Titre français : Batwoman
Titre original : La Mujer Murcielago
Titre alternatif : Batwoman l'Invincibile Superdonna
Réalisateur : René Cardona
Scénariste : Alfredo Salazar
Musique : Leo Acosta
Année : 1968
Pays : Mexique
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Pays : Mexique
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec : Maura Monti, Roberto Cañedo, Héctor Godoy, David Silva, Armando Silvestre...
L'HISTOIRE : Un savant fou décide ce créer un être mi-homme, mi-poisson, en se servant de la glande pinéale de lutteurs mexicains. Ces derniers sont retrouvés morts suite à l'opération et la police peine à remonter jusqu'au coupable. Sur place, Mario Robles décide d'appeler son amie justicière à la rescousse : Batwoman. Cette dernière va devoir affronter les hommes de main du docteur Eric Williams mais aussi sa curieuse créature...
MON AVIS : Entre 1966 et 1968, la série télévisée Batman, avec Adam West dans le rôle du justicier masqué, est très populaire. Il n'en fallait pas plus pour que des copies fleurissent sur les écrans et c'est au Mexique qu'on trouve la plus curieuse et divertissante variation des aventures de l'homme chauve-souris avec Batwoman de René Cardona. On pourrait penser que cette Batwoman mexicaine s'inspire également du personnage de Batgirl, qui apparaît dans la série télévisée en 1967 sous les traits d'Yvonne Craig. Mais les couleurs de son costume, notamment quand elle s'adonne à sa discipline favorite sur un ring ou en salle de sport, à savoir la lutte (ou le catch), ne trompe pas : costume gris, ceinture jaune, cape et masque bleu : tout l'attirail d'Adam West !
J'ai précisé sur un ring ou en salle de sport car la séduisante justicière oublie de mettre son costume gris quand elle part en mission et se retrouve uniquement affublé d'un slip, d'un soutien-gorge, d'une cape et d'un masque bleu, ce qui, vous vous en doutez, ne posera aucun souci à la gent masculine qu'elle croisera durant ses aventures, ni aux spectateurs d'ailleurs ! Il faut dire que cette drôle de Batwoman est interprétée par la charmante Maura Monti, ex-mannequin italien devenue actrice. Une brune sculpturale, qui a la particularité de se promener parfois sans son masque et de nous faire profiter de son joli visage, ce que ne font jamais les autres super-héros mexicains tels Santo, Blue Demon ou Mil Mascaras.
Ce qui est très sympa dans Batwoman, c'est que ce film de René Cardona, réalisateur à la filmographie impressionnante de plus de 140 titres à son actif, mélange plusieurs genres : vous voulez de l'aventure, avec de jolis paysages et plein de séquences sous-marines ? Vous en aurez ! Vous voulez de l'action, avec des bagarres et des courses-poursuites en voitures ? Vous en aurez ! Vous voulez de l'espionnage, avec de l'infiltration dans le repaire des méchants et utilisation de quelques gadgets façon James Bond ? Vous en aurez ! Vous voulez de la science-fiction, avec un savant aussi fou que le docteur Frankenstein, un assistant prénommé Igor et des expériences médicales dont le but est de créer des monstres amphibies destinés à gouverner le monde ? Vous en aurez ! Vous voulez voir une charmante demoiselle en bikini bleu être au prise avec de méchants machos ou faire face à une créature monstrueuse ? Vous y aurez droit aussi ! Le tout dans une ambiance kitsch à souhait, fun et colorée ! Que demandez de plus ?
Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à voir un chef-d'oeuvre du cinéma avec Batwoman mais ça, vous vous en seriez doutés. C'est un pur film Bis qui ne se prend jamais au sérieux et en donne pour son argent aux amateurs de films psychédéliques qui n'ont pas peur d'en faire trop. Si les scènes de bagarres sont un peu mollassonnes, il faut bien le reconnaître, l'aventure surréaliste proposée par René Cardona et Maura Monti vaut son pesant de cacahuètes.
Si la tenue ultra sexy de Batwoman est pour beaucoup dans le plaisir ressenti à la vision du film, les expériences du scientifique fou ne sont pas en reste. Bien après L'étrange Créature du Lac Noir mais bien avant Le Continent des Hommes-Poissons, le mad doctor du film nous offre une bien jolie créature marine, certes pas mal caoutchouteuse puisqu'il s'agit d'un acteur dans une combinaison, mais au look très réussi, façon homme-homard sans les pinces mais avec pas mal d'écailles. La naissance de ce craignos monster ne s’embarrasse guère de réalisme, tout comme le reste du film d'ailleurs, et c'est bien ce qui fait tout le charme de cette production mexicaine.
Il faudrait être sacrément difficile pour bouder son plaisir, mais je pourrais comprendre que ceux qui ne jurent que par les films d'auteurs soient un peu déstabilisés devant les exploits de cette Batwoman ! Pour les autres, n'hésitez pas à prendre part à cette aventure bien délirante.
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