Titre français : Batman vs Superman - L'Aube de la Justice
Titre original : Batman vs Superman - Dawn of Justice
Réalisateur : Zack Snyder
Scénariste : Chris Terrio, David S. Goyer
Musique : Hans Zimmer
Année : 2012
Pays : Usa
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Pays : Usa
Genre : Super-héros
Interdiction : /
Avec : Ben Affleck, Henri Cavill, Jess Eisenberg, Amy Adams, Diane Lane, Gal Gadot,
Jeremy Irons, Holly Hunter, Laurence Fishburne...
L'HISTOIRE : Alors que Batman assiste au combat destructeur auquel participe Superman à Métropolis, il se rend compte que le super-héros de Krypton est doté d’une puissance qui pourrait, s’il décidait de ne plus faire le bien, anéantir l’humanité. Pour éviter de prendre ce risque, l’homme chauve-souris décide de l’affronter. De son côté, le jeune Lex Luthor, est bien décidé à percer les secrets de la vie extraterrestre et à en récupérer la puissance...
MON AVIS : Batman Vs Superman. Deux héros d’anthologie mais aussi deux personnages aux pouvoirs et à la puissance de destruction complètement différente. Bien que l’on connaisse le talent de Zack Snyder, il était légitime de se demander comment il allait rendre cohérent et crédible la rencontre et surtout le conflit entre un extra-terrestre capable de voler et de détruire la terre d’un claquement de doigt et un simple homme équipé de gadget et adepte des arts martiaux. Du point de vue de la confrontation physique, Snyder a été plutôt malin et a trouvé une bonne façon d’équilibrer les forces et de rendre le combat intéressant et incertain.
Notre bon vieux Bruce Wayne, interprété par un Ben affleck vieilli, utilise la faille de Superman pour le mettre en difficulté. Superman, quant à lui, peu belliqueux d’origine, tentera de son mieux de ramener Batman à la raison avant de se décider à se battre. Niveau réalisation, le duel annoncé dans le titre aura donc bien lieu (parmi d’autres) et le talent de Snyder pour ce genre d’exercice ne démérite pas, proposant une action violente, rapide et spectaculaire qui manquait cruellement aux combats de l’homme chauve-souris dans la trilogie de Christopher Nolan.
En parlant de Nolan, Snyder s’est inspiré de ce qu’il avait fait sur les films du Dark Knight. Affleck, très convaincant, interprète le personnage d’une manière proche de Christian Bale et Bruce Wayne garde l’aspect très torturé, solitaire et désabusé du personnage vieillissant et blasé de The Dark Knight Rises. Face à l’obscurité de Batman, Snyder a fait de Superman un être lumineux et qui, bien qu’extra-terrestre, croit en l’espèce humaine ou, tout du moins, agit par empathie et ne peut s’empêcher d’aller au secours de la veuve, de l’orphelin et de la jouvencelle en détresse. Bien interprétés, par Affleck et Cavill, et bien caractérisés, les deux super-héros font vraiment bonnes figures.
Même si les deux protagonistes principaux occupent souvent l’écran, ils ne sont pas les seuls et le film recèle d’une multitude de personnages plus ou moins secondaires quitte à dépasser le trop-plein. Si aucun des personnages n’est inintéressant, ils sont maladroitement amenés et souvent bancals : Si Loïs Lane (Amy Adams) s’en sort plutôt bien, Lex Luthor (Jesse Eisenberg), bien que jubilatoire, est trop caricatura l; Wonder Woman (ravissante Gal Gadot) introduite de façon pachydermique, tombe comme un cheveu sur la soupe dans les dernières séquences ; l’abomination finale, bien qu’efficace et au cœur d’un affrontement impressionnant, ressemble à un personnage de jeu vidéo. Dommage, tout cela à tendance à dégrader le fragile équilibre que Snyder a réussi à instaurer entre Batman et Superman.
Esthétiquement réussi, autant dans l’architecture de Métropolis et de Gotham que dans les costumes et les super pouvoirs de ses héros, Batman vs Superman - L’aube de la justice a de la gueule et arrive aussi à en imposer par son scénario et ses séquences chocs. Malgré tout cela et toutes les qualités du film, la magie n’opère pas autant que dans la trilogie de Nolan faute à des changements de tons pas assez bien combinés, à des personnages inégaux et à une surenchère d’éléments qui viennent, par instant, plomber l’intensité et l’impact émotionnel du récit bien que celui-ci soit intéressant et ancré dans une réalité effrayante. Toutefois, ce qu’il perd en narration, le film le gagne en nervosité et garde quand même une belle prestance, certes un cran en dessous des derniers films DC mais bien au dessus, en réalisation, en audace et en narration, de la majeure partie des films Marvel.
Déséquilibré et trop généreux, Batman Vs Superman n’en reste pas moins un film à grand spectacle de très bon standing. Porté au dessus de la masse des blockbusters par la réalisation inspiré de Zack Snyder et les prestations de Ben Affleck et Henri Cavill, le métrage arrive surtout à faire ce qui semblait difficilement possible : réussir à rendre cohérent, crédible et intéressant la rencontre de deux icônes aux pouvoirs, aux caractères, aux univers et aux lieux de résidences différents. D’ailleurs, y’a combien de kilomètres entre Gotham et Métropolis ?
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