ESCLAVE BLONDE - L' (1985)

 

Titre français : L'Esclave Blonde
Titre alternatif : Amazonia - l'Esclave Blonde
Titre original : Schiave Bianche - Violenza in Amazzonia
Réalisateur : Mario Gariazzo
Scénariste Francesco Prosperi
Musique Franco Companino
Année : 1985
Pays : Italie
Genre : Cannibale
Interdiction : -16 ans
Avec Elvire Audray, Alvaro Gonzales, Neal Berger, James Boyle, Jessica Bridges...


L'HISTOIRE : Catherine Miles raconte à un journaliste la tragique aventure qui l'a poussé à commettre un double-meurtre. Âgée de 18 ans, Catherine part avec ses parents en Amazonie. Alors qu'ils naviguent sur le fleuve, leur embarcation est attaquée par des indigènes. Catherine n'a que le temps de voir ses parents se faire couper la tête avant de sombrer dans l'inconscience. N'ayant pas été tuée, Catherine se retrouve prisonnière de la tribu d'indigènes. L'un des natifs, Umukaï, tombe sous son charme et va la protéger. Elle subira néanmoins quelques humiliations avant d'être acceptée par la tribu. Mais elle garde en elle son désir de vengeance...


MON AVIS : Même si, pour plus de commodités, on a tendance à classer L'Esclave Blonde dans la catégorie des films de cannibales, ce n'en est pas vraiment un comme on pourrait le penser. En effet, la tribu qui enlève Catherine ne pratique pas le cannibalisme, juste le découpage de têtes, ce qui n'est déjà pas si mal ! 

Cette petite mise au point étant faite, parlons un peu du film lui-même. C'est un honnête film d'aventure dans la jungle, dans lequel on retrouve les principaux codes du genre, à savoir : grands espaces verts hostiles, séquences avec des animaux (provenant de documentaire divers, avec changement de la netteté de l'image et de la colorimétrie par rapport au reste du film), indigènes aux coutumes barbares et l'arrivée dans tout ce petit monde de l'homme blanc. Comme vous le voyez, tout est bien balisé dans ce film de Mario Gariazzo, qui a utilisé du pseudo américain de Roy Garret, et scénarisé par Francesco Prosperi

Ici, c'est une jeune fille blonde qui devient le centre d'intérêt du film, logique vu son titre. L'actrice incarnant Catherine Miles, à savoir Elvire Audray, ne manquera pas d’émoustiller le public masculin puisqu'elle  se retrouve souvent nue mais ce sera la seule touche d'érotisme de L'Esclave Blonde. Par contre, ne vous laissez pas abuser par les prétendues images d'archives qui nous montre la vraie Catherine Miles ! Tout cela n'est que mise en scène pour nous faire croire que ce film est basé sur une histoire vraie, ce qui est totalement faux. Il est par ailleurs amusant de constater que le film de Mario Gariazzo possède une base scénaristique assez proche de La Forêt d’Émeraude de John Boorman, réalisé la même année. Les Italiens ne sont pas à un pompage près... 

Les quelques scènes gores proposées sont bien légères comparées à celles de Cannibal Ferox par exemple. Têtes coupées, jambes déchiquetées par une mâchoire de crocodile, flèche au curare dans l’œil et tête rongée par des insectes seront les réjouissances auxquelles nous aurons affaire. Les effets spéciaux sont approximatifs et assez grossiers.

Tout ça semble un peu léger pour faire un bon film, si on rajoute en plus le jeu assez terne des acteurs. Mais L'Esclave Blonde à d'autres atouts. Une jolie partition musicale, de splendides paysages, une love-story entre Catherine et Umukaï, et un certain charme qui fait qu'on ne s'ennuie pas pendant la vision du film. Il est clair qu'il ne trouvera pas son public si celui-ci s'attend à un cannibal movie pur jus. Mais si on le prend pour ce qu'il est, un film de jungle donc, et qu'on se laisse charmer par ce je ne sais quoi qui fait que..., L'Esclave Blonde mérite d'être découvert. A noter que le film est souvent présenté sous son titre français alternatif d'Amazonia - l'Esclave Blonde.




Stéphane ERBISTI

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