ASYLUM (2008)


Titre français : Asylum
Titre original : Asylum
Réalisateur : David R. Ellis
Scénariste : Ethan Lawrence
Musique : David L. Hamilton
Année : 2008
Pays : Usa
Genre : Fantômes et spectres
Interdiction : -12 ans
Avec : Sarah Roemer, Mark Rolston, Jake Muxworthy, Randall Sims, Cody Kasch...


L'HISTOIRE : Tout fraîchement arrivés sur leur campus, un petit groupe d’étudiants apprennent que le dortoir était anciennement un hôpital psychiatrique dans lequel un médecin quelque peu dérangé, pour ne pas dire sadique, torturait ses patients pour les libérer de leur folie. Rapidement, nos jeunes étudiants vont se rendre compte que le fantôme de ce médecin sévit dans les couloirs du bâtiment et n’a qu’un seul souhait : se venger suite à la rébellion de ses patients autrefois…


MON AVISAncien cascadeur et coordinateur de cascades dans le milieu du cinéma, David R. Ellis (1952 - 2013) est ensuite passé à la réalisation. On lui doit principalement Destination finale 2, opus souvent considéré comme le meilleur de la saga, et Destination finale 4, Shark 3D, Des Serpents dans l’Avion ou encore Cellular.

C’est en 2008 qu’il réalise Asylum dont il est question aujourd’hui. Un long-métrage qui montre que le réalisateur américain n’a pas fait que des bons films ou au pire des films sympas, ce dernier étant sans conteste le plus mauvais que votre rédacteur ait pu voir de notre homme. Vous voilà prévenu(e)s, vous qui vous apprêtez à lire les quelques paragraphes qui suivent. 

Une chose est sûre, Asylum ne brille pas par son scénario. Souvent prévisible - nous comprenons vite que les protagonistes vont se retrouver confrontés à leurs propres démons et leurs mises à mort sont déjà en grande partie devinées - et ce jusque dans son final, dans lequel l’identité des survivants est d’une banalité sans pareil. Le film sent bon le réchauffé sur de nombreuses séquences, tells l’excursion nocturne dans la partie condamnée du bâtiment qui en est un exemple des plus flagrants. Cette histoire mêlant film de fantômes et film de savant fou s’avère bien peu haletante et rate l’une des choses que nous attendions le plus : frissonner dans ce dortoir hanté.

Hé oui, on s’ennuie ferme dans ce Asylum. Bien trop bavard pour ne finalement pas dire grand-chose, le script tenant sur le recto d’une feuille de papier toilette mais le scénariste semble vouloir broder avec des dialogues inutiles et des séquences vues et revues, le film regorge de clichés et ce dès les premières minutes, avec la sempiternelle mise en garde par un gars du coin, ici en l’occurrence le mec de la maintenance, pour finir par ce que j’appelle l’habituelle découverte de la salle aux cadavres et dans laquelle on retrouve tous les personnages morts dans le film avec, en prime, les cris et les yeux écarquillés de nos valeureux survivants à ce moment mais je n’en dirai bien évidemment pas plus pour éviter tous spoilers.

Passés quelques jumpscares ratés et de nombreuses séquences nocturnes qui ne vous feront dresser aucun poil, le tout censé nous faire grincer les dents et griffer les accoudoirs de nos fauteuils / canapés, nous arrivons au bout d’1h25 (au moins le film est court, un bon point au vu du résultat) à un générique de fin qui nous confirme ce que nous pensions depuis le début : la musique ne colle vraiment pas par moment - voire cette musique énergique dégueulasse dans la course-poursuite finale en pleine forêt ou cette balade qui signe le clap de fin du film et qui est détestable au possible, venant définitivement confirmer les fautes de goût du compositeur. Et que dire des décors ? Là aussi ça sonne souvent faux, ça transpire les fausses cloisons et les studios dès que l’on entre dans cette partie du bâtiment interdite au public…

Et les personnages ? me demanderez-vous.  Hé bien là aussi pas de grande surprise car nous continuons dans le cliché, le grand déjà-vu. En plus d’être stéréotypés - un jeune crack en informatique et geek souffre-douleur de ses camarades, le beau gosse de service musclé et écervelé à qui l’on a implanté une bite à la place de la cervelle, la belle blonde chaudasse de service ou encore la belle brune dont toute drague est vouée à l’échec et l’héroïne sans grand caractère dont l’on se fiche éperdument sauf lors de sa scène de nu sous la douche - les personnages sont sans profondeur, chacun raconte son lourd passé sans aucune réelle émotion retranscrite et pour être franc on se moque complètement de ce qu’ils vont devenir dans le film, ne s’attachant à aucun d’entre eux, survivants chanceux comme futures victimes.

En ce qui concerne notre vilain méchant médecin, là aussi c’est du beau gâchis. Un fantôme qui apparaît très humain et qui se prend pour Alan Feinstone dans Le Dentiste ou encore Evan Rendell dans Dr. Rictus et qui peine fortement à convaincre, à faire frissonner le spectateur. Notre spectre vengeur apparaît sans grande surprise avec des jeux de lumières, des gros plans éclairés sur son visage et des phrases débiles qui gâchent tout des confrontations.

Restent quelques effets visuels saignants sympas qui, sans être exceptionnels pour autant, ont le mérite d’exister et de témoigner du caractère dangereux du fantôme. Mais ce que l’on retiendra le plus dans ce film finalement, c’est une fracture d’un pénis en érection (lol) et les flashbacks sur les expériences menées autrefois dans l’hôpital psychiatrique, dont une sympathique scène de rébellion des patients, avec des couleurs cliniques bleu et blanc bienvenues pour faire ressortir cette ambiance glaciale. Ce n’est pas là encore du jamais-vu mais ces séquences sont ce que l’on retient du film finalement.

Asylum est finalement le genre de film bateau et sans intérêt. Avec son scénario simpliste et maladroit qui joue la carte des clichés, des personnages stéréotypés sans profondeur et des dialogues inutiles à gogo, ce film de David R. Ellis est finalement un beau gâchis et l’on préférera revoir son Destination finale 2 ou Shark 3D ou Des serpents dans l’avion car même si ces deux derniers étaient loin d’être parfaits, au moins ils se laissaient bien regarder...




David MAURICE

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