L’ARÈNE (2013)

 

Titre français : L'Arène
Titre original : Raze
Réalisateur : Josh C. Waller
Scénariste : Robert Beaucage
Musique : Frank Riggio
Année : 2013
Pays : Usa
Genre : Survival
Interdiction : -12 ans
Avec : Zoë Bell, Rachel Nichols, Tracie Thoms, Rebecca Marshall, Bailey Anne Borders...


L'HISTOIRE : Des femmes se font enlevées et séquestrées par une organisation qui les obligent à se battre entre-elles, jusqu'à la mort, sous peine de tuer des membres de leur famille. Pour Sabrina, Cody, Phoebe, Jamie et quelques autres, la lutte pour la survie ne fait que commencer...


MON AVISPour son premier long métrage, Josh C. Waller nous offre un survival ultra violent dont la caractéristique principale est d'être interprété en quasi majorité par des femmes. La gent féminine est donc à l'honneur dans L'arène, et on retrouve des actrices telles Zoë Bell, Rachel Nichols (fans de l'actrice, attention, temps de présence à l'écran assez court pour cette dernière), Tracie Thoms, Rebecca Marshall ou Bailey Anne Borders entre autres. 

Un casting féminin qui va être mis à rude épreuve, nos demoiselles étant prisonnière d'une espèce de secte dirigée par un couple de gourou dont le but est de pousser les femmes à dépasser leurs limites, à puiser dans leur corps et leur mental la force nécessaire pour s'en sortir vivante. Pour ce faire, un argument de poids : chaque prisonnière vit avec la peur de voir un membre de leur famille, ou une personne qui leur est proche, se faire éliminer par cette curieuse organisation en cas de refus de se battre ou en cas de défaite. A chacune de voir jusqu'où elle est capable d'aller pour empêcher ça. 

Nos compétitrices de charme et de choc vont donc être amenées à se livrer bataille dans une arène de pierre, sous l’œil de caméras qui retransmettent les combats aux membres de l'organisation. Une fois le film terminé, on ne peut pas vraiment dire que L'arène bénéficie d'un scénario très recherché. Anémique nous vient même à l'esprit et on aurait aimé plus de précisions sur l'organisation, sur les gens présents lors des combats, sur le service d'ordre et leur chef, mais également sur les combattantes.

Certaines ont la chance d'avoir une histoire personnelle censée nous les faire prendre en affection mais pour la plupart, ce ne sont que de la chair à canon. On comprend que le concept est un peu à l'image du Hostel d'Eli Roth, la dimension spirituelle en plus. Le couple de gourou semble en effet avoir une sorte de mission divine à organiser ces combats et à faire prendre conscience aux combattantes de leur potentiel de femme forte. Mais on n'en saura pas vraiment plus. 

Petit aparté : les fans de Twin Peaks apprécieront de retrouver dans le rôle de l'épouse diabolique celle qui interprétait à l'époque la ravissante Audrey Horne, Sherilyn Fenn. Avec évidemment quelques années mais aussi quelques kilos en plus. Elle a néanmoins conservé son joli sourire et ses beaux yeux. Fin de l'aparté. 

Si on ne peut pas vraiment miser sur le scénario, que reste-t-il à L'arène pour nous convaincre ? Ses scènes de combats bien sûr ! C'est bien simple, on a souvent l'impression d'assister à la retransmission d'une soirée d'Ultimate Fighting, tant le réalisateur met un poing d'honneur à nous en donner pour notre argent à ce niveau. Et les actrices s'en donnent à cœur joie, s'investissant à 100% dans leurs rôles on ne peut plus physiques ! Coup de poing, coup de pied, coup de tête, coup de genou, pilonnage et fracassage de crâne contre les murs, les coups pleuvent à n'en plus finir et ça fait très mal. Les chorégraphies sont vraiment réussies et les combats sont très réalistes, la caméra à l'épaule renforçant leur côté ultra violent.

Comme dans un jeu vidéo style Mortal Kombat ou comme une version moderne de Bloodsport, on alterne les personnages qui se fightent jusqu'à la mort et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Ou qu'une dans le cas présent. Si on ressent un petit côté un peu répétitif parfois, vu le nombre de duel offert, on peut dire sans hésitation que Josh C. Waller n'y a pas été avec le dos de la cuillère et on en vient même à se demander à quoi sert un tel déferlement de violence brute. Zoë Bell tient le rôle principal ici (Sabrina) et n'y va pas de main morte non plus, l'enjeu étant sa fille qu'elle a placé dans un foyer d'accueil. Elle agit uniquement pour elle et ne prend aucun plaisir à exécuter ses compagnons d'infortune, ce qui n'est pas le cas de Phoebe, interprétée par Rebecca Marshall, qui, à contrario de toutes les autres, prend un plaisir malsain à se battre et à laminer ses rivales. 

On attend alors la confrontation Sabrina / Phoebe, qui s'annonce dantesque vu la rancœur que se porte les deux personnages. Encore plus badass sera la séquence finale, baptisée Sabrina contre tout le monde et qui se montre bien fun et sadique. 

Au final, L'arène est un film d'action qui ne fait pas dans la dentelle et qui n'est pas à mettre devant tous les yeux. Hormis cela, on reste un peu mitigé quand se met à défiler le générique de fin, ayant apprécié les nombreuses scènes bourrines tout en les trouvant un peu vaines en fait, la faute à un scénario trop étriqué, pas assez développé. En offrant plus de psychologie à ses personnages et en faisant preuve d'un peu plus d'originalité niveau histoire, nul doute que L'arène aurait gagné un point de plus. En tout cas, les amateurs de spectacle barbare apprécieront.


Stéphane ERBISTI

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