ABERRATION (1997)

 

Titre français : Aberration
Titre original : Aberration
Réalisateur : Tim Boxell
Scénariste : Scott Lew, Darrin Oura
Musique : Plan 9
Année : 1997
Pays : Nouvelle-Zélande
Genre : Attaques animales
Interdiction : -12 ans
Avec Pamela Gidley, Simon Bossell, Valeri Nikolayev, Helen Moulder, Norman Forsey...


L'HISTOIRE : Amy Harding retourne vivre dans la maison de son enfance, une cabane perdue dans la forêt d'un petit village enneigé, avec son petit chat comme seul compagnon. Elle fait la connaissance de Marshall, un jeune biologiste qui enquête sur la disparition mystérieuse des animaux de la faune locale, due selon lui à l'utilisation d'un pesticide interdit. Bientôt, nos deux héros vont vite découvrir que le pesticide a transformé de simples lézards en petits monstres très agressif, mélange d'iguane, de serpent et de lézard. Des aberrations de la nature, qui vont transformer les paisibles vacances d'Amy en vrai cauchemar...


MON AVISJe n'attendais pas grand-chose de ce film, acheté pour un euro en DVD. La surprise est d'autant plus grande qu'il s'agit d'un sympathique petit film d’agressions animales, genre très en vogue dans le cinéma d'horreur.

Aberration nous présente donc une nouvelle espèce carnivore particulièrement redoutable, dotée du corps des lézards, la mâchoire garnie de dents aussi affûtées qu'un rasoir, pouvant cracher du venin comme les serpents, ayant des griffes aux bouts des pattes. Ces petits animaux ont en plus le pouvoir de s'adapter à leur environnement et de muter en fonction des situations qu'ils rencontrent. Des sales bêtes en langage clair, qui en plus se déplacent très rapidement et peuvent vous sauter à la figure en un éclair ! Comme quoi, les rats et les souris sont peut-être préférables dans une cabane !

Tim Boxell place donc son héroïne dans un environnement austère, une cabane perdue dans un paysage montagneux, où une tempête de neige la coupe encore plus du monde extérieur. Il lui adjoint un chat, idée pas si idiote que ça, car le félin va rapidement nous faire comprendre qu'il y a des vilaines bébêtes dans la cabane et dans les environs, et donc, faire monter le suspense d'un cran. Il utilise au début du film la vue subjective pour nous mettre à la place des créatures et donc nous cacher leurs apparences, ne nous montrant que leurs gueules et leurs griffes, qu'un pauvre chien va tester, malheureusement pour lui. Lorsque Amy se retrouve en compagnie de Marshall dans sa cabane, on a droit à une sorte de huis-clos, qui évoque le film Terreur à Domicile avec Peter Weller.

Les deux acteurs sont bien en place, Pamela Gidley, qui incarne Amy et qu'on avait vu dans la série Twin Peaks, s'en sort très bien, se montre très débrouillarde face aux situations imprévues et possède un bon charisme. Simon Bossell joue le rôle d'un biologiste un peu simplet, gentil garçon toujours prêt à rendre service, qui devra prendre sur lui pour lutter contre les petits monstres.

Bref, tous les éléments sont présents pour nous faire passer un bon moment. Et c'est ce qui se passe pendant la première heure du film. Et puis, le réalisateur ajoute une sous-intrigue à son histoire, qui je pense n'était pas essentielle et fait retomber le film dans la classique histoire policière de la jeune femme qui a dérobé de l'argent à son ancien compagnon, et celui-ci finit bien évidemment par la retrouver. Un troisième personnage fait donc irruption dans la cabane, bien déterminé à récupérer son magot. Une menace de plus sur Amy et Marshall, qui n'avaient pas besoin de ça ! Lors de l'attaque des créatures, Tim Boxell fait exécuter à ce troisième personnage armé de pistolets des sortes de ballets qu'on croirait issus d'un film de John Woo. C'en est même limite ridicule et n'apporte pas grand chose à l'histoire. On assistera néanmoins à la scène la plus gore du film où une créature pénètre dans le cerveau du personnage pour ressortir par sa bouche avant d'être explosé d'un coup de pistolet ! Du gore gentillet mais efficace.

Mis à part ce passage plutôt inutile et qui diffère de l'ambiance du reste du métrage, Aberration n'a rien d'un mauvais film, se révèle plaisant, bien interprété, les créatures sont bien conçues même si on sent parfois le caoutchouc qui compose leurs corps. Je vous le conseille donc lors d'une soirée pluvieuse où il n'y aurait rien à la télé...




Stéphane ERBISTI

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