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ANGEL NEGRO (2000)

 


L'HISTOIRE : Une bande d'amis vient de passer son diplôme. Pour fêter cela, ils décident de se saouler au bord d'une falaise. Au bout de quelques heures, un accident survient : Angel disparaît. La police ne retrouvera aucune trace de la demoiselle, pas de sang, pas de corps, pas de vêtements. Dix ans plus tard, l'un des amis, Gabriel, travaille à la morgue. Sur la table en fer devant lui, un cadavre qu'il reconnaît : Rafael Alvarez, l'une des personnes présentes le soir de la disparition d'Angel. Le macchabée présente des traces de violence post-mortem. Angel serait-elle de retour ?


MON AVIS Troma nous a cette fois déniché un néo-slasher chilien fort sympathique, mais ô combien peu original. Mais c'est suffisament rare pour être souligné. Malheureusement c'est là, la seule originalité d'Angel Negro. En effet, le métrage tout entier repose sur des clichés du genre. La mise en scène souffre de la comparaison avec les classiques du genre. A la vision du film de Jorge Olguín, il est difficile de ne pas penser à Halloween, la nuit des masques, Scream et autres néo-slashers. En fait, on y pense tellement que les moments supposés saisissants sont totalement désamorcés. L'un des protagonistes se rince le visage face à un miroir. Gros plan sur son visage dans le miroir, elle relève la tête, le plan s'élargit et… bingo ! Derrière son dos, le tueur. Quant à l'utilisation de vidéos DV issues de ce que les protagonistes sont censés filmer, si le concept est à présent éculé, il apporte une impression d'urgence au métrage. Une certaine authenticité s'en dégage, et permet à la mise en scène du film de respirer légèrement.

Le constat est le même en ce qui concerne le scénario. Si vous avez déjà assimilé le concept du slasher, par la vision compulsive des œuvres de Craven, de Carpenter et que vous êtes fan du genre, alors vous n'aurez aucun mal à deviner le dénouement d'Angel NegroPeut-être même vous ennuierez-vous un brin, mais cela vous apprendra à passer vos nuits à regarder les ersatz d'Halloween, la nuit des masques et ses suivants.

Les retournements majeurs de situation sont assez attendus et l'histoire est banale, pourtant un certain charme se dégage d'Angel Negro. Au lieu de tourner avec des acteurs de 15-20 ans, le réalisateur Chilien a choisi de tourner avec des adultes. Parti pris intéressant qui évite ainsi les lieux communs liés à l'adolescence et à l'entrée dans l'âge adulte.

Malgré tous ses défauts, Angel Negro réussit à captiver par son ambiance. Ancré dans le monde des adultes qui se débattent dans leur passé, le métrage Chilien se révèle divertissant. Pas de quoi casser trois pattes à un Jason, tout en demeurant à des lieux du fond de la cuve à néo-slashers. Pas non plus de véritable message derrière la mise en scène ou le script. Du pur divertissement et rien d'autre.

Le style du tueur rappelle tous ces célèbres tueurs comme Michael Myers ou Jason. Tout habillé de noir avec un masque blanc livide, s'il n'est pas surprenant, le tueur a au moins le mérite d'être graphiquement efficace. Ce qui, en soit, est un véritable exploit tant les néo-slashers avec un psychopathe insipide sont légions.

Pour quelles raisons devriez- vous regarder Angel Negro ?
1) Pour oublier Wes Craven.
2) Si vous voulez avoir un aperçu du rendu d'un sous-titrage en anglais fait par quelqu'un qui ne parle pas anglais.
3) Si vous voulez entendre une musique intéressante mais totalement peu originale.
4) Pour le plaisir de voir un Troma sans aucun humour, sans vomi, et sans poitrines exubérantes.
Mais finalement quel est l'intérêt ? Et bien, l'intérêt d'Angel Negro provient du fait qu'il a été tourné par un amoureux du genre, qui, par une mise en scène peu inspirée, réussit tout de même à faire raisonner sa passion...


Titre français : Angel Negro
Titre original : Angel Negro
Réalisateur : Jorge Olguin
Scénariste : Jorge Olguin
Musique : Juan Francisco Cueto
Année : 2000 / Pays : Chili
Genre : Néo-slasher / Interdiction : -12 ans
Avec : Alvaro Morales, Andrea Freund, Blanca Lewin, Juan Pablo Bastidas...




Colin VETTIER

AFTERSHOCK (2012)

 

Titre français : Aftershock - L'Enfer sur Terre
Titre original : Aftershock
Réalisateur : Nicolas Lopez
Scénariste Nicolas Lopez, Guillermo Amoedo, Eli Roth
Musique : Manuel Riveiro
Année : 2012
Pays : Usa, Chili
Genre : Survival
Interdiction : -12 ans
Avec Eli Roth, Andrea Osvárt, Ariel Levy, Natasha Yarovenko, Lorenza Izzo...


L'HISTOIRE : Au Chili, un groupe d’amis faisant la fête dans une boite de nuit, se retrouve confronté à un puissant séisme, qui détruira la ville et les plongera dans un horrible cauchemar...


MON AVIS Tout d’abord, je dois vous avouer que dès le départ, j’avais beaucoup d’appréhensions concernant Aftershock. Pour moi, il était évident que ce serait un film de piètre qualité, surtout au niveau du scénario. Étonnement, ce fut bien mieux que mes attentes, qui disons-le, n’étaient pas difficiles à surpassées !

Eli Roth nous présente donc Aftershock, film catastrophe, avec son lot d’horreurs, réalisé par le chilien Nicolas Lopez. Sixième métrage pour Lopez, mais premier dans le style, puisqu’avant, la comédie était son genre de prédilection. À l’écriture, on retrouve Lopez et son fidèle acolyte Guillermo Amoedo, ainsi qu’Eli Roth, qui s’y est aussi impliqué. Bien sûr, la participation de Roth a fait sortir Nicolas Lopez de l’ombre, du moins, lui a fait connaitre son moment de gloire’ internationale !

Aftershock se déroule en deux parties : avant et après le tremblement de terre. Nous suivons un trio de fêtards: Gringo (Eli Roth), américain en vacances au Chili, Ariel (Ariel Levy), le gentil mec qui s’est fait larguer pas sa copine et Pollo (Nicolas Martinez), le déluré fils à papa. Bien entendu, trois jolies demoiselles s’ajouteront au casting. Donc, rien de très impressionnant, mais les personnages sont quand même amusants et joués correctement, même Roth nous offre un Gringo somme toute crédible. Pas de grands rôles et pas de grandes performances, mais on en attendait pas plus ! Donc, cette première partie est légère et divertissante. D’ailleurs Selena Gomez y tient un petit rôle.

Nos six amis sont dans une discothèque branchée, qui est sous le niveau du sol. La fête bat son plein quand les plaques tectoniques se heurtent et du coup, tout s’effondre ! Les gens se piétinent, se font tuer, plus rien ne compte, sauf survivre. On a droit à certaines morts plutôt saignantes, et quelques moments loufoques. Hémoglobine, humour et pseudo drame prennent place au début de cette tragique situation. À l’extérieur, ce n’est pas mieux, même la prison n’a pas résisté et les détenus sont libres ! Ces derniers sont évidemment tous cons, avides de sexe et de pouvoir, soit le cliché parfait du prisonnier pourri. Donc : chasse à l’homme, sauvageries, gonzesses maltraitées !

Malgré son manque d‘éléments originaux, le film ne s’essouffle pas. Il repose sur la lutte pour la survie de chacun des six personnages principaux. Cette croisade nous offre quelques scènes bien plaisantes : des coups de hache, des corps écrabouillés... Le film ne mise pas sur de longs plans gores, hormis un que je vais taire, mais l’ensemble est correct, rien n’agace dans la qualité des effets spéciaux et on nous en montre suffisamment pour apprécier.

Aftershock traite d’un sujet sérieux, car malheureusement, cette situation existe. Mais le ton est somme toute léger. Ça plaira à certains, et d’autres le lui reprocheront. Sa plus grande faiblesse est qu’il n’arrive pas à nous surprendre. Presque tous les événements sont prévisibles, même la fin. Est-ce que ça en fait un mauvais film ? Non. N’oublions pas, c’est aussi un film catastrophe, donc, il y a son lot d’actions. Il ne nous offre aucun répit mais il reste au niveau d'un simple divertissement que, dès le lendemain de son visionnage, on a éjecté de notre cerveau.




Sarah GILBERT