Titre français : Alone in the Dark 2
Titre original : Alone in the Dark 2
Réalisateur : Michael Roesch, Peter Scheerer
Scénariste : Michael Roesch, Peter Scheerer
Musique : Jessica de Rooij
Année : 2005
Pays : Usa, Allemagne
Genre : Monstre
Pays : Usa, Allemagne
Genre : Monstre
Interdiction : /
Avec : Christian Slater, Tara Reid, Stephen Dorff, Frank C.Turner, Matthew Walker...
L'HISTOIRE : Edward Carnby se joint malgré lui à une confrérie de chasseurs de sorcières après avoir été blessé par une dague magique ayant appartenu à la sorcière Elizabeth Dexter. Cette dernière désire d'ailleurs récupérer l'objet et va tout mettre en oeuvre pour y réussir...
MON AVIS : Le jeu vidéo Alone in the Dark fit grande sensation lors de sa sortie en 1992. Posant les bases de tous les futurs jeux de survival horror, dont les célèbres Resident Evil ou Silent Hill, Alone in the Dark, qui s’inspirait des écrits de H.P. Lovecraft, proposait aux gamers de jouer dans un environnement 3D et d’incarner au choix le détective privé Edward Carnby ou Emily Hartwood, nièce de Jeremy Hartwood, retrouvé mort dans sa grande demeure de Derceto. Armé d’une lampe torche, le joueur devait inspecter de nombreux endroits et lutter contre des créatures démoniaques. Deux suites virent le jour en 93 et 95, puis il faudra attendre 2001 pour qu’un nouveau titre remette la saga au goût du jour : ce sera Alone in the Dark : The New Nightmare. En 2008, une nouvelle aventure débarque sur les différentes plate-formes de jeu. Chaque jeu nous met en présence du personnage récurrent d’Edward Carnby.
Fort de ses différents succès, il semblait évident que l’univers de la série se vît transporté au cinéma. Pour sa première adaptation, c’est l’allemand fou Uwe Boll qui s’y colle et qui nous livre en 2005 la première aventure live d’Edward Carnby, interprété par Christian Slater. Succès plus que mitigé au final, le film ne parvenant guère à nous faire retrouver l’univers des jeux vidéo. Malgré l’accueil glacial réservé au film par les fans, une séquelle est mise en chantier et débarque directement en dvd, sous le titre de Alone in the Dark 2. Cette nouvelle aventure du privé Edward Carnby redorera-t-elle le blason de la saga ?
Bon, déjà, qui a eu l’idée de faire interpréter Edward Carnby par…un asiatique ??? Je n’ai absolument rien contre l’acteur Rick Yune (Fast and Furious, 007 – Meurs un autre jour) mais franchement, c’est assez surprenant. Personnellement, ça m’a plutôt gêné et je n’ai jamais réussi à y croire. En plus, niveau performance d’acteur, c’est pas terrible et pour un personnage principal, on aurait pu trouver mieux. L’acteur manque vraiment de charisme et son personnage, pourtant élément essentiel des jeux vidéo, n’est guère développé et pourrait être n’importe quel personnage lambda. Un point franchement décevant, on aurait aimé que Carnby soit vraiment au centre de l’action et que son rôle soit réellement étoffé.
Au niveau du reste du casting, on retrouve pas mal de têtes bien connues, comme celle de Lance Henriksen, de Bill Moseley, de Danny Trejo, de Natassia Malthe, de Michael Paré ou de Zack Ward, par exemple ! Une multitude d’acteurs abonnés aux séries B qui vont devoir affronter la méchante sorcière Elizabeth Dexter. Cette dernière est interprétée par Allison Lange, qui en plus de vouloir récupérer un poignard aux pouvoirs magiques, n’hésitera pas à s’en prendre à sa descendance, à savoir la jeune Natalie Dexter, jouée quant à elle, par la charmante Rachel Specter. Certains des acteurs précités ont des rôles importants, d’autres plus anecdotiques. Il est certain par contre, qu’ils ne relanceront pas leur carrière avec ce film. Même Lance Henriksen, qui incarne un personnage important et qui a un temps de présence à l’écran assez conséquent, semble ne pas vouloir s’investir plus que ça et il ne parvient jamais à hisser le film vers le haut. Bref, un casting sympathique, composé de gueules du ciné Bis, mais qui est bien transparent ici.
Avec un titre comme Alone in the Dark, on pouvait s’attendre à un film qui fout le trouillomètre à zéro, qui procure des sensations fortes niveau frissons. Uwe Boll avait déjà raté le coche en 2005, ce n’est malheureusement pas Michael Roesch et Peter Scheerer qui vont relever le niveau et nous procurer ce qu’on était en droit d’attendre. Leur Alone in the Dark 2 n’est certes pas un film infâme, il reste une honnête série B à faible budget, et s’avère même supérieur au film d’Uwe Boll (on me souffle pas dur ça dans l’oreillette), mais on est quand même loin d’être en présence d’un véritable film de terreur. On pourra même dire que le visuel de la jaquette des deux opus est ce qu’il y a de plus terrifiant.
Certaines séquences sont néanmoins plutôt agréables à regarder (le coup du générateur qui tombe en panne et qui plonge tout le monde dans le noir, permettant à Elizabeth Dexter d’investir la demeure de nos chasseurs de sorcières) mais se trouvent également plombé par de grosses incohérences. En effet, quel est l’intérêt de tirer sur une sorcière surpuissante et dématérialisée avec de grosses pétoires ? Aucun si ce n’est de gâcher des balles inutilement qui restent de toute façon sans aucun effet sur la présence démoniaque.
La visualisation de cette dernière est l’un des points positifs du film. Présente sous son apparence humaine lors des visions qu’ont certains personnages du film, notre sorcière se fait encore plus menaçante quand elle apparaît sous forme de fumée qui laisse deviner ses formes et son horrible visage. La partition musicale accompagnant ses agissements est également assez réussie et installe une petite ambiance pas désagréable.
Niveau violence, le film fait dans la sobriété totale. Quelques effets de maquillage, notamment les lignes rouges apparaissant sur le corps de Carnby, sont très réussis, mais ne cherchez pas à voir des morts sanglantes, il n’y en aura point dans le film, qui pourrait passer très facilement en prime time sur n’importe quelle chaîne de télévision (avec un petit -10 ans à la rigueur, et encore…).
Au final, la vision de ce Alone in the Dark 2 reste sympathique, on passe 90 minutes sans trop d’ennui à suivre les péripéties de nos chasseurs de sorcières. On est en présence d’un petit DTV distrayant mais guère essentiel et qui est loin d’être l’adaptation qu’on aimerait bien voir de la saga des Alone in the Dark. Ça vous passera une soirée morose mais pas sûr qu’une seconde vision s’impose réellement…
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