléchit à tout cela, mais ne semble pas pour autant lâcher l’affaire.

D’ailleurs, cette démarche de vouloir se faire justice soi-même est d’autant plus forte dans ce Rape & Revenge en particulier que les autres personnes que côtoient, directement ou indirectement, Bruno Hamel durant la séquestration de l’assassin de sa fille semblent être de son avis (le policier qui le traque a lui-même perdu sa femme suite à un hold-up ayant mal tourné et avoue que sa vie n’est pas plus supportable depuis la simple incarcération du meurtrier, la caissière d’une station service lui dit clairement être de tout cœur avec lui dans cette quête punitive, les mères des enfants assassinés par ce même pédophile l’encouragent à lui faire payer ses crimes, et l’un des policiers annonce même Pourquoi on se casserait le cul pour sauver un violeur de petites filles?). Par ailleurs, la critique du système judiciaire est d’autant plus explicite ici que l’on apprend que ce pédophile est un récidiviste (revient alors cette éternelle question que nous nous posons souvent lors de faits divers semblables : pourquoi ce mec est-il dehors ? Pourquoi n’est-il pas surveillé ? Manque de preuves visiblement…).

Tout un ensemble d’informations qui poussent Bruno Hamel à aller jusqu’au bout de son projet, quitte à se mettre sa femme à dos ou à mettre en péril son avenir. Et quiconque ne comprendra pas que l’on veuille se faire justice soi-même et appliquer la Loi du talion (code qui exige que le coupable subisse une punition du même ordre que le tort qu’il a commis) se verra raisonné par Bruno himself (outre la petite leçon de morale qu’il balance au policier qui le traque, en découle surtout ce surprenant passage où il va aller jusqu’à chercher la mère de l’une des fillettes assassinées par ce meurtrier pour la mettre face à lui et lui montrer que ce dernier est toujours vivant et qu’il ne faut en aucun cas l’oublier).

Certes, le scénario n’est cependant pas exempt de défauts et certains passages s’avèrent peut-être un peu tirés par les cheveux (la simplicité pour kidnapper le meurtrier pourtant prisonnier des forces de l’Ordre, la facilité déconcertante d’un chirurgien pour brouiller ses pistes lors de ses appels téléphoniques… Alors oui ce dernier s’est entouré des bonnes personnes mais c’est tout de même quelque peu exagéré) mais le tout se suit relativement bien. Le rythme est d’ailleurs plutôt soutenu, les rebondissements bienvenus (l’enlèvement de la mère de famille est tout simplement génial car ce dernier est tout bonnement inattendu et prouve la détermination de Bruno Hamel à faire adhérer à son projet) et le casting de très bonne facture (un bon paquet d’émotions transpire de ce long-métrage poignant, vacillant entre souffrance et haine, entre douleur et délivrance).

Certain(e)s pourront également reprocher au film de Daniel Grou de manquer de cruauté, de ne pas aller suffisamment loin dans les sévices perpétrés sur notre vilain pédophile, mais le reflet psychologique du projet est suffisamment important pour nous faire oublier cela et rendre le tout peut-être bien plus percutant et poignant que du tape à l’œil gratuit (et déjà trop présent dans le cinéma actuel depuis l’essor des torture porn tels que des Saw ou des Hostel).

Par ailleurs, les sévices faits ici ne sont peut-être pas très graphiques : le sang ne coule pas à flots, les os ne craquent pas. Mais ils marquent de par leur inventivité d’une part (Bruno Hamel est chirurgien ne l’oublions pas) et le sadisme qu’ils dégagent d’autre part (forcer quelqu’un a se tenir debout et à gesticuler en tenant l’une de ses jambes droite car le genou a été mis en miette à grand coup de masse peut faire bien plus souffrir que de nombreux sévices par exemple).

Après le très bon 5150, rue des Ormes, place à la nouvelle adaptation d’un roman de Patrick Senécal, Les 7 Jours du Talion. Un film très réaliste ne se limitant pas à nous livrer des scènes de tortures insoutenables mais préférant au contraire jouer la carte de la psychologie et baigner dans une atmosphère froide remarquable (une ambiance glaciale permise notamment par une absence totale de musique et des couleurs ternes au possible). Pas un chef d’œuvre certes mais un fort agréable Rape & Revenge comme on souhaiterait en voir plus souvent.




David MAURICE