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I AM LISA (2020)

 


L'HISTOIRE : Après le décès de sa grand-mère, la jeune Lisa revient dans sa ville natale pour s'occuper de la boutique de livres d'occasion de la défunte. Elle redevient rapidement la cible des moqueries de Jessica, dont la mère et le frère sont shérif et shérif-adjoint et ont une drôle de façon de faire régner l'ordre, entre corruption, trafic de drogue et intimidation. Suite à une plainte de Lisa envers Jessica, la famille mafieuse séquestre la jeune libraire et la passe à tabac, la laissant pour morte au milieu de la forêt. Lisa, agonisante, est mordue par un loup puis est recueillie par Mary qui vit dans les bois. Rapidement remise sur pied, Lisa se sent différente suite à la morsure. Mary lui explique qu'elle a été mordue par un loup-garou...


MON AVIS : Le réalisateur Patrick Réa oeuvre depuis 2001 dans le cinéma indépendant, avec plus de 74 entrées dans sa filmographie en 2023. Nombreux courts-métrages et films se partagent l'affiche, dont Hell Week (2011), Nailbiter (2013), The Invoking 2 (2015), Monsterland 2 (2019), Monster Killer (2020), Strange Events 3 (2020) ou bien encore They Wait in the Dark (2022). En 2020, il tourne I am Lisa, un film qui joue dans le registre du film de loup-garou, ce qui ne manquera pas de m'intriguer, étant assez fan du monstre poilu que j'ai découvert au milieu des 80's avec Hurlements et Le Loup-Garou de Londres

Petite production indépendante à faible budget, I am Lisa ne rivalisera pas avec les deux titres précités, ni même avec d'autres werewolf movies, surtout en ce qui concerne ce qui doit logiquement être le clou du spectacle de ce genre de film, à savoir les effets de transformation. On se souvient du choc ressenti à la vision des transformations vues dans le classique de Joe Dante et dans celui de John Landis. Dans I am Lisa, l'actrice Kristen Vaganos se verra juste munie de lentilles de contact jaune, d'ongles plus long et plus aiguisés et d'une paire de canines acérées. Point barre. Vous me direz, au lieu de se ridiculiser avec des maquillages ou prothèses pourris, ne vaut-il mieux pas faire comme Patrick Réa et se contenter d'effets discrets mais corrects ? La question mérite d'être posée !

I am Lisa va donc se focaliser sur la jeune Lisa, une jeune fille sympa, qui doit gérer la bouquinerie tenue par sa grand-mère suite au décès de cette dernière. La boutique se trouve dans sa ville natale et son retour ne va pas provoquer que des réjouissances. Si elle peut compter sur le soutien de sa meilleure amie Sam, elle va devoir affronter de vieilles connaissances, à savoir Jessica et sa bande de pestes, qui semble ne pas la porter dans leur cœur. Le scénario en rajoute une couche puisque la mère et le frère de Jessica sont les chefs de la police et qu'ils ne se privent pas d'utiliser leur fonction pour pratiquer la corruption et laisser Jessica mener à bien bien son trafic de drogue entre autres. Lisa redevient donc le souffre-douleur de cette famille corrompue et le film prend des airs de teen-movie fantastique, la majorité du casting étant assez jeune. De plus, une fois Lisa mordue par un loup-garou, l'histoire va essayer de s'intéresser à ce que son nouveau statut de créature mythologique va provoquer en elle, un peu à la manière de Ginger Snaps par exemple. Sauf que dans I am Lisa, tout n'est que surligné et on est bien loin de la qualité d'écriture du film de John Fawcett réalisé en 2000. 

Le seul truc un tant soit peu sympa dans I am Lisa, c'est cette tentative de mêler film de loup-garou et rape & revenge. Car une fois laissée pour morte et mordue, notre charmante Lisa va pouvoir mener à bien sa vengeance envers ses agresseurs. Sauf que la aussi, ça tombe un peu à l'eau et qu'on aura pas grand-chose à se mettre sous la dent niveau meurtre, ce qui est un peu dommage pour un film de loup-garou, non ?

Que ce soit en tant que werewolf movie, que rape & revenge ou en tant qu'étude psychologique de son héroïne, I am Lisa rate le coche sur tous les tableaux et devrait décevoir bon nombre de spectateur au final. Si la prestation de Kristen Vaganos reste correcte, elle ne peut sauver le film à elle toute seule, ni dynamiser un rythme au abonné absent. 

Petit point à mettre en avant tout de même, les références cinéphiliques incluses dans le film, comme lorsque Lisa et Sam regardent The Last Man on Earth au cinéma ou Le Loup-Garou de Washington à la télé. A réserver aux néophytes du genre... et encore...


Titre français : I am Lisa
Titre original : I am Lisa
Réalisateur : Patrick Réa
Scénariste : Eric Winkler
Musique Natalia Perez
Année : 2020 / Pays : Usa
Genre Loup-garou / Interdiction /
Avec Kristen Vaganos, Jennifer Seward, Manon Halliburton, Carmen Anella...




Stéphane ERBISTI

ANIMALS (2009)

 

Titre français : Animals
Titre original : Animals
Réalisateur : Douglas Aarniokoski
Scénariste : Craig Spector
Musique : Alan Brewer
Année : 2009
Pays : Usa
Genre : Loup-garou
Interdiction : -12 ans
Avec : Marc Blucas, Naveen Andrews, Nicki Aycox, Eva Amurri, Andy Omeau...


L'HISTOIRE : Vic et Nora sont deux créatures de la nuit, cachant sous leur apparence humaine une bestialité qui ne demande qu’à surgir. Mais Nora en a plus qu’assez de cette vie sanglante et fausse compagnie à son maître. Elle se rend dans une petite ville où elle fait la connaissance de Jarrett, dont elle tombe amoureuse. Lors de leurs premiers ébats, Nora mord son nouveau compagnon, lui transmettant son pouvoir. Alors que tout semble se passer pour le mieux pour les deux nouveaux tourtereaux, Vic réapparaît et compte bien récupérer Nora…


MON AVISLe réalisateur Douglas Aarniokoski a plusieurs cordes à son arc, puisqu’il est aussi scénariste, assistant réalisateur, producteur et fait aussi l’acteur parfois. Niveau réalisation, son premier fait d’arme ne nous évoquera pas un bon souvenir puisqu’il s’agit du mauvais Highlander Endgame en 2000, qui voyait collaborer Christophe Lambert et Adrian Paul. En 2008, il retourne derrière la caméra sous le pseudonyme d’Arnold Cassius pour nous livrer Animals qui surfe sur la mythologie du loup-garou. Si le film se révèle un peu meilleur que son épisode d’Highlander, je vous préviens quand même que ça ne casse pas trois pattes à un canard. Ne réveillez pas la bête qui est en vous clame la jaquette française du DVD. On aurait aimé que le film nous tienne éveillé déjà, ce qui ne sera malheureusement pas toujours le cas.

Pour faire simple, Animals ressemble à un gros téléfilm, plutôt bien filmé reconnaissons-le, mais qui pèche par de trop nombreux défauts pour emporter l’adhésion. L’histoire se déroule avec beaucoup trop de longueurs et de scènes répétitives, notamment les séquences érotiques censées nous faire comprendre que Jarrett devient peu à peu esclave de la force bestiale que Nora lui a fait acquérir. Des scènes certes agréables à regarder pour la gent masculine, qui se révèlent même assez coquines et osées certaines fois (la séquence sous la pluie, sur le capot de la voiture…) mais qui au final ne font pas avancer le scénario qui tourne en rond et cède à la facilité. 

On s’attend quasiment à tout ce qui va se passer (l’agression du patron de Jarrett, le retour de Vic, le combat final entre les deux héros masculin), hormis une petite révélation concernant un des personnages principaux qu’on n’avait pas vu venir. Le film devient rapidement ennuyeux et on n’attend qu’une chose, c’est de voir nos protagonistes mi-humain, mi-animal, libérer la bête qui sommeille en eux. Autant le dire de suite, lorsque ce moment arrive dans le dernier quart d’heure, on n’est pas au bout de nos surprises et ça ne va pas nous réconcilier avec Douglas Aarniokoski.

Evidemment, le budget du film ne devait pas être faramineux. Peut-être est-il passé dans le salaire des stars de séries télévisées présentes sur le projet : Marc Blucas (Buffy contre les Vampires), Naveen Andrews (Lost) et la sexy Nicki Aycox (Supernatural, Cold Case, Dark Blue), peu avare de ses charmes. En tout cas, l’argent n’est pas passé dans les effets spéciaux des transformations. Les images en CGI sont omniprésentes et pas du plus bel effet. Quant à nos loups-garous - ou créatures hybrides approchantes - le résultat à l’écran est franchement horrible. Imaginez, une espèce de chien-loup fantomatique sur deux pattes, tout bleu, entouré d’un halo bleuté lui aussi, le tout en images de synthèse dignes d’un jeu vidéo sur Amiga. Non, franchement, ce n’est pas sérieux. Evidemment, l’équipe du film a fait avec les moyens qu’on lui a fournis, mais parfois, mieux vaut ne rien faire du tout. Petite consolation, certains meurtres présenteront quelques effets gore assez réussis et viendront relever un peu le niveau du film.

Animals n’a au final que bien peu d’attraits, si ce n’est la prestation de son casting qui s’avère correct et son mélange érotico-horrifique bien mis en avant. Malheureusement, cela ne suffit pas à faire du long-métrage de Douglas Aarniokoski un spectacle divertissant. OK, la plastique dénudée de Nicki Aycox (vue aussi dans Jeepers Creepers 2 ou Une Virée en Enfer 2) ne nous laissera pas insensible mais elle ne parviendra pas à éclipser le scénario un peu trop vide et pas assez original de Craig Spector (auteur de la nouvelle dont est tiré le film) et les lenteurs qui l’accompagnent. De plus, la réalisation use et abuse de procédés qu’on croirait sortir d’un autre âge (des ralentis et autres joyeusetés qui viennent tirer le film vers le bas), ce qui plombe encore plus le résultat. Bref, vous l’aurez compris, Animals n’est pas franchement recommandable…




Stéphane ERBISTI