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BLOOD CAMP (2008)



L'HISTOIRE : Le camp d'été de Manabe voit déferler une horde d'adolescents irrévérencieux venus passer un séjour haut en couleurs près du lac d'Arawak. Le directeur et le responsable des moniteurs se cachent bien de leur révéler que l'endroit a été le théâtre d'un sanglant massacre perpétré par Angela, la tueuse transsexuelle. Pendant qu'une bande d'ados prend comme souffre-douleur le balourd Alan, un mystérieux tueur s'amuse à recommencer le massacre au camp d'été…


MON AVIS : En 1983, un slasher somme toute assez quelconque et ennuyeux, se voyait hisser dans les rangs des franches réussites uniquement pour son final grand-guignolesque et particulièrement tétanisant. Massacre au camp d'été, réalisé par Robert Hiltzik, voyait son tueur/tueuse Angela propulsé(e) au rang des boogeymens cultes, au même titre que Jason et Freddy. Notre meurtrière en puissance allait refaire parler d'elle dans deux suites assez lamentables mais misant néanmoins sur un humour décontracté, dans les bien nommés Massacre au camp d'été 2 et Massacre au camp d'été 3. Suivra un court métrage en 2002 intitulé Sleepaway Camp 4 : the survivor, encore plus nul que ses prédécesseurs. On pensait en avoir fini avec Angela jusqu'à ce que le réalisateur de l'original décide de retourner sur les lieux de son carnage en 2008, avec ce Return to Sleepaway Camp, rebaptisé chez nous Blood Camp.

Malheureusement pour nous, Robert Hiltzik ne fait guère mieux que son film de 1983. Blood Camp s'avère assez poussif et pas très intéressant durant une bonne heure, préférant perdre son temps avec les déboires du gros Alan, ado complexé en perpétuel conflit avec les autres vacanciers qui ne cessent de le brimer mais il faut avouer qu'il le cherche bien aussi. Blagues à deux balles, moqueries, bagarres, tout ce qui lui arrive nous passe au-dessus de la tête et on aimerait bien que le réalisateur l'oublie une bonne fois pour toute et commence à charcler son casting de façon brutale parce qu'on est quand même censé être dans un slasher movie, que les ados sont crétins comme il faut et qu'on aimerait donc bien les voir se faire étriper, éventrer, massacrer. Ce qui met quand même un certain temps à arriver.

Durant la première heure, on assistera à seulement deux ou trois meurtres, certes réalisés de façon sympathique, avec des effets de maquillage assez réussis mais bon, rien de bien transcendant, surtout que le premier meurtre dans de l'huile bouillante et dans la cuisine du camp nous renvoie directement à l'un des meurtres de l'original. Il faudra donc attendre la dernière demi-heure pour que Blood Camp prenne enfin son envol et nous fasse passer un bon moment, multipliant les massacres et accélérant son rythme. Franchement, cette dernière partie du film est assez jouissive et relève nettement le niveau de l'ensemble. Il y a du gore, quelques références cinéphiliques et un final en forme de clin d'œil assez bien amené, même si on avait deviné le twist depuis belle lurette. Il était temps que ça démarre en tout cas, dommage d'avoir attendu si longtemps pour enclencher la seconde.

Blood Camp reste au final un slasher plus que moyen, qui déçoit par son manque de dynamisme et son quota de meurtres trop peu nombreux pour un slasher digne de ce nom. Reste une dernière demi-heure sympa et le plaisir de revoir Felissa Rose dans le rôle de son personnage culte…


Titre français : Blood Camp
Titre original : Return to Sleepaway Camp
Réalisateur : Robert Hiltzik
Scénariste : Robert Hiltzik
Musique : Rodney Whittenberg
Année : 2008 / Pays : Usa
Genre : Néo-slasher / Interdiction : -12 ans
Avec Felissa Rose, Vincent Pastore, Michael Gibney, Isaas Hayes, 
Lenny Venito, Erin Broderick...



Stéphane ERBISTI

SEANCE (2021)

 


L'HISTOIRE : Dans un lycée privé pour filles, un groupe d'amies s'amuse à faire peur à une des nouvelles élèves, Kerry, en jouant avec une incantation censée faire apparaître une jeune élève décédée quelques années plus tôt. Terrorisée, Kerry s'enfermer dans sa chambre. Ses camarades la retrouvent défenestrée. Suite à cette mort tragique, Camille Meadows intègre l'école à la place de Kerry. Elle subit la pression d'Alice et de son petit groupe de pestes, ne trouvent une alliée qu'en la personne d'Hélina. Après quelques altercations leur valant d'être toutes retenues en colle, les filles décident de pratiquer une séance de spiritisme afin d'entrer en contact avec Kerry et de comprendre les raisons de son geste. Peu de temps après la séance, les filles sont victimes de mort violente. Le spectre de Kerry serait-il revenu pour se venger ?


MON AVIS La vision de la bande-annonce de Seance m'avait donné envie de découvrir ce film réalisé par Simon Barrett. Ce dernier est plus connu en tant que scénariste puisqu'on lui doit les scénarios de Frankenfish, Red Sands, A horrible way to die, de certains sketches des anthologies ABC's of death ou V/H/S, de Blair Witch version 2016 et surtout du très bon You're Next d'Adam Wingard en 2011. Il s'essaye à la réalisation dès 2000 avec des courts-métrages puis il met en scène un épisode dans V/H/S 2 en 2013. Il attendra 2021 et ce Seance pour retenter l'expérience d'être derrière la caméra.

Une fois le film terminé, on peut se demander si Simon Barrett ne devrait pas se contenter d'être scénariste. Déjà que niveau originalité, son scénario pour Seance sent le réchauffé à plein nez comme on va le voir par la suite, mais niveau réalisation, c'est plutôt mou du genou et pas vraiment renversant. Rien de déshonorant bien sûr mais rien de marquant non plus ou qui nous fasse s'extasier pour qu'on ait envie de crier voilà un réalisateur à suivre ! La mise en scène recycle tous les poncifs et les clichés déjà vus maintes et maintes fois auparavant et aucun vent de fraîcheur ne vient titiller notre visage.

Avec son académie pour filles (bonjour Suspiria), ses séances de spiritisme (bonjour Dangereuse Alliance / The Craft), son ambiance film de fantôme revanchard dans laquelle on trouve même des codes du slasher et du giallo, puisqu'on a un tueur masqué qui vient éradiquer une partie du casting, Seance brasse large, à tel point qu'on a du mal à y trouver une once de la personnalité de son réalisateur, qui semble ici recycler ses diverses influences. Pourquoi pas après tout, tant que le résultat final tienne la route et procure du plaisir au public.

La question qui taraude le public de Seance, c'est bien évidemment de savoir s'il se trouve en présence de phénomènes rationnels ou irrationnels. En clair, les séances de spiritisme pratiquées par le casting féminin ont-elles réellement réveillé le spectre de Kerry, revenu d'entre-les-morts pour se venger de la mauvaise blague que ses camarades lui ont fait subir ou bien la série de meurtre est-elle en rapport avec la mort de Kerry, ce qui signifierait qu'une personne bien réelle soit derrière tout ça ? Les hypothèses vont bon train et les coupables potentiels sont légion, à commencer par l'héroïne elle-même, Camille Meadows, interprétée par l'actrice trentenaire Suki Waterhouse, un peu trop âgée pour jouer les étudiantes, même si ça passe à peu près tout de même. Quelques petits détails, que vous ne manquerez pas de remarquer logiquement, viendront éveillés notre attention sur ce personnage. Les autres filles du groupe ne sont pas en reste et on essaye de comprendre leur motivation si on est bel et bien dans un film de machination plutôt que dans un vrai film de fantômes.

Niveau flippe, Seance ne procurera pas d'arrêt cardiaque à quiconque, malgré quelques petits jump-scares disséminés ici et là. On aurait espéré que les séances de spiritisme soient plus tétanisantes et provoquent des montées de tension mais au final, ce n'est pas vraiment le cas. Il en va de même pour les rares meurtres du film, qui sont d'une sobriété à toute épreuve. Le film donne l'impression d'être un teen-movie horrifique tout public et il faudra attendre les vingt dernières minutes pour avoir enfin un peu de spectacle à se mettre sous la dent.

On ne sait pas pourquoi Simon Barrett décide d'un coup d'un seul de passer à la vitesse supérieure lors du final de Seance. La vérité tant attendue, mais qu'on avait envisagé depuis belle lurette, est dévoilée, sans que ça provoque un grand remous chez le spectateur d'ailleurs. D'autres révélations se joignent à la fête et surtout, on assiste, toujours sans savoir pourquoi, à deux morts bien gores qui donnent la banane et font qu'on se dit qu'on a bien fait de tenir jusqu'au bout de ce film pas franchement réussi mais qui se clôture sur une note d'intention positive.

Méli-mélo de genres divers et variés, Seance maque d'ampleur et n'atteint pas vraiment son but, n'apportant rien de neuf au public aguerri qui en a vu d'autre. Plutôt déçu en ce qui me concerne...


Titre français : Seance
Titre original : Seance
Réalisateur : Simon Barrett
Scénariste Simon Barrett
Musique Tobias Vethake
Année : 2021 / Pays : Usa
Genre : Fantômes et spectres, Slasher / Interdiction : -12 ans
Avec Suki Waterhouse, Madisen Beaty, Inanna Sarkis, Ella-Rae Smith, 
Stephanie Sy, Seamus Patterson...





Stéphane ERBISTI

AUX YEUX DES VIVANTS (2014)

 

Titre français : Aux Yeux des Vivants
Titre original : Aux Yeux des Vivants
Réalisateur : Julien Maury, Alexandre Bustillo
Scénariste : Julien Maury, Alexandre Bustillo
Musique : Raphaël Gesqua
Année : 2014
Pays : France
Genre : Néo-slasher, survival
Interdiction : -16 ans
Avec Anne Marivin, Francis Renaud, Béatrice Dalle, Chloé Coulloud...


L'HISTOIRE : Trois adolescents décident de sécher leur dernier jour de cours afin d’aller crapahuter à travers champs. L’insouciance de la jeunesse et l’appel de l’aventure les amèneront à se réfugier dans les studios du cinéma désaffecté de BlackWoods. Malheureusement pour eux, le lieu n’est pas désert puisqu’y vivent Isaac et son fils, Klarence, d’étranges personnages qui veulent à tout prix que leur secret et leur existence ne soient pas dévoilés. Pour les trois jeunes garçons, c’est le début d’une journée qui s’annonce compliquée…


MON AVIS Un titre énigmatique, des premiers visuels sous forme de dessins type Contes de la Crypte, une affiche tendant vers le survival avec une Anne Marivin en souffrance, des influences comme Stand by Me ou La Colline a des Yeux et une rumeur d’interdiction aux moins de 18 ans. Voici des éléments, fournis au fur et à mesure de la production du film, qui intriguent et qui ne permettent pas clairement de savoir à quoi s’attendre avant la projection du film. On peut avoir du mal à croire qu’un film d’une heure et demi puisse se nourrir de tant d’influences et les recracher avec cohérence si l’on ne connaît pas le duo de réalisateurs Julien Maury et Alexandre Bustillo. Car oui, toutes ces informations ne sont pas uniquement promotionnelles puisque Aux yeux des vivants intègre réellement différents genres (de la chronique adolescente au slasher/survival en passant par l’épouvante) dans des parties bien distinctes.

Dès le départ, les réalisateurs ne laissent pas planer longtemps le doute sur le côté sauvage du film. A travers ce qu’on pourrait grossièrement qualifier de version inversée et dégénérée de la scène d’introduction du Halloween de Carpenter, le duo de réalisateurs intègrent des idées déjà aperçues dans leurs précédents métrages (la fête d’Halloween, la femme enceinte…) et une violence frontale perturbante afin de mettre en place les personnages de méchants (Klarence et son père) et expliquer leur background de façon simple mais précise dès premières minutes, shootées avec style, qui donnent le ton ! 

Passé l’écran titre, nous faisons la découverte des trois adolescents par qui le malheur va arriver et on entre ainsi dans la chronique adolescente à la Stand by Me. Une partie vraiment plaisante de par la fraîcheur du traitement et de par la nostalgie qui s’en dégage. Les moments de l’adolescence sont finement captés et magnifiés par des paysages bucoliques à couper le souffle. La photographie et le format de l’image choisie permettent de pouvoir admirer les panoramas et de ressentir la chaleur de cet été qui va vite tourner au cauchemar après que les trois jeunes garçons se soient rendus dans les anciens studios de cinéma de BlackWoods où ils vont tomber sur Klarence et son père, deux êtres étranges peu enclins à laisser s’échapper nos jeunes héros surtout après que ces derniers aient vu leurs secrets. Klarence, d’ailleurs, dont l’apparence physique ne sera dévoilée que petit à petit au fur et à mesure du film, laissant le temps au spectateur de sentir l’angoisse monter. Bien sûr, le procédé est connu mais il fonctionne parfaitement ici grâce à de bonnes astuces de mise en scène.

Après cela, le film bascule vers un style slasher plus conventionnel. On regrette d’ailleurs que l’histoire ne continue pas dans les superbes décors de Blackwoods et qu’elle se déroule ensuite aux domiciles des jeunes gens dans lesquels Klarence va venir les traquer. Une déception vite mise de côté dès les premiers rebondissements en ces nouveaux lieux. Afin d’éviter de trop vous spoiler, passons sur les détails de l’histoire et concentrons-nous sur l’approche du genre par les réalisateurs. En effet, Maury et Bustillo, afin de continuer à maintenir la cohérence du projet, ont décidé de jouer avec nos peurs enfantines. Ainsi, la peur du noir, des clowns ou du monstre caché sous le lit seront des leviers (parmi tant d’autres) utilisés par les réalisateurs pour faire monter la pression et prévenir de l’arrivée de la menace. Même si les ficelles pourraient paraître éculées (le coup de la chatière) ou déjà vues (le passage du clown rappelle un des segments du film à sketch Amusement), ses moments font monter la pression et leur réussite tient justement au traitement choisi par Maury et Bustillo. A l’instar de James Wan avec Conjuring, dans Aux Yeux des Vivants, les terreurs nocturnes ou les légendes urbaines (celle de la babysitter notamment) ne sont pas utilisées par facilité scénaristique mais pour une réappropriation totale et même pour une sorte d’hommage au cinéma d’épouvante et à toutes ces histoires qu’on a pu entendre étant gamin et qui nous terrorisaient. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si un des jeunes héros du film lit une bande dessinée intitulée Bedtime Stories rappelant furieusement les Tales from the Crypt qui regroupaient de courtes histoires souvent horribles et cruelles.

Le film alterne ces moments de pure épouvante avec des passages gore, d’une grande violence graphique et aux effets spéciaux réussis. Bon, honnêtement pas de quoi demander une interdiction aux moins de 18 ans mais il y a quand même quelques mises à mort bien corsées ! Les apparitions du méchant sont toujours stressantes et son style à la fois souple et brutal en fait un prédateur redoutable. On pourra reprocher au métrage des incohérences inhérentes au genre comme par exemple le fait que certains personnages s’écroulent facilement alors que d’autres encaissent au-delà du possible ainsi qu’une gestion du temps pas toujours très crédible mais hormis cela, le tout tient la route et fait preuve d’une grande efficacité notamment grâce la mise en scène mais aussi grâce à l’excellente musique et au jeu des acteurs. Le final, porté par Anne Marivin, Theo Fernandez, Francis Renaud et Fabien Jegoudez est d’excellente facture. Utilisant en sa faveur les clichés (l’humanité des méchants) ou en les détournant (le moment où le personnage d’Anne Marivin braque Klarence et son père), la conclusion est aussi réussie que peu joyeuse et surtout pas du tout cynique.

Comme pour leurs deux précédents métrages (A l’intérieur et Livide), Maury et Bustillo ont réussi à créer un univers passionnant et cohérent dans lequel ils ont intégré de bien belle manière certaines idées d’œuvres qu’ils ont aimées afin de se les réapproprier. Les détracteurs du duo pourront (une nouvelle fois) leur reprocher le côté schizophrène de l’entreprise et le mélange des genres pas toujours homogène mais au-delà de ça, Aux yeux des vivants est une très belle œuvre, autant plastique que scénaristique et une superbe déclaration d’amour aux films d’épouvante et aux productions Amblin des 80’s. Entre les paysages et décors magnifiques de la première partie, l’habilité du suspense de la seconde et une réalisation globale de haut standing, difficile de bouder son plaisir devant une œuvre si techniquement aboutie, gore, jouissive, flippante et surtout, si généreuse.




Sylvain GIB

ANGEL NEGRO (2000)

 


L'HISTOIRE : Une bande d'amis vient de passer son diplôme. Pour fêter cela, ils décident de se saouler au bord d'une falaise. Au bout de quelques heures, un accident survient : Angel disparaît. La police ne retrouvera aucune trace de la demoiselle, pas de sang, pas de corps, pas de vêtements. Dix ans plus tard, l'un des amis, Gabriel, travaille à la morgue. Sur la table en fer devant lui, un cadavre qu'il reconnaît : Rafael Alvarez, l'une des personnes présentes le soir de la disparition d'Angel. Le macchabée présente des traces de violence post-mortem. Angel serait-elle de retour ?


MON AVIS Troma nous a cette fois déniché un néo-slasher chilien fort sympathique, mais ô combien peu original. Mais c'est suffisament rare pour être souligné. Malheureusement c'est là, la seule originalité d'Angel Negro. En effet, le métrage tout entier repose sur des clichés du genre. La mise en scène souffre de la comparaison avec les classiques du genre. A la vision du film de Jorge Olguín, il est difficile de ne pas penser à Halloween, la nuit des masques, Scream et autres néo-slashers. En fait, on y pense tellement que les moments supposés saisissants sont totalement désamorcés. L'un des protagonistes se rince le visage face à un miroir. Gros plan sur son visage dans le miroir, elle relève la tête, le plan s'élargit et… bingo ! Derrière son dos, le tueur. Quant à l'utilisation de vidéos DV issues de ce que les protagonistes sont censés filmer, si le concept est à présent éculé, il apporte une impression d'urgence au métrage. Une certaine authenticité s'en dégage, et permet à la mise en scène du film de respirer légèrement.

Le constat est le même en ce qui concerne le scénario. Si vous avez déjà assimilé le concept du slasher, par la vision compulsive des œuvres de Craven, de Carpenter et que vous êtes fan du genre, alors vous n'aurez aucun mal à deviner le dénouement d'Angel NegroPeut-être même vous ennuierez-vous un brin, mais cela vous apprendra à passer vos nuits à regarder les ersatz d'Halloween, la nuit des masques et ses suivants.

Les retournements majeurs de situation sont assez attendus et l'histoire est banale, pourtant un certain charme se dégage d'Angel Negro. Au lieu de tourner avec des acteurs de 15-20 ans, le réalisateur Chilien a choisi de tourner avec des adultes. Parti pris intéressant qui évite ainsi les lieux communs liés à l'adolescence et à l'entrée dans l'âge adulte.

Malgré tous ses défauts, Angel Negro réussit à captiver par son ambiance. Ancré dans le monde des adultes qui se débattent dans leur passé, le métrage Chilien se révèle divertissant. Pas de quoi casser trois pattes à un Jason, tout en demeurant à des lieux du fond de la cuve à néo-slashers. Pas non plus de véritable message derrière la mise en scène ou le script. Du pur divertissement et rien d'autre.

Le style du tueur rappelle tous ces célèbres tueurs comme Michael Myers ou Jason. Tout habillé de noir avec un masque blanc livide, s'il n'est pas surprenant, le tueur a au moins le mérite d'être graphiquement efficace. Ce qui, en soit, est un véritable exploit tant les néo-slashers avec un psychopathe insipide sont légions.

Pour quelles raisons devriez- vous regarder Angel Negro ?
1) Pour oublier Wes Craven.
2) Si vous voulez avoir un aperçu du rendu d'un sous-titrage en anglais fait par quelqu'un qui ne parle pas anglais.
3) Si vous voulez entendre une musique intéressante mais totalement peu originale.
4) Pour le plaisir de voir un Troma sans aucun humour, sans vomi, et sans poitrines exubérantes.
Mais finalement quel est l'intérêt ? Et bien, l'intérêt d'Angel Negro provient du fait qu'il a été tourné par un amoureux du genre, qui, par une mise en scène peu inspirée, réussit tout de même à faire raisonner sa passion...


Titre français : Angel Negro
Titre original : Angel Negro
Réalisateur : Jorge Olguin
Scénariste : Jorge Olguin
Musique : Juan Francisco Cueto
Année : 2000 / Pays : Chili
Genre : Néo-slasher / Interdiction : -12 ans
Avec : Alvaro Morales, Andrea Freund, Blanca Lewin, Juan Pablo Bastidas...




Colin VETTIER

7EVENTY 5IVE (2007)

 

Titre français : 7eventy 5ive
Titre original : 7eventy 5ive
Réalisateur : Brian Hooks, Deon Taylor
Scénariste : Vashon Nutt, Brian Hooks, Deon Taylor
Musique : Vincent Gillioz
Année : 2007
Pays : Usa
Genre : Néo-slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Brian Hooks, Jonathan Chase, Wil Horneff, Aimee Garcia, Antwon Tanner...


L'HISTOIRE : Au cours d’une fête dans un manoir isolé, des jeunes s’amusent à faire des farces téléphoniques. Un jeu qui va virer au cauchemar quand ces derniers vont tomber sur un psychopathe qui décide de leur rendre une petite visite...


MON AVISDepuis l’énorme succès de Scream de Wes Craven en 1996, de nombreux films catalogués alors dans la catégorie Néo-slasher vont voir le jour et une multitude de films - assez mauvais pour la plupart et ne cherchant qu’à surfer sur le succès du papa de Freddy Krueger - vont sortir jusqu’à l’entrée dans la décennie suivante.

Même si le slasher ne brille plus autant que dans les années 80, ce dernier continue encore aujourd’hui, au 21ème siècle, à voir de nouvelles pierres s’ajouter à l’édifice. Et même si nous parvenons encore à découvrir de bien belles surprises, comme les sagas des Butcher et Cold Prey, sans oublier des films comme See no Evil, Laid to Rest ou encore les 2 Halloween de Rob Zombie pour ne citer que ceux-là, nous voyons également beaucoup de films clairement ratés. Et ce 7eventy 5ive produit en 2007 fait malheureusement partie de ces mauvais néo-slashers post-2000...

Du slasher, 7eventy 5ive en a tous les traits. On y retrouve en effet notre fameuse bande de jeunes aux prises avec un tueur au visage caché, des meurtres assez nombreux perpétrés avec des armes blanches (couteau et hache), une certaine violence dans les actes etc etc... Aucun doute donc pour ce qui est de classer le film de Brian Hooks et Deon Taylor parmi les néo-slasher movies. Nous sommes dans le thème comme dirait l’autre hystérique sur M6 !

Mais voilà, bien que le cahier des charges du slasher movie soit respecté, le film ne nous emballe pas plus que cela et aura bien du mal à nous maintenir en haleine jusqu’au final pourtant pas vilain il faut l’admettre (peut-être la seule chose que nous retiendrons de ce néo-slasher mineur mettant en avant ce cher Rutger Hauer pourtant peu présent à l’écran).

Le scénario ne vole pas bien haut et n’offre que très peu de rebondissements : un constat qui n’est pas une réelle surprise, le genre n’ayant pas pour particularité de briller pour les scripts. Alors oui nous n’avons pas là l’histoire du siècle mais on s’en moque car ce qui nous intéresse c’est de voir les meurtres perpétrés par notre tueur et la panique chez les survivants que cela engendre. Et c’est justement sur ces points cruciaux que le bât blesse. Mince alors...

Doté d’une galerie de personnages tous plus irritants les uns que les autres, 7eventy 5ive montre probablement là son plus vilain défaut. Des jeunes aussi bêtes les uns que les autres (je passerai sur les fameux stéréotypes, entre le gay foufou, les petites jeunes délurées et les blacks rentre-dedans) qui ont comme jeu préféré de faire des canulars téléphoniques (le même jeu que celui auquel ils jouaient à 8-10 ans) et qui nous distillent des conversations au ras des pâquerettes (dieu que certains dialogues sont longs et sans intérêt). Ça se taquine bêtement, ça flirte à tout va (ça couche beaucoup ici aussi et les quelques poitrines dévêtues réussiront quelque peu à sortir les hommes de leur sommeil) et ça distille des sottises en veux-tu en voilà : bref, impossible de s’attacher à ces imbéciles que l’on rêve de voir finir au bout d’une hache.

Et cela tombe bien car notre tueur rappelant un certain Urban Legend (ce ne sera pas le seul clin d’oeil aux néo-slashers de la fin des années 90, la saga Scream étant également honteusement copiée) est du genre à bien savoir manier la hache. Les meurtres sont nombreux et assez violents mais malheureusement mises à part quelques décapitations assez brèves et peu saignantes, nous aurons droit à des scènes d’altercation assez brouillonnes (la caméra virevolte dans tous les sens et nous empêche de profiter pleinement de certains combats devenus illisibles) quand ces dernières ne sont pas tout simplement hors-champs. Restent toutefois deux-trois scènes sympas bien que prévisibles pour certaines (la fameuse décapitation d’un jeune homme au bord de la piscine alors que sa girlfriend lui fait une fellation sous l’eau), un bilan assez maigre là encore pour que nous en gardions un quelconque souvenir dans quelques années...

Au final, voilà une belle déception que ce 7eventy 5ive ! Avec sa galerie de personnages crétins au possible, son scénario bien creux et son manque d’hémoglobine et de lisibilité dans plusieurs scènes d’altercations avec notre tueur à l’arme blanche, le film de Brian Hooks et Deon Taylor loupe le coche. Nous sommes même à la limite du supportable dans certaines scènes de dialogues entre nos protagonistes, c’est dire !




David MAURICE

3 JOURS A VIVRE (2006)

 

Titre français : 3 Jours à Vivre
Titre original : In 3 Tagen bist du Tot
Réalisateur : Andreas Prochaska
Scénariste : Andreas Prochaska, Thomas Baum
Musique :Matthias Weber
Année : 2006
Pays : Autriche
Genre : Néo-slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Sabrina Reiter, Julia Rosa Stöckl, Michael Steinocker, Laurence Rupp, Nadja Vogel...


L'HISTOIRE : Un groupe de copains reçoit un texto plutôt étrange leur annonçant que dans trois jours ils sont morts. Au départ, Nina et ses amis pensent qu'il s'agit d'une mauvaise blague. Jusqu'à la découverte de Martin, le petit ami de Nina, qui est retrouvé noyé. Et là, ils comprennent qu'un psychopathe en veut réellement à leur peau...


MON AVISAlors que l'on pensait la vague des néo-slashers morte et enterrée du côté américain, la voilà qui refait surface dans une contrée peu connue pour son penchant pour les films d'horreur....l'Autriche. Il ne s'agit certes pas d'une nouveauté (le film remontant à 2006) et on ne peut pas parler d'une vague de films d'horreur ou de slashers venant de cette contrée, contrairement à ce qui se passe du côté de la Scandinavie (Cold Prey, Cold Prey 2), mais néanmoins ce 3 Jours à Vivre a réussi à se faufiler jusque chez nous et à se montrer au festival de Gérardmer. On ne s'étalera pas ici sur sa non sortie en DVD, car tant de bons films attendent d'être enfin disponibles mais attardons nous sur les influences de ce néo-slasher d'Europe centrale. Des influences qui le plombent en grande partie.

Hormis le cadre montagnard, tout le film s'inspire et recopie même Souviens-toi, l'été dernier de A à Z : ses personnages (certains s'occupant de pêche - le lac remplaçant la mer - ; le tueur à la silhouette proche de celui de Ben Willis...), ses cadrages reproduits à l'identique. Ainsi, lorsque Nina se retrouve seule dans sa chambre, le réalisateur nous montre les ombres des arbres bougeant sous le souffle du vent alors que la nuit est tombée. Une scène que l'on retrouvait déjà dans le néo-slasher avec Jennifer Love Hewitt. Et l'on peut multiplier à l'infini les comparaisons : un jeune homme en froid avec le groupe, amoureux de Nina et la suivant, un secret remontant à plusieurs années, etc...

Ce n'est donc pas du côté de l'innovation que l'on doit rechercher les qualités de ce 3 Jours à Vivre, ni de son casting passe-partout. Car rarement une héroïne de slasher et de néo-slasher aura été aussi lymphatique que Sabrina Reiter. Difficile dans ce cas là de faire passer des émotions. Espérons que le suspense soit assez conséquent....

Sur le plan du scénario, là aussi, guère de merveilles mais le film a au moins l'avantage de démarrer plus vite, même si on se serait passé de la scène de la biche renversée (oui, une scène d'accident de voiture comme son modèle ricain mais avec une dramaturgie moins forte) mais rien que la présence de cette scène pousse à penser que le scénario ne fait que reproduire ce que l'on a déjà vu. Tout n'est pas honteux ni même à rejeter dans ce produit formaté qui s'adresse à un public conquis d'avance : on note un soin apporté à la photographie et un rythme plus que correct. Le démarrage inquiète un peu avec un premier meurtre on ne peut plus soft. Fort heureusement que par la suite, quelques meurtres plus graphiques viennent nous sortir de la routine d'un récit tellement balisé que le film a dû se tourner tout seul. Une telle linéarité sans twist, c'est assez surprenant à notre époque ! On notera quand même une scène d'empalement fort amusante, mais le décor montagnard/forestier ne convainc pas plus que ça. Peut-être que pour mieux se vendre à l'international, 3 Jours à Vivre évite la touche trop autrichienne et évite de placer ses protagonistes dans un cadre social bien précis.

Au final, on a un résultat plutôt décevant pour un thriller horrifique qui ne se donne même pas la peine de nous envoyer sur des fausses pistes. Le fameux secret envoyant ad patres nos jeunes lycéens viendra dans la dernière partie du long-métrage. Et, comme d'habitude, ne comptez par sur les policiers pour faire leur travail correctement. 3 Jours à Vivre enfile les clichés comme d'autres les perles et se prend très au sérieux. Malgré cet air de déjà-vu et archi-revu, le film se regarde sans déplaisir pour peu que ce type de métrages vous intéresse, sinon passez illico presto votre chemin.

On vous conseillera plutôt le triptyque norvégien Cold Prey pour trouver un néo-slasher de haute qualité, plutôt que ce vrai/faux remake de Souviens-toi, l'été Dernier.




Gérald GIACOMINI

#HORROR (2015)

 

Titre français : #Horror
Titre original : #Horror
Réalisateur : Tara Subkoff
Scénariste : Tara Subkoff
Musique : EMA
Année : 2015
Pays : Usa
Genre : Horreur, Néo-slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Chloé Sévigny, Timothy Hutton, Sadie Seelert, Haley Murphy, Bridget McGarry...


L'HISTOIRE Cinq ou six jeunes filles d’une douzaine d'années passent une après-midi ensemble dans la maison de la richissime mère de l'une d'entre elles. Obnubilées par leur téléphone portable, elles ne cessent de poster des photos en pagaille et des commentaires sur et entre elles, se laissant même aller à des comportements de harcèlement sur les réseaux sociaux. Un classique chez des gamines huppées de cet âge-là me direz-vous, jusqu'à ce que Sofia, l’hôte, expulse Sam hors de la maison et là les choses vont radicalement changer…


MON AVISBon, par où commencer avec un film pareil ? Eh bien par le titre, non !? Celui-ci résumera-t-il correctement ce que l’on ressent après le visionnage ? Que dire de l’affiche également !? Avec ce gros hashtag rouge sanguinolent, nous mettant en garde contre les méfaits des réseaux sociaux, on s’attend à du lourd ! Et puis quand on apprend que c’est réalisé par une actrice de seconde zone (Tara Subkoff, que l’on a pu voir dans The Cell ou Freeway), on est en droit de s’inquiéter à propos de la mise en scène, non ? Ça ne commence pourtant pas trop mal avec ce couple qui se fait massacrer au sortir d’une Ferrari sur un fond enneigé. #Horror serait-il donc un slasher ? Que nenni ! Passé cette ouverture alléchante, vient ensuite le générique, une espèce de conglomérat de n’importe quoi qui se veut moderne avec des smileys, des likes, des hashtags, des logos, des emojis partout et dans tous les sens, des décors à la Candy Crush, bref un truc bien nauséeux ! C’est alors que l’on plante l'ambiance avec un groupe de jeunes filles dont les prénoms n’ont aucune importance et qui s'amusent en buvant, bouffant, s’engueulant, se tapant dessus, mais surtout en prenant le maximum de photos afin de les poster et de mettre de sales commentaires sur les réseaux sociaux. En résumé, de véritables petites garces en devenir qui, à un moment donné, se promettent de lâcher leur portable pendant une heure, pour s'amuser…

Et ce sera tout ou presque pendant une heure ! Et durant ces soixante minutes, les jeunes filles se cassent du sucre dans le dos, jusqu’au départ de l’une d’entre elles et l’irruption de son père dans la maison. On revient ainsi à l’ambiance de la scène d’ouverture et ça saignera donc tout de suite beaucoup plus. Toutefois, la mise en scène permet rarement de comprendre véritablement tout ce qu’il se passe à l’écran car les effets spéciaux sont peu convaincants et certains montages pas réussis et surtout, quand on comprend dans les dix dernières minutes le fin mot de l’histoire, on se dit qu’on tient là un navet de premier ordre tellement c’était prévisible ! Donc rien de bien novateur, puisqu’un film traitant du mal-être des jeunes, ce n’est pas nouveau, même si ici, cela est fait par le biais du harcèlement via les réseaux sociaux. Le problème, c’est que Subkoff adapte sa mise en scène avec pour support principal lesdits réseaux sociaux. On a donc des incrustes gênantes pour faire comme sur un écran de téléphone portable avec un nombre de likes et de hashtags incalculable par-dessus une photo immonde prise au Smartphone, bref, du bon goût à l’état pur ! Cela laissera d’autant plus une sensation étrange, qu’à côté de cela, la maison dans laquelle se déroule l’action est bien mise en valeur, avec ses grands espaces vides, ses meubles et autres objets d’art valant une fortune, sa piscine intérieure avec véranda de folie et également son extérieur avec un terrain de tennis couvert, le tout entouré d’une forêt maculée de blanc. Malheureusement, un tableau style Andy Warhol avec un œuf dur coupé en deux semblant prendre vie à mesure que la folie prend possession des jeunes ados, sort de nulle part et confère à l’ensemble un aspect singulier certes, mais bien misérable.

Pour ce qui est du casting, on retrouve chez les adultes Chloé Sévigny et Timothy Hutton déjà ensemble dans Killing Room incarnant respectivement la riche mère désœuvrée qui passe ses journées à picoler et à laisser sa fille de douze ans faire ce qu’elle veut et le père collant aux basques de sa progéniture qui essaie de l’ignorer depuis que la maman est morte. Si la première s’en sort relativement bien (en même temps, ce n’était pas non plus un rôle de composition de folie !), le second cabotine à outrance, si bien qu’il en devient vite stressant, mais c’était peut-être le but ? A un degré moindre, on retrouve aussi Balthazar Getty que l’on n’avait pas vu à pareil fête depuis Lost highwayFeast ou encore Tripper mais qui ici, a un rôle réduit à la portion congrue. Ce n’est donc pas avec ça qu’il va relancer sa carrière le bougre ! En ce qui concerne les jeunes filles, rien à retenir de notable, si ce n’est qu’elles sont toutes interchangeables et corrigeables au possible, donc finalement bien choisies !

Que dire également des stéréotypes véhiculés par les gamines ? On a la plus fortunée qui abuse de son statut par rapport à ses camarades, la pauvre qui fait semblant d’être riche afin de s’intégrer, la boulimique qui se fait vomir dans les toilettes pour garder la ligne qu’elle n’a pas, l’homosexuelle de service pour faire actuel, etc. Que du réchauffé donc et que penser aussi des parents aisés qui semblent se désintéresser de l’éducation de leurs enfants qui, de leur côté, font n’importe quoi pour se distraire !? Quant au message qui condamne une fois de plus les réseaux sociaux, il est tout simplement ridicule même s’il n’est pas faux que de nos jours, pas mal de jeunes sont prêts à faire n'importe quoi pour avoir leur quart d’heure de gloire. On aurait souhaité ici plus de causes externes voire psychologiques pour expliquer davantage ce mal-être des jeunes, en résumé, un background plus conséquent des protagonistes mais bon, on a le droit de rêver ! On aurait aimé aussi que certains aspects du métrage soient plus développés (cf. les scènes avec les masques inquiétants qu’arborent les jeunes filles). Ce qui est juste, en revanche, c’est que cette génération d’enfants est totalement perdue dès lors qu'on lui enlève son portable et qu’elle ne supporte pas d'être critiquée alors qu’elle le fait ouvertement sans scrupule et sans pudeur ! De toute façon, « si ça fait rire, c'est que c'est drôle et pas méchant » (sic) comme le dit si bien une de ces jeunes décérébrées !

Ce film d'horreur est donc assez pénible à regarder car il ne s’y passe rien de notable pendant environ une heure à part des saynètes montrant le quotidien inintéressant de gamines d’une douzaine d’années se crêpant le chignon et les rares moments où il se passe quelque chose, on ne voit pas grand-chose, la faute à un montage qui se veut résolument moderne mais qui a un rendu catastrophique. Tout cela manque donc clairement d’ambition et est assurément trop bavard au détriment de scènes chocs pouvant justifier le titre. A éviter.


Vincent DUMENIL