APOCALYPSE DANS L’OCÉAN ROUGE (1984)

 

Titre français : Apocalypse dans l'Océan Rouge
Titre original : Shark : Rosso nell'Oceano
Titre alternatif : Le Monstre de l'Océan Rouge / Shark le Monstre de l'Apocalypse
Réalisateur : Lamberto Bava
Scénariste : Gianfranco Clerici, Hervé Piccini, Dardano Sacchetti, Vincenzo Mannino
Musique : Fabio Frizzi
Année : 1984
Pays : Italie, France
Genre : Monstre
Interdiction : -12 ans
Avec : Michael Sopkiw, Valentine Monnier, Gianni Garko, Iris Peynado...


L'HISTOIRE : Un corps affreusement mutilé a été retrouvé en pleine mer par des gardes-côtes. Le médecin légiste reste très perplexe face au blessures présentes sur le cadavre. Une équipe de chercheurs spécialisés en océanographie va découvrir que le terrible prédateur est un vrai fossile vivant, victime de manipulation génétique. Le monstre est doté de l'intelligence du dauphin, de l'agressivité du requin blanc et de la force d'une pieuvre géante...


MON AVISRéalisé par Lamberto Bava, fils du célèbre Mario Bava, Apocalypse dans l'Océan Rouge ne bénéficie pas d'une très bonne réputation, même aux yeux des fans de cinéma bis. Pourtant, la superbe affiche qui l'illustre fait dans le sensationnel et donne plus qu'envie de le visionner. Évidemment, on pourra juger le résultat décevant si on s'attend à voir de nombreuses attaques de ce monstre impressionnant, du moins sur l'affiche.

Car il faut savoir que Lamberto Bava n'aimait pas la créature qu'il devait mettre en image, tout comme il n'aimait pas vraiment le scénario en lui-même. Le réalisateur italien se contente donc de faire le minimum et préfère filmer ses acteurs plutôt que le prédateur tentaculaire qui aurait du être la véritable star de son long métrage. 

Il faudra donc être plutôt patient pour voir le monstre à l'écran. On aura droit à un rapide plan de sa dentition vers le début puis plus rien pendant une bonne heure environ avant une véritable attaque à base de tentacules caoutchouteux sur un bateau, auquel viendra s'ajouter le final où on le verra un petit peu plus. Apocalypse dans l'Océan Rouge ne fera donc pas vraiment la joie du public venu voir un ersatz de Les Dents de la Mer.

Le film se concentre plus sur son casting, dénudant quelques actrices (un bon point !), se focalisant sur le duo Michael Sopkiw / Valentine Monnier qu'on a déjà vu ensemble l'année précédente dans le 2019 après la chute de New York de Sergio Martino, tentant de faire monter le suspense (mais qui peut bien avoir intérêt à saboter les projets des océanographes et à ne pas tuer le monstre ? C'est insoutenable même si c'est tellement évident), le tout avec quelques visions sous-marines (c'est pas très profond dis donc Lamberto...) et pas mal de temps passé sur des bateaux. 

Heureusement que la police tente de dénouer l'affaire et qu'une musique très tendance 80's (ça tombe bien, le film date de ces années là !) vient rythmer l'ensemble qui se montre un brin poussif et redondant. Pourtant, même si au final ça ne vole pas bien haut, le spectacle proposé est en fait éminemment divertissant et flirte parfaitement avec l'esprit ciné bis italien. On a déjà vu largement mieux dans les plagiats de Jaws mais Apocalypse dans l'Océan Rouge possède un petit capital sympathie nanaresque qui fait qu'on y prend quand même du bon temps si on est amateur de ce cinéma là et ce n'est pas si nul qu'on veut bien le dire !




Stéphane ERBISTI

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