L'ATTAQUE DU GRIFFON (2007)


Titre français : L'Attaque du Griffon
Titre original : Gryphon
Réalisateur : Andrew Prowse
Scénariste : Boaz Davidson, Sean Keller
Musique : John Dickson
Année : 2007
Pays : Usa
Genre : Heroic fantasy
Interdiction : /
Avec : Jonathan LaPaglia, Larry Drake, Amber Benson, Andrew Pleavin...


L'HISTOIRE : Depuis des générations, les royaumes de Lockland et Delphi sont en guerre. Lors d’un duel entre les deux descendants des royaumes, l’héritier du Lockland meurt de la lame de son adversaire : le prince de Delphi. Pour venger la mort de son fils, son père demande de l’aide à son sorcier. Ce dernier fait alors appel à la légende du royaume : le grand griffon, symbole de leur peuple. Une fois le sang du roi récupéré et le griffon réveillé, Armand le sorcier veut s’en servir pour anéantir les deux royaumes et devenir, par la même occasion, immortel ! Mais pour cela, il lui faut les deux parties d'une lance sacrée…


MON AVISAndrew Prowse, le réalisateur, est un touche-à-tout. Il commence sa carrière en tant qu’assistant monteur sur le film Week-end of Shadows en Australie. Par la suite, il passera par pas mal de postes différents, d’assistant réalisateur au montage son, en passant pas le montage. Il finira par rejoindre les Etats-Unis pour réaliser son premier film en 1989 : Demonstone, histoire de deux Marines américains qui enquêtent sur une série de meurtres liés à une pierre démoniaque. Il réalisera ensuite pas mal d’épisodes de séries-télévisées. Mais revenons à notre griffon, parce qu’aujourd’hui, c’est sa collaboration avec la célèbre firme Nu Image qui nous intéresse.

Je me souviens de parties de jeux de rôles pendant ma jeunesse plus inspirées que ça. Ici, le réalisateur Andrew Prowse nous balance sans saveur tout un tas de clichés issus de l’héroic fantasy. Sauf qu’au lieu de le faire avec amour et passion, il nous le livre sans âme ni talent.

Là où des films à petits budgets (je pense à Dar l'invincible par exemple) réussissaient à créer un univers sans réellement d’argent mais grâce à un amour débordant, ici tout n’est que carton et cacheton. Il n’y a qu’à voir les acteurs jouer pour s’en rendre compte : aucun, je dis bien aucun des comédiens de ce film n’y croit une seule seconde. Leur jeu se résume à exagérer inutilement la moindre expression pour vite passer à la prochaine scène et que le film se termine. Seul Jonathan Lapaglia s’en sort avec justesse, mais sans jamais parvenir à être crédible. Mais le bonhomme a un petit capital sympathie non négligeable. Le truc c’est qu’aucun des autres acteurs n’arrive à nous convaincre, par exemple, que le griffon existe… Mon dieu… Le Griffon. Parlons-en d’ailleurs !

Le film porte quand même son nom - en version originale, Gryphon - nous autres spectateurs sommes alors en droit d’attendre une créature un minimum réussie. Catastrophe. Je dois bien dire que sur le nombre de films que j’ai vus dans ma vie, j’ai rarement vu une incrustation d’un monstre en image de synthèse aussi mal branlée ! Pour vous donner une idée, c’est comme si chez Nu Image, ils avaient gardé un animateur Amiga du début 90 pour le décongeler de nos jours. Résultat : le monstre n’a aucune crédibilité. En plus d’être moche, son animation est des plus ringardes, nous faisant doucement regretter l’époque de Ray Harryhausen (Paix à son âme). Pour couronner le tout (comme si ce n’était pas suffisant), on a constamment l’impression que le monstre n’est jamais à la bonne taille, son côté gigantesque côtoie un côté ridiculement petit. C’est à n’y rien comprendre.

Mais que sauver alors de ce film ? Parce que non, tout n’est pas non plus pourri au royaume de Danemark… enfin… de Lockland. Le film a quand même le mérite de nous faire voyager dans pas mal de paysages différents avec comme seule volonté : nous divertir. On dira que c’est chose faite si vous n’êtes pas trop exigeant sur les qualités techniques d’un film, sur la réalisation, sur ses acteurs, sur son scénario. Bref : que vous n’êtes pas très regardant et surtout, si vous avez une réelle volonté de vous fendre la gueule à la moindre apparition du Griffon ou des bimbos de notre cher sorcier maléfique (Wonder Woman n’est pas loin). Le film est donc à réserver aux accrocs hardcore de l’héroïc fantasy, même si on peut trouver, à côté, des films bien meilleurs dans le même genre. Pour les autres, passez votre chemin, sauf si vous êtes étudiant en images de synthèse et que vous avez un besoin urgent des 100 choses à ne pas faire dans l’animation d’un monstre...




Gregory SACRÉ

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