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BATMAN LE DÉFI (1992)

 

Titre français : Batman le Défi
Titre original : Batman Returns
Réalisateur : Tim Burton
Scénariste : Sam Hamm, Daniel Waters
Musique : Danny Elfman
Année : 1992
Pays : Usa, Angleterre
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec Michael Keaton, Danny DeVito, Michelle Pfeiffer, Christopher Walken...


L'HISTOIRE : C'est Noël à Gotham City, et une organisation secrète sème la terreur et la discorde dans la ville. Celle-ci est dirigée par le Pingouin, être monstrueux vivant reclus dans les égouts, s'alliant avec l'ambitieux et dangereux Max Shreck pour conquérir la cité et se débarrasser de Batman. Batman, qui se retrouve d'ailleurs bien ennuyé face à une imprévisible ennemie : Catwoman, curieuse créature de la nuit comptant bien faire payer ce que lui a fait subir Max Shreck. Il va avoir du pain sur la planche…


MON AVIS Avec Batman premier du nom, Tim Burton préfère délaisser le matériau d'origine et d'avantage imposer SA vision, son style, ses personnages et son univers. Simple et tourmenté, son Batman se faisait rapidement dévorer par un Joker coloré et déchaîné, assassin et grimaçant. Le scénario se montre classique, de même que les scènes d'actions : tout est dans les décors, les idées, la musique, les plans souvent superbes (la Batwing s'imprimant sur la Lune), Burton offre un spectacle honnête, que certains fans de l'homme chauve-souris trouvèrent bien décevant. Le grand Tim remet le couvert trois ans plus tard, peu après ce qui restera son plus grand film : Edward aux Mains d'argent. Mais ce qui surprend encore plus, c'est que Batman le Défi fera lui aussi parti des plus grands films de son auteur. Une expérience qui renvoie pour beaucoup le premier film aux oubliettes.

Entre le New York des années 30 et l'expressionnisme allemand, Gotham City avait déjà été planté dans le premier film, grâce au talent de Anton Furst. Burton relooke à nouveau la ville, donne un cachet nettement plus gothique (anges de pierre, cimetière, toits biscornus…), la rend plus étouffante, la parsème de neige et amplifie par la même occasion sa beauté morbide, parfois même ses couleurs, Noël étant, on aura droit à un gigantesque arbre de Noël et quelques boutiques bien garnies de jouets ne tardant pas à brûler.

Après le pimpant et burlesque Joker, ce sont Catwoman et le Pingouin qui rejoignent instantanément la clique de méchants batmanienne. Mais pas seulement, puisqu'ils rejoignent aussi la troupe des personnages burtonniens, et plus particulièrement le Pingouin. Freak de son état, il est rejeté par des parents de la haute société (reconnaîtrez-vous Paul Pee Wee Reubens dans le rôle du pater ?) qui tel Moïse, l'envoient sur les flots, non pas purs d'une rivière, mais ceux, verdâtres des égouts. Se constituant une famille de saltimbanques inquiétants, à base de clowns sinistres et de pantins décharnés, il se réfugie avec une poignée de pingouins dans un antre dissimilé sous un zoo abandonné.

Ce zoo au look particulièrement burtonnien (statues grisâtres, neige, grillages tordus, ombres mystérieuses, arbres morts…), renvoi à une version dark du jardin gourmand du récent Charlie et la chocolaterie et surtout à une habitude toute burtonnienne d'attacher LE personnage burtonnien à un lieu reflétant parfaitement son univers mental : les recoins les plus sombres de l'imagination dans Vincent, le château dans Edward aux Mains d'argent, la maison farfelue dans Pee Wee Big Adventure, le cimetière dans L'étrange Noël de Monsieur Jack

Alors que Batman devient un personnage quasi-transparent (il fallait oser, Burton l'a fait !), le réalisateur se concentre sur ses deux bad guy, avant tout monstrueux, mais aussi humains. Si le Pingouin se révèle être tout le long du film un être repoussant, sadique, sale et difforme, il se montre également comme un Freak tout simplement rejeté de la société, cherchant une certaine reconnaissance, et pourquoi pas une véritable identité.

Quand à Selina Kyle / Catwoman, elle se montre comme une version féminine de Batman et bien plus bad. Semant l'ambiguïté, Catwoman est le résultat de la fulgurante transformation d'un esprit inexistant et frustré, celui de la pauvre Selina Kyle: secrétaire timide malmenée par une vie glauque et sans joie, Selina se fera malheureusement défenestrer par son patron Max Shreck (costume qu'endosse Christopher Walken, très à l'aise en véritable magouilleur / manipulateur, empruntant pour son personnage le nom de l'acteur ayant incarné Nosferatu) après avoir malencontreusement fouiné dans les affaires de celui-ci.

En quelques instants de folie furieuse, Burton ressuscite la fragile Selina pour aboutir à une douloureuse naissance. Un esprit tortueux et dérangé naît en quelques instants sous nos yeux, grâce au jeu tétanisant de Michelle Pfeiffer, qui ne retrouvera jamais un rôle aussi puissant. Séduite dans sa vie de nouvelle femme par Bruce Wayne, elle se jette dans une liaison dangereuse avec Batman, aux accents SM, lorsqu'elle redevient une implacable féline (hallucinante scène du saccage et de l'explosion du supermarché). Griffes, fouets, cuir : entre fantasme et folie, Burton croque sur pellicule une femme chat sensuelle et inoubliable, maniant un érotisme magnétique et inattendu, et n'oubliant pas au passage quelques sous-entendus bienvenus. Mais au final, les méchants et les gentils vus par Burton dans cette suite, sont tout aussi faibles et délabrés (voire "usés") les uns que les autres.

Tim Burton esquisse la personnalité de ces trois animaux, qui ne peuvent s'entendre car radicalement et définitivement différents (voire incompatibles) dans leur nature (vous verrez vous, un pingouin, un chat et une chauve-souris traîner ensemble ?) Batman le Défi refuse sèchement sa transformation en pur produit pop-corn: à la manière de Edward aux Mains d'argent, il fait surgir une cruauté et une violence inattendues (l'explosion d'émotion finale est à couper le souffle) et cultive une ambiguïté extrême.

Et même au-delà des trois personnages cités, Burton soigne son esthétisme jusque dans des plans affolants de beauté, fait preuve évidemment d'une inventivité visuelle sans précédent (la présentation des parapluies gadgets, le canard géant surgissant dans la salle de bal, Catwoman surgissant devant le néon Hell here…) et fait preuve d'une très grande habilité à manier la caméra.

Nettement plus sombre que le premier volet, que ce soit d'ordre esthétique ou scénaristique, Batman le Défi ne s'autorise que rarement à l'utilisation de la lumière du jour (voir lumière tout court), et préfère s'afficher comme une œuvre blafarde et pessimiste. Un Batman dépassé, un Pingouin qui ne trouvera jamais sa place parmi les hommes (tout comme Edward, Pee Wee, Beetlejuice, Ed Wood…) car trop différent et une Catwoman rongée par le bien et le mal. Dans un monde éclairé entre la noirceur de l'encre et la pâleur d'un fantôme, Burton se montre plus anticonformiste que jamais avec ce chef-d'œuvre certes bien loin du Batman originel, mais bel et bien au cœur de l'univers Burtonnien.




Jérémie MARCHETTI

BATMAN FOREVER (1995)

 

Titre français : Batman Forever
Titre original : Batman Forever
Réalisateur : Joel Schumacher
Scénariste : Janet Scott Batchler, Lee Batchler, Akiva Goldsman
Musique : Elliot Goldenthal
Année : 1995
Pays : Usa, Angleterre
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec Val Kilmer, Tommy Lee Jones, Jim Carrey, Nicole Kidman, Chris O’Donnell, 
Michael Gough, Pat Hingle, Drew Barrymore...


L'HISTOIRE Batman, super-héros mi-homme mi-chauve-souris, sème la panique chez les bandits, cambrioleurs et autres violeurs arpentant les rues de Gotham City. Alors qu’il nettoie la ville de toute cette vermine, Bruce Wayne, alias Batman, va apprendre l’évasion de Double-Face de l’asile d’Arkham. Cette brute sans morale s’est en effet juré de l’éliminer, persuadé que l’homme chauve-souris est coupable de sa défiguration. Afin de parvenir à ses fins, Double-Face va s’allier à un scientifique totalement déjanté du nom d’Edward Nygma, qui se fera appeler Homme Mystère et s’avérera être l’un des pires ennemis que Gotham City ait pu connaitre, ce dernier ayant le pouvoir de manipuler les cellules cérébrales et ainsi les pensées des habitants de la ville…


MON AVIS Après deux épisodes fort réussis de l’homme chauve-souris sur grand écran, Batman et Batman le défi en 1989 et 1991, tous deux réalisés par Tim Burton, c’est au tour de Joel Schumacher de passer derrière la caméra quatre ans après le second opus. Après le Joker, le Pingouin et Catwoman, nous voici à présent face à deux autres ennemis de Batman : l’Homme Mystère et Double-Face.

Ce troisième opus, intitulé Batman Forever et bien que très différent des deux premiers films de part son approche plus familiale, connaîtra un succès tel que deux ans plus tard un quatrième opus sera mis en chantier, lui aussi réalisé par Joel Schumacher et portant le nom de Batman & RobinC’est huit ans plus tard qu’un troisième réalisateur, Christopher Nolan, mettra la main à la pâte et nous offrira un grand coup de fraîcheur à la saga de l’homme chauve-souris avec une trilogie qui demeurera dans les annales du film de super-héros.

Mais revenons aujourd’hui sur la seconde partie de la saga de Batman initiée en 1989 et terminée en 1997, plus précisément sur le troisième volet intitulé Batman Forever. Un épisode qui marquera sans conteste le début d’une descente aux enfers pour notre fier représentant des DC Comics qui brûlera définitivement sa cape dans la fin des années 90 avec l’arrivée du quatrième épisode. Mais pourquoi donc tant de haine et de déception envers les deux opus de Joel Schumacher 

La première chose qui frappe lors du visionnage de ce troisième volet des aventures de Batman, c’est l’ambiance générale qui en découle. Exit l’univers sombre et gothique des deux premiers opus burtoniens et place à présent à un monde plus coloré, parsemé de couleurs flashy et aux allures parfois très granguignolesques où nos méchants se battent avec des bâtons fluorescents…

C’est décidé : ce Batman version Schumacher sera plus familial que ceux réalisés par Tim Burton ! Un choix très discutable en fait. En effet, ce Batman s’avère être un opus très hollywoodien, le blockbuster dans toute sa splendeur, avec tout ce que cela implique parfois comme défauts bien usants pour le spectateur désireux de ne pas être trop pris pour un con : un scénario aussi mince que du papier cul bon marché (et brouillon avec cela… quand on pense qu’ils étaient trois scénaristes pour pondre cette bêtise!), un aspect humoristique trop présent, des méchants trop caricaturaux sur lesquels nous reviendrons quelques lignes plus tard, et enfin des scènes d’action à gogo peu crédibles pour ne pas dire invraisemblables ! Il suffit de voir le piège tendu par Double-Face pour éliminer Batman en début de film pour se rendre compte de la débilité flagrante du scénario. Une liste de défauts qui ne feront que s’accumuler tout au long d’un film qui dure tout de même 1h55 rappelons-le. C’est long, trop long.

Et ce n’est pas le casting qui viendra sauver le film de la noyade. En invitant une véritable flopée de stars hollywoodiennes, Joel Schumacher et d’autres producteurs avides d’argent pensaient certainement rameuter un maximum de gens dans les salles obscures, même si pour cela certains personnages du film devaient en pâtir. A commencer par un Batman, campé par Val Kilmer, bien peu expressif, parfois même trop effacé, qui semble paumé au milieu de tout ce foutoir. Son entourage n’est d’ailleurs pas en reste avec une Nicole Kidman déguisée en véritable nympho et un Chris O’Donnell dans la peau d’un Robin en pleine crise d’adolescence.

Mais que dire des méchants ? Peu crédibles et caricaturaux au possible, nous avons droit à un Double-Face interprété par un Tommy Lee Jones désireux de jouer les Joker et à un Homme Mystère joué par un Jim Carrey toujours aussi bête (je n’arriverai décidément jamais à m’y faire à cet acteur raté) et faisant preuve d’un maximum d’excentricité qui collait bien plus au Mask qu’à l’ennemi de Batman. Une grosse désillusion aussi bien pour les fans du comic book que pour les simples amateurs dont je fais partie.

Tous ces défauts en cascade se ressentent parfois un peu moins lors de scènes d’action (bastons, courses-poursuites) plus ou moins réussies, sorte d’effet cache-misère en quelque sorte pour tenter en vain de dissimuler un scénario au ras des pâquerettes il va sans dire.

De même, la musique (U2, The Offspring…) semble vouloir égayer un public prêt à pleurer devant ce triste spectacle mais, là encore, n’est pas Danny Elfman qui veut et la BO nous rappelle encore plus que nous sommes bien là devant un blockbuster bas de gamme et rien d’autres.

Au final, ce troisième volet de la saga Batman des années 80-90 est une véritable déception. Scénario long, brouillon, ennuyeux, mince et peu crédible (ça fait beaucoup d’un coup), sans oublier des personnages sans réel intérêt et des méchants caricaturaux. Tant de défauts qui font de ce Batman un blockbuster raté, ni plus ni moins. Batman pour toujours disait le titre du film ? Hé ben…




David MAURICE

BATMAN & ROBIN (1997)

 

Titre français : Batman & Robin
Titre original : Batman & Robin
Réalisateur : Joel Schumacher
Scénariste : Akiva Goldsman
Musique : Elliot Goldenthal
Année : 1997
Pays : Usa, Angleterre
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec : George Clooney, Arnold Schwarzenegger, Chris O’Donnell, Uma Thurman, 
Alicia Silverstone, Michael Gough, Pat Hingle, Elle MacPherson...


L'HISTOIRE Gotham City est de nouveau en proie à un terrible méchant nommé cette fois-ci Mister Freeze. Aidé par une femme fatale, Poison Ivy, et d’un monstre nommé Bane, ce dernier prévoit de geler intégralement la ville et ses habitants grâce à ses armements de haute technologie. Mais c’est sans compter sur la présence de Batman et de son acolyte Robin qui vont tenter de déjouer les plans de ce trio infernal. La bataille s’annonce rude...


MON AVISAprès Batman Forever, un troisième volet très critiqué par la presse et de nombreux fans (et ce malgré un joli succès au box-office), Joel Schumacher rempile une seconde fois et offre à la saga cinématographique de l’homme chauve-souris un quatrième opus. Et après Michael Keaton et Val Kilmer, c’est à présent au tour de George Clooney d’endosser le costume de Batman ! A ses côtés, comme pour le volet précédent, on retrouve une pléiade de stars, tous styles confondus (cinéma, mode…), dont notamment Arnold Schwarzenegger, Uma Thurman, Alicia Silverstone ou encore Elle MacPhersonAlors opus novateur ? Retour réussi ?

Après le médiocre Batman Forever, le public était en droit de s’attendre à un renouveau de la saga avec ce nouvel opus sorti deux ans après. Sueurs froides et grimaces ont dû se lire sur de nombreux visages de fans quand il fut remonté que Joel Schumacher, coupable du troisième volet, était de nouveau aux commandes. Une peur qui fut finalement justifiée car, il faut le reconnaître, alors que Batman Forever était une sacrée désillusion (quand on repense à ce titre aguicheur…), Batman & Robin est quant à lui un navet, pas un nanar non, un navet ni plus ni moins. Alors oui, il faut des arguments pour avancer ce genre de propos et balancer ces qualificatifs peu séduisants au sujet de ce nouvel épisode. Hé bien lançons-nous à bras ouverts dans ces quelques paragraphes reflétant la qualité de ce second faux-pas de Joel Schumacher.

A noter, avant toute chose, que Batman & Robin a été le film le plus nominé aux Razzie Awards 1998 avec 11 nominations tout de même (et un prix uniquement, étrange…), c’est dire s’il y a des choses négatives à dire de ce quatrième opus. Pour les curieux(ses), la liste des nominations aux Razzie Awards est disponible en fin de critique.

Commençons comme il se doit par le scénario. Signé Akiva Goldsman (déjà coupable du scénario de film précédent), ce dernier nous montre rapidement que cet opus se veut encore bien plus familial que son prédécesseur. Avec son casting de stars sortant des flots de blagues et de jeux de mots en tout genre, ses scènes d’actions encore plus improbables que dans l’opus précédent, son scénario fait à la va-vite histoire de ne pas trop réfléchir ou encore cette volonté d’apporter un petit quelque chose de sensuel et d’émouvant (le filtre d’amour d’un côté et la maladie d’Alfred de l’autre), ce Batman & Robin devient purement commercial et ne cherche plus vraiment de public cible. Tout le monde doit pouvoir trouver son bonheur dans ce bordel cinématographique : de 7 à 77 ans, du fan absolu de Batman à la ménagère au départ peu convaincue par les super-héros. Encore une fois, Joel Schumacher nous balance un film de 2h et, comme d’habitude, on s’ennuie au bout d’un moment en raison d’un manque d’innovations certain dans ce scénario bâclé et dont les scènes d’action s’enchaînent plutôt bien mais se ressemblent parfois comme deux gouttes d’eau.

Une lassitude provoquée également par les personnages. Dans Batman Forever par exemple, les méchants étaient suffisamment déjantés et parfois amusants pour trouver encore un peu de temps à leur consacrer, et ce malgré un scénario déjà bien plat. Mais cette fois-ci, les ennemis de Batman sont bien trop fades pour s’y intéresser. Un désintérêt pour les personnages de Mister Freeze et Poison Ivy qui émane en partie d’un jeu d’acteur carrément douteux ! Car oui, les personnages à eux seuls reflètent parfaitement la débilité du film. Et ce ne sont pas les dialogues navrants et la version française grande ouverte aux moqueries qui feront passer la pilule !

Batman est tout simplement ridicule dans cet opus, je vous conseille de voir sa première apparition devant Mister Freeze en VF ! Trop cool et trop blagueur, George Clooney est de loin l’acteur ayant le moins bien interprété Batman dans cette saga il va sans dire. Passons le personnage de Robin toujours aussi insupportable (Chris O’Donnell en ado, deuxième version) et place à présent à une seconde coéquipière pour Batman répondant au doux nom de Batgirl ! Et c’est donc la mauvaise Alicia Silverstone qui s’y colle. Un personnage totalement bancal qui semble avoir plusieurs personnalités : sorte d’ado sans cervelle au départ (elle vole des motos pour aller faire des courses à la mort), elle se transforme soudain, comme par magie, en super-girl douée dans le détournement de satellites et toute dévouée pour son oncle Alfred dont elle semble vouer un véritable culte. En toute subjectivité, je ne comprends rien à ce personnage de Batgirl. Une chose est sûre dans tout cela : Batman doit à présent s’occuper de deux ados, triste fin pour notre super-héros…

Du côté des méchants, ce n’est guère mieux : nous avons d’un côté un Arnold Schwarzenegger en gros dur qui exagère son personnage à grandes flopées de jeux de mots, quitte à se rendre complètement ridicule, et une Uma Thurman assez fade mais qui s’avère finalement être la meilleure interprétation de tous les personnages cités ci-avant, même si cette dernière ne brille pas non plus ici par son talent, bien loin de ce qu’elle est capable de faire. A croire que tout le monde s’est donné le mot pour être mauvais dans ce film.

Au niveau des effets spéciaux, là aussi tout le monde semble avoir quitté le navire. Les couleurs flashy sont de nouveau au rendez-vous, on nous mitraille les mirettes de bleu, orange, vert, rouge, les effets spéciaux sont toujours aussi douteux par moments (la ville en arrière-plan est une vulgaire peinture tandis que les plantes de Poison Ivy sentent bon le plastique) et nous avons même droit cette fois-ci à des bruitages tout simplement hilarants : les rugissements de Bane ou encore les objets qui volent et font des sifflements sortis tout droit d’un cartoon, en témoigne la scène de bagarre dans le musée au début du film.

En y réfléchissant, il suffisait simplement de voir l’introduction du film pour se rendre compte que le spectacle qui allait s’offrir à nos yeux serait des plus navrants : on a un générique assez osé nous montrant en détails la combinaison, très proche de celle des Bioman, de nos deux héros masqués, n’hésitant pas à faire des gros plans sur l’anatomie intime de nos deux acteurs.

Idiot, sans intérêt, ce Batman & Robin est comme je le disais plus haut un navet. Avec tous ces termes relatifs à Batman (Batmobile, Batgirl, Batbombe etc...), on aurait pu qualifier Batman Forever de bat-déception, et Batman & Robin de véritable et authentique bat-merde...




David MAURICE



Le film a été nominé 11 fois aux Razzie Awards 1998, dans les catégories suivantes :
-Pire image
-Pire second rôle masculin (Arnold Schwarzenegger et Chris O’Donnell)
-Pire second rôle féminin (Alicia Silverstone et Uma Thurman)
-Pire directeur
-Pire Scénario
-Pire chanson originale
-Pire couple (George Clooney et Chris O’Donnell)
-Pire remake ou séquelle
-Pire mépris total pour la vie humaine et la propriété publique.
De toutes ces nominations, seule Alicia Silverstone recevra un prix (pire second rôle féminin). On la félicite !

BATMAN BEGINS (2005)

 

Titre français : Batman Begins
Titre original : Batman Begins
Réalisateur : Christopher Nolan
Scénariste : David S. Goyer, Christopher Nolan
Musique : James Newton Howard, Hans Zimmer
Année : 2005
Pays : Usa, Angleterre
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec : Christian Bale, Michael Caine, Liam Neeson, Katie Holmes, Gary Oldman, 
Cillian Murphy, Tom Wilkinson, Rutger Hauer...


L'HISTOIRE Après la mort de ses parents, le jeune Bruce Wayne hérite d'un empire économique impressionnant. Mais n'étant pas encore en âge de prendre la tête de la corporation, Bruce vagabondera de longues années. Ses pas le mèneront vers Ra's Al Ghul et la communauté des ombres, un clan de ninjas en charge de faire régner une justice expéditive sur le reste du monde. Lorsqu'il revient à Gotham City, Bruce découvre une ville rongée par le crime et la corruption…


MON AVISDepuis quelques années, les grands studios hollywoodiens ont décidé que l'été était une période propice pour contracter une indigestion d'adaptation de comics au cinéma. Ces adaptations qui vont du plutôt bon (Spiderman) au très mauvais (Daredevil, Catwoman), aboutissent pour la plupart sur de franchise. Et Batman en est une qui avait disparu des écrans depuis déjà longtemps. Peut-être était-ce préférable, vu ce que Joel Schumacher avait fait du défenseur de Gotham.

Quoiqu'il en soit, Christopher Nolan a décidé de ressortir la chauve-souris de son placard, probablement avec une idée en tête : ARRÊTER les pantalonnades ridicules en cuir sadomasochiste avec des acteurs incapables ! En ce qui concerne le scénario, comme le titre l'indique, Batman Begins est un retour aux sources de la franchise. Un vrai, pour une fois !

Pour les fans de Batman (dont je fait parti), l'arrivée d'une nouvelle équipe aux commandes a été un véritable soulagement. Batman méritait effectivement que quelqu'un de compétent lui redore la chauve-souris ! Après deux épisodes plus représentatifs de Burton que du vengeur masqué, et deux carnavals ridicules, le travail promettait d'être colossal.

En outre Christopher Nolan est un réalisateur ingénieux qui s'est déjà illustré lors d'un exercice de style périlleux, Memento et d'un polar intelligent InsomniaMais lorsque les premières images de la Batmobile ont pointé le bout de leur nez… petit pincement au cœur. Les clowneries ne finiront donc jamais ? A dire vrai, Nolan signe un métrage féroce et très respectueux du matériau original, quand bien même certains éléments demeurent discutables (Batman dans un tank a 200kmh sur l'autoroute ?!).

Le principal atout du film est d'avoir éjecté les précédents Bruce Wayne auxquels une huître aurait pu donner des leçons d'estime de soi. Batman Begins signe l'avènement d'une nouvelle ère, celle d'un Batman violent, hargneux, assoiffé de vengeance ! En un mot, le VRAI justicier masqué. Christian Bale ne joue pas Batman, il EST Batman ! Ainsi lorsqu'il s'adresse à un vilain, l'homme chauve-souris crache ses mots, tous les traits du visage tendus par la haine. La rage peut alors se lire dans ses yeux. En ce qui concerne les scènes d'affrontement avec l'ennemi, encore une fois, la mythologie inventée par Bob Kane est respectée. Le vengeur attend dans les ténèbres et se jette littéralement sur ses proies. Ici pas de catch, mais des combats rapides et efficaces, le Dark Knight frappe vite et fort !

Mais Batman ne serait rien sans Gotham et sa faune. Ainsi la ville est représentée comme un amas de buildings étouffant, ville tentaculaire qui se serait développée trop rapidement. Le design même des rues, des bâtiments est suffocant, sombre et poisseux. Le fait que tout puisse arriver à chaque coin de rue, est parfaitement rendu à l'écran. Un travail d'orfèvre.

Qui dit Batman dit aussi, évidemment, commissaire Gordon. Là encore, la fibre substantifique du comics est atteinte. Gordon, un des seuls flics de Gotham à ne pas avoir succombé à la corruption, est un individu maigre, aux traits tirés. Le visage de Gary Oldman reflète sa désillusion, sa fatigue. Un homme sur la brèche à n'en pas douter, mais un fervent défenseur de l'ordre public – si tant est qu'il puisse faire quelque chose à son niveau. Bien sûr vous retrouverez aussi Alfred, le fidèle serviteur de Monsieur Wayne. Michael Caine est lui aussi parfait dans son rôle.

Le film de Nolan recèle bien d'autres surprises, notamment d'un super-vilain que tout les fans reconnaîtront : le docteur Crane.

Alors, Batman Begins, un chef d'œuvre ? Enfin une adaptation valable ? Oui… et non. L'aspect graphique est de loin le plus poussé. Même les cabrioles de Peter Parker et de Sam Raimi ne sont pas aussi respectueuses du matériau original que Nolan l'est. Cependant, certains choix sont discutables, principalement celui de la Batmobile. Certes plus crédible lors des poursuites, plus discrète aussi, mais largement moins stylée que la voiture au long capot du dessin animé !

Cependant là où le bât blesse réellement, c'est la bande originale. Pour faire simple, elle est ABSOLUMENT INFECTE. Carton rouge à Hans Zimmer qui tente de nous refiler sa bouillie réchauffée, déjà entendue mille fois. La musique ressemble effectivement à s'y méprendre au score de Spider Man, et de fait à celui de la grande majorité des films rythmés par Danny Elfman (sans compter tous les précédents scores de Monsieur Zimmer) ! Beurk ! Vraiment, la musique gâche l'aspect général jouissif du film. Quel dommage. Espérons que la suite corrigera le tir...




Colin VETTIER

BATMAN (1989)

 

Titre français : Batman
Titre original : Batman
Réalisateur : Tim Burton
Scénariste :  Sam Hamm, Warren Skaaren
Musique : Danny Elfman
Année : 1989
Pays : Usa, Angleterre
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec : Michael Keaton, Jack Nicholson, Kim Basinger, Pat Hingle, Robert Whul...


L'HISTOIRE : Le jeune Bruce Wayne a vu ses parents abattus par des malfrats. Devenu l'un des homme les plus riches de Gotham City, il a décidé de livrer combat contre le crime en revêtant un costume de chauve-souris et en se faisant appeler Batman. Pendant un affrontement dans une usine, Batman, par accident, fait tomber dans un cuve d'acide Jack Napier, un dangereux gangster. Malheureusement pour lui, Napier n'a pas trouvé la mort. Son visage est devenu totalement blanc, ses cheveux sont verts et sa bouche garde la forme d'un grand sourire. Napier décide de jouer de son apparence et se fait alors baptiser Le Joker. Gotham City va alors subir la vengeance du Joker, bien décidé à avoir la peau de Batman...


MON AVISBatman ! Un nom connu de tous ! Apparu en 1939 sous forme de comics, dû au talentueux Bob Kane, son créateur, mais également à Bill Finger, qui eut l'idée du costume gris en forme de chauve-souris après avoir regardé le film The Bat Whispers. Au départ, Batman agissait pour lui-même puis, la censure regardant de plus près ce comics, Bob Kane le fit agir pour la police. Batman est un milliardaire nommé Bruce Wayne, qui a vu ses parents se faire tuer quand il était petit. Un soir, une horde de chauve-souris pénètre dans son manoir et il germa dans son esprit cette idée de s'habiller en chauve-souris et de combattre le crime pour honorer la mémoire de ses parents. Avec l'aide de sa fortune et de son majordome Alfred, il transforme la cave du manoir en quartier général, se construit de multiples véhicules et gadgets pour l'aider à lutter contre le crime qui règne à Gotham City...

Les adaptations cinématographiques du comics, au succès monstrueux, virent bientôt le jour. En 1943, Lambert Hyllier réalise le sérial en 15 chapitres The Batman puis le justicier ailé devient la star du petit écran en 1966 avec une série télé haute en couleurs et en onomatopées où il partageait la vedette avec Robin. Succès oblige, cette série devient un film, toujours réalisé en 66, sommet du kitsch à l'écran. En 1989, Tim Burton décida de livrer sa version de Batman. Il engage Michael Keaton pour jouer le double rôle du milliardaire justicier, et surtout, Jack Nicholson dans le rôle culte du Joker !

Tim Burton a un univers qui lui est propre. Son Batman n'est pas encore un reflet de cet univers. Il faudra attendre sa seconde adaptation, Batman le défi pour en avoir un réel aperçu. Mais ce premier Batman n'en est pas moins jubilatoire et propose quelques scènes grandioses et images sublimes. 

Burton a avant tout choisi de faire un film familial et grand spectacle. Exit donc la face sombre de Batman, et son comportement limite schizophrène (bien que très légèrement exprimé). Ici, c'est à un super-héros qu'on a droit, défenseur de la veuve et de l'orphelin. Michael Keaton s'en sort plutôt bien dans le rôle de Bruce Wayne / Batman. Il lui manque peut-être un petit peu de classe mais rien de bien grave. Il est excellent par contre sous son costume de justicier. Kim Basinger fait figure de potiche et n'apporte pas grand chose au film, si ce n'est de se faire enlever par le Joker et de devoir être secourue par Batman. Jack Nicholson est par contre irrésistible en Joker. Il cabotine, en fait des tonnes, et provoque la jubilation du spectateur ! Plus que Batman, c'est bien lui la star du film, même s'il n'atteint pas la noirceur et la folie du Joker de la bande-dessinée d'Alan Moore Souriez. La dualité entre les deux personnages est néanmoins respectée, chacun représentant le bien et le mal de l'autre. Autant Batman est sérieux, autant le Joker est exubérant. Autant Batman est sombre, autant le Joker est coloré. Quand le Joker dit c'est toi qui m'a fait, Batman, celui-ci lui répond non, c'est toi qui m'a fait.

Grand spectacle oblige, Burton nous concocte des enchaînements de séquences éclatants. Le costume du héros est parfait et très crédible. Comme James Bond, Batman dispose de nombreux gadgets bien utiles et de divers véhicules, que tous les fans attendent au tournant. La vision de la Batmobile fait mouche, superbe voiture en forme de chauve-souris, d'un noir étincelant. Ma séquence préférée est sans conteste celle où Batman utilise son avion en forme de chauve-souris également, et où celui-ci vient se positionner devant la lune pour former le logo de Batman. C'est carrément superbe et on applaudit bien fort monsieur Burton pour ses superbes images. Le film est donc bien rythmé et l'action est au rendez-vous. La séquence finale sur la cathédrale est également fort bien réalisée, et nous rappelle le final de Sueurs froides d'Hitchcock. L'humour est très présent, grâce au Joker évidemment, et à ses répliques qui tuent. Sacré Nicholson ! C'était vraiment un rôle parfait pour lui !

Énorme succès aux Etats-Unis, mitigé en France (comme d'habitude), ce Batman est donc un divertissement de haute qualité, qui réjouira petits et grands. Mais le vrai fan de Batman ne se contentera pas de ce film et préférera revoir de Tim Burton son Batman le défi, oeuvre quasi parfaite, sombre, empreinte de folie, gothique, et qui fait vraiment honneur à l'homme chauve-souris. Les deux suites de Joel Schumacher seront un retour au grand spectacle, fort décrié par les fans. Mais le Batman Begins qui va prochainement débarquer risque fort de remettre les pendules à l'heure et de nous présenter un Batman des plus sombres ! Patience donc...




Stéphane ERBISTI

AQUAMAN (2018)

 

Titre français : Aquaman
Titre original : Aquaman
Réalisateur : James Wan
Scénariste : David Leslie Johnson-McGoldrick, Will Beall
Musique : Rupert Gregson-Williams
Année : 2018
Pays : Usa, Australie
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec Jason Momoa, Amber Heard, Willem Dafoe, Patrick Wilson, Nicole Kidman...


L'HISTOIRE : Né d'un père humain et d'une mère habitant l'Atlantide, Arthur possède une force et des capacités prodigieuses, dont celle de pouvoir respirer sous l'eau. Élevé par son père sur Terre, n'ayant pas connu sa mère qui a été obligé de retourner dans le royaume de l'Atlantide d'où elle fût blâmée et pourchassée pour cette liaison avec un humain, Arthur ne sait pas que sous les eaux, son demi-frère, le roi Orm, a décidé de mener une guerre contre les terriens et tente de rallier tous les peuples des océans afin de livrer cette bataille. La promise d'Orm, Nera, vient trouver Arthur pour lui demander de la suivre en Atlantide afin de devenir le vrai roi du royaume et éviter cette guerre inutile. Mais pour se faire, Arthur devra retrouver le légendaire trident du roi Atlan...


MON AVISDécouvert dans Justice League, il était évident que le personnage d'Aquaman, créé en 1941, allait avoir droit à son propre film, afin de nous faire découvrir ses origines et de nous le rendre encore plus sympathique. C'est donc chose faite en 2018, avec James Wan aux commandes, et toujours le charismatique Jason Momoa, ex- Khal Drogo de la série culte Game of Thrones

Le réalisateur surdoué de Saw, Dead Silence, Death Sentence, Insidious ou Conjuring se voit donc offrir ce gros blockbuster comme terrain de jeu. Au sérieux et à la noirceur des précédents films DC, James Wan choisit l'option légèreté et divertissement amusant avec Aquaman, un film méga coloré, lumineux, et bien éloigné de l'univers de Batman par exemple.

Aquaman se veut une véritable fête foraine, une attraction ultra festive, qui va en mettre plein la vue au public, avec de l'action et des explosions en pagaille, des combats sous et hors de l'eau, et la vision du monde quasi féerique de l'Atlantide, avec ses divers poissons de taille variée, dont certains servent de moyens de locomotion (requins ou hippocampes par exemple), et ses dangers également, avec une sublime séquence se déroulant dans les abysses, nous présentant des créatures horribles, quasiment lovecraftiennes, superbement réalisées. 

Evidemment, pour un film se déroulant la majorité du temps sous l'eau, et dans une cité fantastique, le recours aux effets numériques était obligatoire. Alors oui, c'est vrai qu'Aquaman peut ressembler à une gigantesque cinématique de jeu vidéo, les CGI étant de toutes les scènes, conçus avec plus ou moins de bonheur. Mais dans l'ensemble, c'est quand même assez joli, ça pique parfois un peu les yeux mais personnellement, j'ai plutôt été emballé par le travail visuel, même si tout ne s'intègre pas parfaitement à l'écran. 

Les aventures de Jason Momoa ne lésinent en tout cas pas sur le spectacle, qui va puiser dans la légende des chevaliers de la table ronde pour base scénaristique. Bah oui, le héros s'appelle quand même Arthur, il est le vrai héritier du trône et il doit s'emparer d'un trident légendaire dont il est dit que seule la bonne personne pourra saisir et déloger de son emplacement. 

Sur ce postulat, James Wan nous livre donc un film déjanté, un peu fourre-tout, parfois carrément bordélique même, souvent kitsch (mais c'est voulu), avec des morceaux de bravoure efficaces et un rythme dynamique qui ne faiblit jamais. Notre héros au corps tatoué et à la longue chevelure est bien différent du Aquaman de la bande-dessinée niveau look mais avouons que Jason Momoa est vraiment parfait dans ce rôle et que la tenue finale lui va comme un gant. Il en est de même pour la sublime Amber Heard et sa chevelure rougeoyante qui lui va à ravir, de même que sa tenue vert émeraude, qui fait d'elle la parfaite représentation live d'une sirène dont on aimerait tous entendre le chant. Le duo Amber / Jason fonctionne du tonnerre, se montre souvent drôle et se donne à 100% niveau scènes d'action. 

Ne se retenant jamais sur ses idées les plus folles, James Wan leur envoie même un ennemi qu'on croirait sortir d'un Tokusatsu avec Black Manta (Yahya Abdul-Mateen II) et son costume très méchant de X-Or / Power Rangers ! Le tout en appuyant sur la fibre écologique, la tendance du moment, puisque le roi Orm (Patrick Wilson) veut faire la guerre aux terriens car il en a marre de voir ces derniers polluer ses eaux ! C'est vrai quoi, le plastique dans la mer, faut arrêter une bonne fois pour toute ! 

On trouve même dans Aquaman des influences d'Indiana Jones ou d'Avatar ! James Wan est comme un gosse à qui on autorise toute les libertés et toutes les bêtises, sans risquer de se faire gronder, et il ne s'en prive pas, quitte à saturer une partie du public. Mais quand même, moi je dis que ça envoie du lourd ! Y'a Dolph Lundgren au casting les gars ! Un Kraken ! Amber Heard porte une robe-méduse ! Nicole Kidman porte presque une armure de Predator vers la fin ! Y'a des gardes, on croirait des Stormtroopers ! C'est de la surenchère non limitée mais on s'en fout ! La crédibilité ? On s'en fout. Aquaman, c'est un peu un film WTF ?! et franchement, ça fait du bien de se laisser aller durant 2h20 dans le bataille pour le royaume des mers ! 




Stéphane ERBISTI

ANTBOY (2013)

 

Titre français : Antboy
Titre original : Antboy
Réalisateur : Ask Hasselbalch
Scénariste : Anders Ølholm
Musique : Peter Peter
Année : 2013
Pays : Danemark
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec Oscar Dietz, Amalie Kruse Jensen, Samuel Ting Graf, Cecilie Alstrup Tarp...


L'HISTOIRE : Pelle, un garçon ordinaire de 12 ans, voit sa vie changer le jour où il se fait mordre par une étrange fourmi et découvre qu’il a des supers pouvoirs. Avec l’aide de son meilleur ami Wilhelm, qui est passionné par les super-héros, il se crée une nouvelle identité et devient Antboy ! Bien décidé à impressionner la fille de ses rêves et devenir un héros, il multiplie les exploits extraordinaires. Jusqu'au jour où La Mouche, un mystérieux adversaire, apparaît…


MON AVISDeux ans avant Ant-Man, le Danemark nous offrait déjà un film de super-héros dans lequel un jeune garçon se fait mordre par une fourmi génétiquement modifiée et acquiert des supers pouvoirs ! Bien sûr, vous l'aurez compris en regardant l'affiche du film, Antboy est destiné avant tout au jeune public fan des bandes-dessinées Marvel ou DC, qui retrouvera ici de nombreuses références et clin d'oeil à son univers fétiche. 

Car le réalisateur est à n'en point douté un geek et connaît ses classiques sur le bout des doigts. Tout comme Peter Parker, le jeune Pelle est un fantôme dans sa classe, n’intéressant pas les filles et n'ayant aucun ami sur qui compter. Le jeune acteur Oscar Dietz promène sa bonne bouille à l'écran et les petits spectateurs s’identifieront sans soucis à lui. Il faut dire qu'il se montre tout à son aise dans le rôle de ce super-héros peu ordinaire. 

Il en va d'ailleurs de même pour le reste du casting qui est également convaincant pour une première performance devant une caméra. Tous les codes du film de super-héros sont respectés à la lettre par le réalisateur, du questionnement de son héros sur sa vie personnelle à la création du costume (très drôle), de la découverte des supers pouvoirs au premier combat contre un simple voyou, de la romance naissante à la difficulté de garder son identité secrète et bien sûr, à l'apparition d'un super-vilain, sans qui le super-héros n'aurait lieu d'exister ! Ici, c'est La Mouche qui fait office d'ennemi potentiel et il donnera bien du fil à retordre à Antboy. 

Spectacle familial oblige, la violence est totalement absente de ce long métrage mais les bagarres sont assez dynamiques et l'action bien présente. Les effets spéciaux sont corrects et amuseront les enfants autant que les parents ! J'avoue avoir rigolé à gorge déployée quand Antboy, pour se débarrasser d'un cadenas lui bloquant l'accès, se met à lui pisser dessus, l'urine des fourmis étant acide ! Crise de rire assurée ! 

D'une durée relativement concise, 77 minutes générique compris, cette version kid de Spiderman ne manquera pas de faire son petit effet sur vos têtes blondes et vous même y prendrez un plaisir certain si vous êtes fan de cet univers. Hautement sympathique au final si vous avez gardé votre âme d'enfant !




Stéphane ERBISTI

AVENGERS : ENDGAME (2019)

 

Titre français : Avengers : Endgame
Titre original : Avengers : Endgame
Réalisateur : Anthony Russo, Joe Russo
Scénariste : Stephen McFeely, Christopher Markus
Musique : Alan Silvestri
Année : 2019
Pays : Usa
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec : Robert Downey Jr, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Mark Ruffalo, Chris Evans,  Jeremy Renner, Samuel L.Jackson, Elizabeth Olsen, Benedict Cumberbatch...


L'HISTOIRE : Après que Thanos a décimé la moitié de la population, les survivants parmi les Avengers tentent de se reconstruire et de trouver une solution. Celle-ci pourrait venir de Ant-Man qui pense qu’un voyage dans l’univers quantique permettrait de remonter le temps et de récupérer les pierres d’infinités avant Thanos et donc de changer le cours de l’Histoire…


MON AVISAprès un sensationnel Avengers : Infinity War qui a laissé tout le monde sur la carreau de par sa qualité et son tétanisant final, dire que les fans attendaient tous Avengers : Endgame est un euphémisme. Pour preuve, le film est le premier dans l’Histoire du cinéma à dépasser le milliard de recette pour son premier week-end d’exploitation. C’est donc avec une excitation à son maximum que je me suis rendu au cinéma avec mon fils pour voir comment nos Avengers allaient réussir à contre-attaquer le puissant Thanos et peut-être ressusciter tous les morts. Je serais direct : le film n’a pas totalement répondu à mes attentes et c’est pour moi une semi-déception.

La faute à une trop grande place accordée à l’humour (le personnage de Thor en prend pour son grade mes aïeux et je ne parle pas du look de Hulk, ce personnage est juste inexistant, merci de nous rendre notre géant vert destructeur par pitié), à des scènes qui tirent en longueur et qui versent encore trop dans l’humour balourd (la récupération des pierres dans le monde quantique) et, c’est là où le bât blesse le plus pour moi, à un réel manque d’enjeux. Du moins, ils sont bien présents ces enjeux, bien sûr, mais contrairement au film précédent, j’ai eu du mal à être vraiment concerné ou impacté. Même Thanos était moins représentatif d’une menace terrifiante que dans Infinity War, hormis à la fin où il donne toute la mesure de sa surpuissance.

La première heure du film est très bonne pourtant et le duel final est spectaculaire comme il faut. Il était temps me direz-vous parce qu’il se faisait attendre. Mais entre les deux, c’est parfois très laborieux. Et quel manque d’action ! Il en va de même pour l’émotion, qui pointe parfois le bout de son nez lors de certaines séquences, certes, mais pour être honnête, Avengers : Endgame a bien du mal à se montrer épique, à mettre en avant sa dramaturgie et à nous rallier à sa cause. Tout n’est pas à jeter bien sûr. Il y a de très belles scènes, de jolies images (Iron Man et Nebula perdus dans l’espace, magnifique) et surtout, point très positif, Captain America retrouve sa position iconique de leader et ça, c’est très bien. Les pouvoirs impressionnants de Captain Marvel sont bien mis en évidence et les relations tendues entre certains protagonistes sont aussi à mettre dans le positif. Et il y a toujours le plaisir suprême d'admirer la magnifique Elizabeth Olsen dans le rôle de la Sorcière Rouge, personnage ô combien iconique grâce au jeu de l'actrice.

Certains verseront sûrement une petite larme quand ils découvriront le sort qu’ont réservé les scénaristes à certains personnages emblématiques. L’ultime séquence est à ce titre très belle et très réussie. Au final, Avengers : Endgame a soufflé le chaud et le froid sur moi. Je suis sorti de la salle avec un avis mitigé et un sentiment de déception qui a pris le dessus sur mon excitation première. Ce n’est pas un mauvais film mais certains parti pris ne m’ont pas convaincus. Je le reverrai plus tard avec les autres films de la saga pour voir si mon avis a changé...



Stéphane ERBISTI