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AUTOPSY (2008)

 

Titre français : Autopsy
Titre original : Autopsy
Réalisateur : Adam Gierasch
Scénariste : Adam Gierasch, Jace Anderson
Musique : Joseph Bishara
Année : 2006
Pays : Usa
Genre : Torture porn
Interdiction : -16 ans
Avec : Jessica Lowndes, Robert Patrick, Jenette Goldstein, Michael Bowen...


L'HISTOIRE : En rentrant d'un Mardi Gras de la Nouvelle Orléans bien arrosé, un groupe d'amis a un accident de voiture. Descendant du véhicule pour constater les dégâts, ils s'aperçoivent rapidement qu'ils ont renversé un homme, et remarquent que ce dernier porte une blouse d'hôpital. Avant d'avoir pu appeler les secours, une ambulance arrive sur les lieux et emmène tout le petit groupe à un établissement de soins afin d'examiner les blessures de chacun. Il va cependant rapidement s'avérer que la santé des jeunes gens est la dernière préoccupation du personnel...


MON AVISChouette, encore un torture porn ! Voilà, à peu de choses près, quelle fut ma réaction lorsque, ne sachant pas grand chose du film que j'allais voir, je découvrais l'affiche, puis le menu du DVD. N'étant pas un grand fan du genre, ayant notamment détesté des œuvres comme The Collector, Train et ne trouvant aucun intérêt à la saga Saw à l'exception du premier, c'est donc avec quelques craintes que je me lançai dans le visionnage de cet Autopsy

Sans grande surprise, le film débute en nous présentant un groupe de jeunes gens classiques, beaux et branchés, dont le seul but dans la vie semble être de se bourrer la gueule. Après une péripétie faisant rapidement penser à Souviens-toi...l'été dernier, le décor est vite planté alors qu'on arrive à l'hôpital. Là, le film prend son temps pour nous distiller des éléments perturbateurs et, si l'on sait très bien ce qui attend les jeunes gens en lisant le synopsis, on est pris dans cette évolution progressive : un personnel assez étrange, aux réactions parfois étonnante, une rencontre avec une patiente mal en point... Tout ceci est certes classique, mais assez bien présenté pour nous permettre de patienter avant ce qui fera le sel du film : la violence graphique.

Aussi, si le film prend son temps pour instaurer une ambiance assez efficace, utilisant à merveille les couloirs blancs, l'impression d'un bâtiment peu peuplé, retranscrivant assez bien le côté anxiogène propre aux hôpitaux, il va nous en donner pour notre argent en nous proposant un bon nombre de scène de tortures physiques, s'amusant même régulièrement avec les codes propres à la médecine. On s'amusera notamment du test au marteau à réflexes, et on pourra par exemple frissonner devant une ponction lombaire. La plupart de ces scènes sont très réussies, grâce à des effets souvent réalistes laissant une très grande place aux effets plastiques plutôt que de recourir au numérique. Il faut d'ailleurs noter que le responsable de ces effets est un habitué du genre, Gary J. Tunnicliffe ayant déjà œuvré sur Feast, Blade ou encore Mimic 2 et quelques films de la saga Hellraiser. Un autre bon point donc, même si le film n'évite pas toujours la surenchère, notamment sur la fin, dans cette optique propre au genre consistant à en donner de plus en plus au spectateur. On regrettera néanmoins quelques grosses erreurs de montage, comme sur le premier passage vraiment gore, l'enchaînement de plans n'étant pas cohérent au niveau plastique. Enfin, les rares effets numériques sont ratés et tranchent un peu avec la qualité du travail sur les maquillages.

Si tout ceci est plutôt réussi, on regrettera quand même que le film ne décolle jamais vraiment de la routine du torture-porn, et on peine quand même à s'intéresser au destin des personnages, d'autant que le destin des uns et des autres se devine rapidement. Pourtant, les acteurs sont loin d'être mauvais, et c'est d'ailleurs avec plaisir que l'on retrouve quelques figures bien connues. Autour de la jeune Jessica Lowndes, aperçue dans l'épisode Dance of the Dead de Tobe Hooper pour la premère saison de la série Masters of Horror, on retrouve surtout Robert Patrick et Jenette Goldstein. Evidemment, on ne peut pas évoquer le premier sans évoquer Terminator 2, qui reste à ce jour le principal fait de gloire de l'acteur qui s'est surtout cantonné au second rôle prestigieux dans la suite de sa carrière, comme dans The Faculty. Pas de surprise ici, c'est exactement comme ceci qu'il est utilisé, son jeu d'acteur consistant comme toujours à profiter de son charisme pour camoufler un jeu souvent limité.

Jenette Goldstein quant à elle, est principalement connue pour avoir interprété l'hispanique Vasquez dans Aliens - le retour de James Cameron. Là encore, il s'agit du principal fait de gloire de l'actrice, qu'on aura quand même rencontré depuis dans...Terminator 2. Elle incarne clairement le personnage le plus intéressant du film. A leurs côtés, on notera la présence de Michael Bowen, aperçu dans le remake de La Dernière maison sur la gauche ou dans Cabin Fever 2 : Spring Fever, et du très tatoué Robert LaSardo, principalement connu pour son rôle récurrent dans la série Nip/Tuck et que l'on a pu apercevoir dans un autre remake, La Course à la mort

Pour diriger ces acteurs, on retrouve Adam Gierasch dont c'est ici le premier film en tant que réalisateur, après avoir régulièrement participé aux scénarios des films les plus récents de Tobe Hooper (sur Mortuary, Toolbox Murders, Crocodile) mais aussi de quelques Nu Image comme Spiders ou Rats, ou enfin sur Mother of Tears de Dario Argento. Argento à qui on pense parfois, tant certaines images évoquent le style de l'ancien maître italien. Une première expérience qui, si elle n'est pas exempte de quelques défauts, s'en tire avec les honneurs.

Surfant donc sur la vague du torture-porn, Autopsy est pourtant un film vraiment agréable à suivre. S'il ne tente à aucun moment d'apporter de l'originalité dans le paysage horrifique, il propose un divertissement honnête, grâce à une ambiance réussie et quelques scènes gores bien senties, faisant osciller le film entre les passages où l'on se délectera du sadisme des tortionnaires ou de certaines situations - j'ai adoré le passage avec le policier - et ceux où l'on souffrira pour les victimes. Evidemment, tous les poncifs y sont, mais le film ne prétend à aucun moment faire autre chose et, s'il n'est pas exempt de défauts, m'a agréablement surpris.




Steeve RAOULT