QUATRIÈME DE COUVERTURE : Mieux que le marathon... la Longue Marche. Cent concurrents au départ, un seul à l'arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette compétition... sur laquelle une Amérique obscène et fière de ses combattants mise chaque année deux milliards de dollars. Sur la route, le pire, ce n'est pas la fatigue, la soif, ou même le bruit des half-tracks et l'aboiement des fusils. Le pire c'est cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu'il faut affronter : la foule, qui harangue les concurrents dans un délire paroxystique de plus en plus violent. L'aventure est formidablement inhumaine. Les participants continuent de courir en piétinant des corps morts, continuent de respirer malgré l'odeur des cadavres, continuent de vouloir gagner en dépit de tout. Mais pour quelle victoire ?
L'AVIS : Septième roman de Stephen King, après Carrie, Salem, Shining, Rage, Le Fléau et Dead Zone et second publié sous son pseudonyme de Richard Bachman (après Rage en 1977 donc).
On le sait, quand King écrit sous le nom d'emprunt de Richard Bachman, il délaisse le fantastique et l'épouvante pour des histoires plus sombres, réalistes et assez violentes. La face cachée du romancier en somme, qui hante un monde bien plus réel.
Dans Marche ou Crève, nous sommes dans un futur proche dans lequel, tous les ans, a lieu La Longue Marche, une course mortelle qui envoie 100 participants au sein d'une marche compétitive dont un seul sortira vainqueur... et vivant ! A la clé, une vie de rêve.
De quoi faire rêver les nombreux candidats, principalement des adolescents sans idéaux pour l'avenir, et qui, qui tenter de contourner la fatalité de leur vie, s'inscrivent à cette marche mortuaire, qui est régit par des règles strictes :
- les concurrents doivent toujours marcher au minimum à 6km/h
- tout arrêt est sanctionné par un avertissement
- au bout de trois avertissements, les militaires qui encadrent la course abattent celui qui est à bout de force d'une balle dans la tête, provoquant les acclamations du public !
On va donc suivre à travers les 346 pages qui composent Marche ou Crève, et les nombreux kilomètres qui rythment la Longue Marche, le destin tragique de plusieurs protagonistes, et plus particulièrement celui du jeune héros, Ray Garraty.
L'écrivain s'intéresse à une poignée de personnages, les fait discuter de tout et de n'importe quoi, fait naître des relations d'amitié mais aussi d'animosité entre les participants, ponctue leur longue marche de changements de climat météorologique et ne lésine pas à leur faire subir crampes, douleurs musculaires, épuisement physique et moral, perte d'envie, résignation, le tout rythmé par le bruit des fusils qui résonnent, annonçant une nouvel perte parmi les 100 candidats, dont le nombre s'égrène au fur et à mesure des kilomètres parcourus.
Un récit âpre et violent, voilà ce qui attend le lecteur au cours de ce récit qui préfigure de quelques années Running Man. Un livre assez cruel et nihiliste, du pur Richard Bachman !
Auteur : Stephen King (Richard Bachman)
Titre original : The Long Walk
Éditeur : J'ai Lu
Nombre de pages : 346
Année de première parution : 1979
Stéphane ERBISTI
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