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AMAZONIA LA JUNGLE BLANCHE (1984)

 

Titre français : Amazonia la Jungle Blanche
Titre original : Inferno in Diretta
Réalisateur : Ruggero Deodato
Scénariste :Cesare Frugoni, Dardano Sachetti
Musique Claudio Simonetti
Année : 1984
Pays : Italie
Genre : Aventure horrifique
Interdiction : -16 ans
Avec Lisa Blount, Leonard Mann, Willie Aames, Michael Berryman...


L'HISTOIRE : Dans la forêt amazonienne, un groupe de trafiquants de drogue se fait massacré par des indigènes. A Miami, une équipe de reporters, composée de Fran Hudson et de son cameraman Mark Ludman, est postée dans une voiture et suit les agissements de trafiquants de drogue. Ils décident de pénétrer chez les trafiquants et découvrent un véritable carnage. Tous ces massacres auraient le même dénominateur commun : ils seraient orchestrés par un ancien militaire, dont la base se trouverait dans la forêt amazonienne, lieu où a également disparu Tommy, fils d'un homme très riche. Fran et Mark décident d'aller faire un reportage sur ces trafiquants de cocaïne et sur ces massacres, et de tenter de retrouver Tommy. Ils partent en avion pour l'enfer vert. Un long périple les attend et ils vont, en direct, faire découvrir l'horreur de la situation aux spectateurs du monde entier, tout en risquant chaque jour de se faire également massacrer...


MON AVISFilmer l'enfer vert, le réalisateur Ruggero Deodato sait le faire. Déjà en 77, où il réalise Le Dernier Monde Cannibale, puis en 1980 où il livre son chef-d'oeuvre Cannibal Holocaust. Quatre ans plus tard, le voilà qui repart en territoire hostile pour mettre en scène cette histoire de trafiquants de drogue malmenés par une tribu d'indigènes adeptes du lancer de fléchettes empoisonnées et du tranchage de tête à la machette avec Amazonia la Jungle Blanche

Même si l'histoire reste sensiblement la même, avec ces journalistes débarquant caméra au poing pour filmer l'innommable, on est loin du style quasi documentaire de Cannibal Holocaust. D'ailleurs, soyons clairs : Amazonia la Jungle Blanche n'est absolument pas un film de cannibale, c'est avant tout autre chose un pur film d'aventure, une série B dépaysante dans laquelle on a injecté quelques séquences horrifiques assez réussies, comme le massacre qui sert d'introduction au film, avec un Michael Berryman en chef de tribu qui se montre toujours aussi impressionnant qu'il l'était dans La Colline à des Yeux, ou cette séquence hallucinante qui voit un homme se fait écarteler dans le sens de la longueur. Ignoble, répugnant et totalement choc.

Hormis cet acteur au faciès étonnant, le reste du casting est lui aussi franchement bon, avec des acteurs et actrices bien connus des fans de cinéma Bis, comme Lisa Blount (Reincarnations, Annihilator ou Prince des Ténèbres), Richard Lynch (doit-on le présenter ?), Eriq La Salle (la série Urgences), Gabriele Tinti (une star du cinéma Bis), Valentina Forte (Blastfighter, Body Count), Barbara Magnolfi (Suspiria, La Sœur d'Ursula) ou bien encore Karen Black (Trauma, La Vengeance des Monstres). On a même une toute petite apparition de Ruggero Deodato lui-même ! 

Tous les ingrédients du film de jungle sont donc réunis pour nous faire passer un bon moment : action, tribu sauvage, érotisme, serpents et crocodiles, poursuite, embuscade et meurtres à foison. Amazonia la Jungle Blanche est un agréable divertissement, qui connaît une petite baisse de régime vers ses trois-quarts, mais qui n'ennuie jamais. Sans atteindre la puissance de son Cannibal Holocaust, Ruggero Deodato à bien mené sa barque et ce cocktail d'aventure et d'horreur s'avère réussi et plaisant. Il y a vraiment de quoi satisfaire le public cible avec ce spectacle à ne pas mettre devant tous les yeux.




Stéphane ERBISTI