AUTUMN - FIN DU MONDE (2009)

 

Titre français : Autumn - Fin du Monde
Titre original : Autumn of the Living Dead
Réalisateur : Steven Rumbelow
Scénariste : Steven Rumbelow, David Moody
Musique : 615 Music, Craig McConnell
Année : 2009
Pays : Usa
Genre : morts vivants, infection
Interdiction : -12 ans
Avec Dexter Fletcher, Dickon Tolson, Lana Kamenov, Anton Brejak, David Carradine...


L'HISTOIRE : Alors qu’un mystérieux virus a soudain contaminé la quasi-totalité de la population américaine, un groupe de survivants se réunit pour s’entraider et éviter à leur tour d’être infectés. Trois d’entre eux vont alors décider de se réfugier dans une petite ferme isolée, suffisamment éloignée de ces personnes contaminées pour ne pas être à leur contact et éviter la contagion. Mais rapidement, nos survivants vont se rendre compte que ce virus transforme petit à petit les êtres humains en une sorte de zombie. Des monstres qui acquièrent avec le temps des facultés nouvelles et deviennent de plus en plus menaçants. Surtout quand ils trouvent la route menant à la petite ferme pourtant si tranquille jusque là…


MON AVISParce que c’est également un devoir pour nous de vous avertir en cas de danger, cette chronique se devait d'exister. Car effectivement, je ne vais pas vous cacher cela plus longtemps : Autumn - Fin du Monde ou Autumn of the Living Dead en titre original, est tout simplement un raté en la matière.

Adapté d’un roman de David Moody, écrivain britannique spécialisé dans le milieu du fantastique, Autumn - Fin du Monde nous est parvenu en France par la petite porte du DTV, très discrètement il est vrai mais avec toutefois un visuel attrayant. Une jaquette plutôt jolie avec au verso des captures d’images bien choisies (un clown menaçant, une ville dévastée et bien-entendu une photo de David Carradine, la star du film…) et un résumé certes sans grande originalité mais réussissant à nous aguicher. Car oui, les films de contamination / infection et de zombies ont le vent en poupe depuis de nombreuses années maintenant. Bref, tout est fait d’un point de vue marketing pour nous pousser à nous procurer ce que nous espérons être un petit bijou de DTV comme il arrive encore (et heureusement) d’en trouver de temps à autres.

Hé bien cette fois-ci, votre rédacteur s’est sacrément fait avoir (bande d’enfoirés !) et s’est tout simplement fait refiler l’un des plus mauvais films fantastiques vus ces cinq dernières années ! Alors que le début du film de Steven Rumbelow (paix à son âme) semblait prometteur, ce dernier va rapidement montrer ses (importantes) faiblesses et sombrer dans la médiocrité.

Car oui, même si Autumn - Fin du Monde ne flatte pas nos rétines - c’est très mal filmé, les cadrages sont ratés en grande partie, les couleurs parfois trop éclatantes et le son est de très mauvaise qualité -  ce dernier démarre plutôt bien d’un point de vue scénaristique. Certes, cette histoire d’infection soudaine sent bon le réchauffé mais il est appréciable toutefois de constater que les personnages ont un minimum de cervelle cette fois-ci : des questions se posent au sein du petit groupe de survivants au sujet de ce virus et ses modes de transmission, une réflexion plutôt aboutie sur la survie nous est livrée, personne ne semble avoir des idées saugrenues et non réfléchies. Petites engueulades, deux-trois désaccords et hop nous voilà ensuite embarqués avec trois personnes, direction une petite ferme loin de la ville !

Et là, les minutes vont commencer à ressembler à des heures, le peu d’intérêt que nous portions à ce long-métrage au départ s’estompe à la vitesse grand V.

Long, redondant et mou du genou (tout comme nos zombies), l’histoire n’est guère palpitante et ennuie énormément en raison d’un manque indéniable de péripéties principalement. Il ne se passe clairement rien ! Déjà que la réalisation ne s’est pas améliorée entre-temps, les rares scènes d’action se voient pourries par des zooms grossiers, des ralentis ridicules ou des vibrations parkinsoniennes de la caméra alors que nous ne sommes pourtant pas dans un found-footage.

N’oublions pas de citer des incohérences scénaristiques parfois ridicules (une portière de fourgonnette non calée ou encore une sorte de canisse installée sans grand renfort qui empêchent les zombies de passer ou bien encore avoir peur d’aller chercher des vivres dans un supermarché alors que les zombies sont d’une lenteur affligeante et surtout inoffensifs pendant une grande partie du film car ils n’ont pas encore mutés au stade du cannibalisme…) qui viennent faire sourire, voire grimacer le spectateur et semblent apporter comme un coup de grâce au film de Steven Rumbelow. Mince, c’est tout de même rageant de voir autant de gâchis !

Pourtant, notre trio de protagonistes demeure assez crédible dans l’ensemble (je ne parlerai pas de David Carradine que nous ne verrons qu’une vingtaine de minutes, hum hum…), les contaminés sont plutôt bien fichus, du moins, pour les quelques-uns que nous parvenons à voir nettement, à défaut d’être très menaçants (ils dévorent leur premier humain à deux-trois minutes du générique de fin) et cette idée de vouloir axer le film sur l’évolution des zombies est très intéressante, même si déjà vue auparavant dans Le Mort Vivant de Bob ClarkZombie Honeymoon ou Moi Zombie : Chronique de la Douleur. Mais alors quelle déception en ce qui concerne tout le reste : rythme soporifique, réalisation amateur, décors quasi aux abonnés absents, incohérences scénaristiques douteuses…

Autumn - Fin du Monde est, vous l’aurez compris, un film à rapidement oublier (ne pas le voir est d’ailleurs une bonne solution pour vous aider à l’oublier plus facilement). De ce long-métrage casse-gueule, nous en retiendrons uniquement une certaine crédibilité chez une petite poignée d’acteurs et surtout cette idée d’axer l’histoire sur l’évolution de l’être humain au zombie, bien que déjà vue dans d’autres productions. Énorme déception donc…




David MAURICE

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