MARCHE OU CRÈVE (1979)



QUATRIÈME DE COUVERTURE : Mieux que le marathon... la Longue Marche. Cent concurrents au départ, un seul à l'arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette compétition... sur laquelle une Amérique obscène et fière de ses combattants mise chaque année deux milliards de dollars. Sur la route, le pire, ce n'est pas la fatigue, la soif, ou même le bruit des half-tracks et l'aboiement des fusils. Le pire c'est cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu'il faut affronter : la foule, qui harangue les concurrents dans un délire paroxystique de plus en plus violent. L'aventure est formidablement inhumaine. Les participants continuent de courir en piétinant des corps morts, continuent de respirer malgré l'odeur des cadavres, continuent de vouloir gagner en dépit de tout. Mais pour quelle victoire ?


L'AVIS : Septième roman de Stephen King, après Carrie, Salem, Shining, Rage, Le Fléau et Dead Zone et second publié sous son pseudonyme de Richard Bachman (après Rage en 1977 donc).

On le sait, quand King écrit sous le nom d'emprunt de Richard Bachman, il délaisse le fantastique et l'épouvante pour des histoires plus sombres, réalistes et assez violentes. La face cachée du romancier en somme, qui hante un monde bien plus réel.

Dans Marche ou Crève, nous sommes dans un futur proche dans lequel, tous les ans, a lieu La Longue Marche, une course mortelle qui envoie 100 participants au sein d'une marche compétitive dont un seul sortira vainqueur... et vivant ! A la clé, une vie de rêve. 

De quoi faire rêver les nombreux candidats, principalement des adolescents sans idéaux pour l'avenir, et qui, qui tenter de contourner la fatalité de leur vie, s'inscrivent à cette marche mortuaire, qui est régit par des règles strictes :
- les concurrents doivent toujours marcher au minimum à 6km/h
- tout arrêt est sanctionné par un avertissement
- au bout de trois avertissements, les militaires qui encadrent la course abattent celui qui est à bout de force d'une balle dans la tête, provoquant les acclamations du public !

On va donc suivre à travers les 346 pages qui composent Marche ou Crève, et les nombreux kilomètres qui rythment la Longue Marche, le destin tragique de plusieurs protagonistes, et plus particulièrement celui du jeune héros, Ray Garraty. 

L'écrivain s'intéresse à une poignée de personnages, les fait discuter de tout et de n'importe quoi, fait naître des relations d'amitié mais aussi d'animosité entre les participants, ponctue leur longue marche de changements de climat météorologique et ne lésine pas à leur faire subir crampes, douleurs musculaires, épuisement physique et moral, perte d'envie, résignation, le tout rythmé par le bruit des fusils qui résonnent, annonçant une nouvel perte parmi les 100 candidats, dont le nombre s'égrène au fur et à mesure des kilomètres parcourus.

Un récit âpre et violent, voilà ce qui attend le lecteur au cours de ce récit qui préfigure de quelques années Running Man. Un livre assez cruel et nihiliste, du pur Richard Bachman


Auteur : Stephen King (Richard Bachman)
Titre original : The Long Walk
Éditeur : J'ai Lu
Nombre de pages : 346
Année de première parution : 1979


Stéphane ERBISTI

R.I.P. ANTHONY HICKOX

 


Né le 30 janvier 1959 à Londres, le réalisateur Anthony Hickox s'était fait un nom chez les fans de cinéma fantastique et horrifique dès 1988, année où sort son premier film, le bien connu Waxwork

Il enchaîne ensuite de nombreuses séries B de qualité, comme Sundown en 1989, Waxwork 2 - Perdus dans le Temps et Hellraiser 3 en 1992, Warlock : The Armageddon et Full Eclipse en 1993.

Il délaisse ensuite le genre et se tourne dans le film d'action, faisant jouer devant sa caméra Dolph Lundgren ou Steven Seagal entre autres.

Anthony Hickox est décédé le 9 octobre 2023.

R.I.P. JEFF BURR


C'est au tour de Jeff Burr de venir allonger la liste des R.I.P. en cette fin d'année 2023 puisque ce réalisateur, né le 18 juillet 1963 dans l'Ohio, est décédé le 10 octobre 2023 en Georgie.

Jeff Burr est principalement connu pour Nuits Sanglantes (1987), avec Vincent Price, pour Le Beau-Père 2 en 1989, pour Leatherface - Massacre à la Tronçonneuse 3 en 1990, pour Le Démon d'Halloween 2 en 1993, pour Puppet Master 4 et 5 en 1993/1994, pour La Nuit de l'épouvantail en 1995.

Dans les années 2000, il continue de signer des séries B de genre avec des œuvres telles Frankenstein et le Loup-Garou (2005), Mil Mascaras vs. the Aztec Mummy (2007) ou Puppet Master: Blitzkrieg Massacre (2018)...

R.I.P. Jeff Burr


BLAIR WITCH (2016)

 


L'HISTOIRE : James, petit frère d’une des disparues du Projet Blair Witch, croit reconnaître sur une vidéo Youtube, sa sœur. Pour en avoir le cœur net, il se rend avec quelques ami(e)s, à la rencontre des personnes qui ont posté la vidéo sur le site. Une fois arrivé là bas, tout ce petit groupe va se rendre dans la forêt de Blair afin d’essayer de retrouver la demoiselle. Bien sûr, la sorcière ne va pas les laisser camper sans leur jouer quelques mauvais tours...


MON AVIS : Voici donc la suite du fameux Le Projet Blair Witch, film précurseur de la mode du found-footage et qui fit sensation lors de sa sortie sur les écrans en 1999. A l’époque, le film avait surpris par sa réalisation aux caméscopes, en vue subjective et par une campagne de promotion très bien manigancée qui vendait le film comme un montage de réelles vidéos retrouvées. Aujourd’hui, pour cette suite faisant abstraction du deuxième volet officiel à savoir Blair Witch - Le Livre des Ombres, difficile de faire croire au moindre quidam qu’il s’agit de vraies bandes et à recréer l’effet d’annonce du premier volet mais les producteurs ont tout de même eu l’idée d’un nouveau coup marketing, certes moins spectaculaire, en annonçant le vrai titre, à savoir Blair Witch, à seulement quelques jours des premières projections. Avant cela, le métrage que l’on savait réalisé par Adam Wingard portait le nom de code The Woods. Cette petite anecdote passée, venons-en au film qui se veut donc une suite directe du Projet Blair Witch et qui narre l’histoire de James, frère d’une disparue du premier film, qui part avec quelques amis à la recherche de sa sœur suite à un indice trouvé sur une vidéo youtube. On comprend aisément avec ce speech qu’Adam Wingard semble vouloir mixer les anciens éléments et recettes à l’ancienne avec la nouvelle technologie. Ce sera effectivement le cas puisque, bien que réalisé entièrement en found footage comme à la grande époque, cette fois, au revoir caméra DV et bonjour nouvelles technologies, GPS et autres drones.

Dans sa première partie, le film tente de coller à ce qui faisait le succès de l’original. Les scènes des préparatifs pour le départ, les questionnements de chacun des protagonistes, la recherche du lieu, la rencontre avec les autochtones locaux, l’arrivée dans la forêt, tout y passe et ce n’est pas forcément glorieux. Pas navrant non plus mais très classique et peu passionnant. Ce qui est plus navrant est ce qu’il va se passer une fois l’apparition des premiers signes avertissant de la présence de la sorcière. On passera sur les farandoles de cailloux et de grigris en bois qui ne gênent pas outre mesure et qui font partis du folklore blairwitchien mais on pestera sur l’utilisation outrancière de jump scares ridicules et surtout identiques. A de multiples reprises, un des personnages va arriver et en surprendre un autre occasionnant un bruitage fracassant inutile et surtout malvenu dans un found footage. A côté de ça, pas une once d’angoisse ou de frayeur. Passé plus de la moitié du film, il faut bien avouer que ça commence à craindre !

Puis, après ces moments pénibles, le petit miracle se produit. Rien de dingue mais des séquences beaucoup mieux emballées et des vrais moments d’angoisse. A partir de l’instant où la sorcière commence à manifester ses pouvoirs de manière frontale, Wingard retrouve ses capacités d’antan. Celui que l’on a connu redoutablement efficace avec You’re Next ou des segments de V/H/S, se lâche et, comme libéré d’un fardeau de mise en place et de respect de l’œuvre de Sanchez et Myrick, exprime son cinéma : pas fin mais jouissif et prenant. C’est ainsi qu’il emballe et enchaîne des séquences tantôt malsaines, tantôt violentes mais toujours bien trouvés. De la scène de l’escalade de l’arbre, aux tentes qui volent en passant par la découverte de l’intérieur de la maison du premier volet jusqu’à des moments de claustrophobie, Wingard semble prendre un malin plaisir à concocter un final en montagne russes ponctué par une conclusion bien sentie.

Certes, ces exubérances de réalisation et les incohérences qu’elles engendrent tant dans l’histoire que dans le montage viennent mettre à mal le style found footage réaliste du film et anéantir le côté viscéral du premier opus mais permettent de donner un second souffle à l’ensemble et surtout d’enfin proposer du rythme, des moments angoissants, d’exposer des décors macabres et de donner quelques frissons aux spectateurs.

Projet casse gueule par essence, ce Blair Witch, bien que pas totalement enthousiasmant, est sauvé par la maîtrise d’un Adam Wingard qui a su injecter son art du cinéma plus traditionnel dans l’univers Blair Witch. En cassant la première partie et en la rendant moins convenu, le film aurait certainement gagné en qualité. A défaut de cela, on se réjouira d’une seconde partie bien troussée. Ah et sinon, c’est bien beau de mettre un drone mais faut-il encore qu’il serve le scénario, non ?


Titre français : Blair Witch
Titre original : Blair Witch
Réalisateur : Adam Wingard
Scénariste : Simon Barrett
Musique /
Année : 2016 / Pays : Usa
Genre : Found-footage / Interdiction : -12 ans
Avec Corbin Reid, Wes Robinson, Valorie Curry...



Sylvain GIB

BLADE TRINITY (2004)



L'HISTOIRE : A l'aide d'une manipulation d'image, les vampires ont piégé Blade : sur un document vidéo, on le découvre en train de massacrer un humain. Pour le FBI, Blade devient l'ennemi à capturer. Ce dernier va devoir se battre sur tous les fronts...


MON AVISAprès deux opus de bonne facture, un premier volet réussi signé Stephen Norrington en 1998 et un deuxième volet impressionnant réalisé par Guillermo Del Toro en 2002, c'est au tour de David S.Goyer (scénariste entre autres de Blade et Blade 2) de mettre sur pellicule en 2004 le troisième épisode du désormais célèbre chasseur de vampires Blade. A la fois scénariste et réalisateur, David S.Goyer refait donc appel à l'acteur Wesley Snipes pour de nouvelles aventures, cette fois-ci bien plus soft et plus axées vers l'humour que ce que nous avaient offert les deux premiers volets de cette trilogie vampirique contemporaine. La sauce prend-elle encore malgré ces quelques déviations volontaires? La réponse dans les lignes qui suivent…

Ce que l'on peut tout de suite dire à propos de cet opus, c'est qu'il tranche net avec le deuxième volet qui, lui, était bien plus sombre et horrifique (du grand art que nous avait encore montré Guillermo Del Toro) que les deux autres. C'est justement peut-être ce qui fait la force de cette trilogie : chaque épisode a un style différent et tout le monde peut donc y trouver son bonheur, selon le ou les opus concerné(s). En ce qui concerne ce troisième volet, David S.Goyer semble vouloir reconquérir un public plus large avec cet épisode très hollywoodien, à l'humour excessif par moment et sans véritable grand débordement sanglant. En effet, le film contient son lot de scènes d'action et de courses poursuites en tout genre (à pied, d'immeubles en immeubles, en voiture…) : l'entrée en scène de Blade est assez efficace bien que très hollywoodienne (cascades de voitures, gun-fights à tout va…) et nous montre clairement que cet opus est destiné à (presque) toute la famille.

Par contre, là où le film prêche singulièrement, et excusez-moi mais je risque d'être un brin méchant et moqueur avec ce qui suit, c'est sur son casting déplorable. Même si Wesley Snipes reste toujours bien ancré dans son personnage charismatique, ce n'est malheureusement pas le cas des autres personnages qui ne sont en rien attrayants. Au programme, nous avons droit à un certain Ryan Reynolds (Amityville 2005) dans le rôle d'un jeune chasseur de vampires arrogant, orgueilleux et à l'humour au ras des pâquerettes, et une certaine Parker Posey (ConeheadsScream 3) dans la peau d'une cheftaine vampire qui ne cesse de surjouer, ce qui en devient vite énervant. Le pire pour ces deux acteurs cités précédemment, c'est quand vous les mettez ensemble dans une scène : vous obtenez alors une séquence complètement loupée, mal interprétée, aux dialogues qui tournent en rond et qui se limitent à des injures de gosses (je ne sais plus combien de fois on entend le mot "bi**"). A ces deux phénomènes de foire, ajoutons les acteurs Dominic Purcell (Equilibrium) dans le rôle de Drake, un méchant qui ne dégage guère de crainte et parait peu malin sous ses faux airs de grosse brute (heureusement que l'on peut le voir sous deux formes : sa forme humaine que je viens de décrire rapidement, et sa forme vampirique qui est nettement plus intéressante : un monstre rouge et noir avec une mâchoire de Predator et un visage tout droit sorti des flammes de l'Enfer) ainsi que Triple H (catcheur américain) dans la peau d'un vampire baraqué un brin naïf et bagarreur du nom de Jarko Grimwood. Cependant, on prend plaisir à revoir le sympathique Kris Kristofferson (BladeBlade 2) dans le rôle de Whistler, l'ami de Blade (même si sa prestation ne dure guère longtemps), et David S.Goyer nous gratifie de la présence de la très belle Jessica Biel (Massacre à la tronçonneuse 2003) dans un rôle plutôt convaincant de chasseuse de vampires (notons par ailleurs que c'est la fille de Whistler dans le film).

Pour ce qui est du scénario à proprement parlé, c'est certes simple et très commun mais c'est efficace et parfois c'est tout ce qu'on demande à une seconde suite. Cependant, un scénario un peu plus fignolé n'aurait pas été un mal mais bon, passons ce point et prenons ce troisième opus comme pour ce qu'il est avant tout : un pur divertissement.

Parmi les touches d'humour dont le film nous gratifie, on retiendra surtout deux séquences. La première est la scène où des jeunes vampires s'en prennent à la fille de Whistler et tombent dans un piège consistant à mettre en guise d'appât un poupon avec écrit dessus fuck you et aspergeant de l'ail au visage de ses ravisseurs. La deuxième est la scène où Drake entre dans un magasin satanique où l'on vend, sous son regard perdu, des articles un peu olé olé tels que des vibromasseurs vampires, une boisson appelée dracola… Bref, la petite boutique des horreurs quoi !

Mis à part le casting fort moyen qui accompagne notre cher Wesley Snipes et ces quelques touches d'humour bien lourdes par moments, Blade Trinity reste un bon petit divertissement. Le rythme du film ne s'essouffle à aucun moment, ceci grâce à des scènes de combat assez nombreuses et dont les chorégraphies sont plus que correctes (surtout les combats dans le quartier général de nos amis suceurs de sang). Ajoutons à cela quelques cascades de voitures, des défenestrations à tout va et des courses poursuites à gogo et vous obtenez un film au rythme bien dosé, voire même survitaminé par moments, même si, comme je l'ai déjà dit plus haut, c'est typiquement hollywoodien et donc parfois un brin exagéré…

En ce qui concerne l'aspect visuel du long-métrage de David S.Goyer, là non plus on ne remarque pas de véritable défaut mis à part quelques ralentis peu esthétiques (notamment la scène où la vitre teintée du commissariat explose suite à la défenestration de l'un des vampires : une scène que le réalisateur choisit de montrer très, voire trop, lentement, ce qui gâche incontestablement la scène).

Les couleurs restent toujours assez sombres, dans les teintes bleutées, violettes et noires à la Underworld, et certaines séquences rendent particulièrement bien dans des nuances jaunes et noires (la scène où Hannibal King se fait taper dessus par les vampires et se retrouve par terre, ensanglanté).

Concernant les effets spéciaux, nous avons encore droit à des vampires qui partent en cendres comme le veut la tradition dans la saga mais on nous livre ici quelques métamorphoses vraiment sympathiques (merci le numérique) comme celle de Drake en monstre ou encore celle de Danica Talos (alias Parker Posey) qui se voit dépérir suite à un virus ravageur (des veines bleues surgissent tout à coup sur son visage horrifié). Soulignons également l'apparition de chiens vampires plutôt bien réussis mais qui malheureusement disparaîtront assez rapidement de nos écrans.

Mais une des grandes nouveautés de ce Blade reste la panoplie d'armes mises à disposition de nos chasseurs de vampires : au programme, des arcs à UV, des mini-roquettes, des pistolets électroniques qui crachent des balles explosives sources d'UV. Bref, un éventail d'armes sorties tout droit d'un épisode de Quake ou Unreal Tournament ! Ces armes hyper sophistiquées témoignent bel et bien d'une volonté de vouloir faire de cet opus un film pour tous publics : le Blade nouveau et futuriste est arrivé!

Enfin, finissons par la bande originale de Blade Trinity. Là encore, on retrouve une tête figurant déjà sur l'opus précédent : je parle bien entendu de l'excellent RZA, membre du Wutang Clan. Bien plus axée sur les musiques électroniques (seul le générique de fin nous propose du hip hop), la bande originale s'avère être plutôt rafraîchissante même si l'on peut toutefois déplorer que certaines scènes souffrent d'un trop-plein de musiques. Pour les intéressés, on distinguera entre autres du trip hop, de la dance, de l'électronique, du hardcore et des musiques de club assez diverses.

Au final, Blade Trinity s'avère être un pur divertissement, délaissant l'horreur et l'angoisse du deuxième opus pour jouer la carte de l'humour et de l'action à gogo. Malgré de bons effets spéciaux et des chorégraphies de combat fort sympathiques et bien orchestrées, ce dernier opus de la trilogie des Blade déçoit terriblement par son casting déplorable (mis à part quelques acteurs qui s'en sortent bien tels que Wesley Snipes et Jessica Biel) et par ses touches d'humour qui s'avèrent très lourdes et puériles qui donnent à cet opus un sentiment d'inachevé, voire de gâchis. Dommage diront certains car le film possédait d'indéniables qualités…


Titre français : Blade Trinity
Titre original : Blade Trinity
Réalisateur : David S. Goyer
Scénariste : David S. Goyer
Musique : Ramin Djawadi, RZA
Année : 2004 / Pays : Usa
Genre : Vampire, Super-héros / Interdiction : /
Avec Wesley Snipes, Kris Kristofferson, Jessica Biel, Ryan Reynolds, 
Parker Posey, Dominic Purcell...




David MAURICE

BLADE RUNNER (1982)



L'HISTOIRE : Los Angeles, 2019. Le détective Rick Deckard est chargé de retrouver quatre réplicants. Mais qu'est-ce qu'un réplicant ? Pour exploiter les colonies, les hommes ont créé des androïdes, qui sont des répliques des êtres humains. Mais ils ne doivent en aucun cas se trouver sur Terre. C'est donc à la recherche de ces quasi répliques de l'homme que Deckard se met en quête à travers un Los Angeles tentaculaire...


MON AVIS : Il est étonnant de constater à quel point certains films qui reçurent le statut de culte, furent pourtant considérés comme des films tout au plus médiocres à leur sortie. Tout le monde a en mémoire l'horrible échec au box-office de The Thing de John Carpenter. C'est au tour de Ridley Scott (Alien) d'en faire l'amère expérience pour Blade Runner, une adaptation assez libre du roman de Philip K.Dick : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Entre les soucis de financement, les scripts modifiés et les différentes versions du film (environ huit montages existeraient !), Blade Runner fut un véritable souci en terme de création artistique. Car, difficile de dire quelle est la version définitive voulue par son réalisateur. Le résultat fut sans appel. Avec à peine 14 millions de $ de recettes aux Etats-Unis, le public bouda majoritairement ce film de SF atypique. Atypique de par son choix délibéré de se refuser à tomber dans les canons du film de genre et de ne pas être un énième clone de Star Wars. Car, dans Blade Runner, ce qui frappe, c'est l'apparence de calme qui s'en dégage. Ici, pas de combats spectaculaires ni de scènes d'actions époustouflantes.

Portées par la magistrale musique de Vangelis, les images de Blade Runner sont d'une beauté époustouflante. On sent bien la richesse visuelle et l'importance accordée aux décors. La ville de Los Angeles y est représentée comme l'évolution ultime de la Cité, celle qui s'étend indéfiniment et dont les bas-fonds de la ville reçoivent une pluie acide incessante, alors que dans les bâtiments les plus élevés (de couleur dorée) on aperçoit le soleil. Une allégorie de la société, opposant le bas de la ville (majoritairement composée d'hispaniques et d'asiatiques), et le haut, là ou les décideurs siègent.

Entre les deux mondes, nous retrouvons le personnage principal : Rick Deckard, un blade runner (c'est-à-dire un policier), en charge de traquer les réplicants. Tout auréolé de son rôle de Han Solo dans la trilogie La Guerre des étoiles, Harrison Ford trouve ici un des plus beaux rôles de sa carrière. Son personnage n'étant pas sans évoquer les célèbres détectives des années 40 et 50 (comme Philip Marlowe). Blade Runner jouant la carte de la SF rétro, précurseur en cela de films comme Dark City. Le contraste est saisissant entre le monde de la rue toujours plongé dans le noir mais éclairé par des néons publicitaires (on a même droit à de la pub pour Coca Cola !) et par des gros phares des véhicules nécessaires à dissiper le brouillard ambiant, et les intérieurs très sombres des appartements.

A côté d'Harrison Ford, on note un casting aux petits oignons : Rutger Hauer qui s'installe dans les rôles de méchant sadiques (La Chair et le Sang, The Hitcher), Sean Young (Dune) en femme fatale, Daryl Hannah (Splash, Kill Bill) dans le rôle d'une combattante adepte de l'étouffement par les cuisses (!), Brion James (House 3) et Joanna Cassidy (Ghosts of Mars, la série Six Feet Under. Les réplicants apparaissent certes comme des androïdes dangereux capables de violence, et qui pour s'affranchir vont jusqu'à tuer leur créateur (que Hauer appelle même Père). Ils sont donc capables d'avoir des émotions (du moins pour les dernières générations), Deckard allant jusqu'à être attiré par l'un d'eux. Pour autant, ne pas sous-estimer leur dangerosité (voir à ce sujet le combat final où Hauer fait preuve d'une agressivité bestiale).

En quête d'une sorte d'immortalité (ils ont une durée de vie préprogrammée), les réplicants sont capables d'aimer, de désirer, de vouloir vivre tout simplement. Ce que la société industrielle leur refuse dans une sorte de pouvoir de vie et de mort sur ses propres créations. Troublant aussi le fait que certains des réplicants ignorent leur vraie identité, et de là peuvent découler plusieurs interrogations quant à la vraie nature de certains des protagonistes. Questions sans réponses puisque le final (tel que décrit par la soit-disant version du réalisateur disponible en zone 2) laisse la porte ouverte à toutes les hypothèses.

S'il y a un film qui mérite bien son statut de chef-d'œuvre, c'est ce film envoûtant de Ridley Scott (qui tentera de récidiver avec moins de réussite dans le domaine de l'héroïc-fantasy avec Legend). Difficile d'y trouver quelque chose à redire, tant l'œuvre aboutit à nous hypnotiser. Les images s'imprègnent dans notre rétine avec une force rarement égalée. Un grand moment de cinéma pour un film intelligent, que l'on ne peut se lasser de revoir régulièrement pour capter des détails qui nous auraient échappé. Une redécouverte à chaque visionnage.


Titre français : Blade Runner
Titre original : Blade Runner
Réalisateur : Ridley Scott
Scénariste : Hampton Fancher, David Peoples
Musique : Vangelis
Année : 1982 / Pays : Usa, Angleterre
Genre : Science-fiction, robots et cyborgs / Interdiction : /
Avec Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young, Edward James Olmos, 
Daryl Hannah, Brion James, Joanna Cassidy...




Gérald GIACOMINI

BLADE 2 (2002)


L'HISTOIRE : République Tchèque. Un SDF appelé Nomak se rend dans une banque du sang, laquelle semble peu regardante sur la façon de s'approvisionner en donneurs. Toutefois, son phénotype semblant curieux, c'est à une véritable séance de torture que les laborantins vampires le destinent. Et là, une méchante surprise les attend. Pendant ce temps, Blade met fin à deux longues années de quête pour arracher son coéquipier Whistler aux griffes des vampires qui l'ont fait muter. Mais à peine les choses semblent-elles revenues dans l'ordre que deux émissaires d'Eli Damaskinos, chef suprême des vampires, pénètrent son repaire afin de lui transmettre une demande de trêve. Créature mutante véhiculant le virus du Faucheur, Nomak est en effet devenue la menace numéro un, car lui et ses victimes contaminées se nourrissent aussi bien d'êtres humains que de vampires. Blade accepte alors de prendre la tête du Peloton Sanguin, entraîné au départ pour l'éliminer...


MON AVIS : Blade premier du nom ayant avantageusement posé les bases, le deuxième se devait forcément d'aller plus loin: meilleurs effets numériques, combats plus nombreux, esprit Comics encore plus affirmé... Mais ce n'est pas tout. Car avec Guillermo Del Toro aux commandes, c'est également sous le signe du mélange des genres, de la richesse picturale et de l'horreur que Blade II se place. Le réalisateur espagnol, d'ailleurs écarté par les producteurs dans un premier temps, n'aura en effet cessé de batailler tout au long du tournage afin d'imposer la touche d'effroi qui faisait défaut au premier volet (les efforts de conviction qu'il aura dû déployer envers les producteurs lui ont d'ailleurs inspiré une blague sarcastique, inscrite au bas du générique de fin: No real reapers were hurt during the making of this film).

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Guillermo Del Toro n'est pas homme avare en idées excitantes et heureuses. Autant le premier opus de Blade pouvait sembler monolithique dans sa façon de présenter les particularités d'une nouvelle histoire, autant ici le foisonnement semble être la règle, quitte à donner au bout du compte la sensation d'assister à un patchwork de style et de genre pas toujours abouti.

L'hybridation, après tout, s'imposait au vu de l'argument principal de Blade II, avec cette nouvelle race de sur-vampire aux gènes mutants (ou mutés) et l'obligation pour le héros de pactiser avec ses ennemis attitrés. Même au niveau de la bande originale, la quasi totalité des scores est composée de rencontres entre des groupes dont les styles n'auraient pas pu coïncider à première vue. Remarque identique pour les combats qui essaiment le film, variant les techniques selon la tonalité désirée grâce à trois chorégraphes différents (dont Wesley Snipes lui-même et Donnie Yen, qui joue l'un des membres du Peloton Sanguin). Arts martiaux avec ou sans arme, gunfights, combat de rue, boxe et même catch, tout l'art de la guerre défile sous nos yeux, avec tantôt avec un entrain joueur, tantôt une sombre sauvagerie, jusqu'au final d'une brutalité impressionnante, mixant couleur flamboyante et nervosité de la caméra portée.

Tout n'est pas parfait dans ces scènes d'action d'une durée et d'une inventivité pourtant bien supérieures à celle du film de Stephen Norrington. Les effets spéciaux ne sont pas en cause, même si certains sont encore visibles (à la fin du combat ninja, par exemple). Mais on a parfois l'impression que Del Toro n'est pas convaincu de leur pertinence et qu'à défaut d'y croire, il s'amuse à remplir la scène imposée de figures de styles brillantes et superficielles. Une impression qui disparaît complètement lors des affrontements entre Blade et Jared Nomak, chacun des deux combattants étant chargé d'un enjeu dramatique qui donne du corps, de l'émotion et du sens à chacun des coups qu'ils échangent.

Au niveau du graphisme et des ambiances, la bonne nouvelle est que nous sommes bel et bien sur la planète Guillermo Del Toro. Dès la première scène, on constate que la sophistication de Blade a aussi fait place à un univers plus sombre, moins propre, distillant angoisse et épouvante. Et il n'est que de voir la bataille orgiaque de la boîte de nuit des vampires masochistes, ou celle des égouts remplis d'ossements, pour constater que le high-tech côtoie cette fois le glauque et le macabre. L'innovation majeure reste bien sûr celle des Faucheurs: crânes chauves, déplacements simiesque, brutalité sans frein, leur floraison buccale est d'une hideur impressionnante. Le chef suprême des vampires, Damaskinos, avec sa fille Nyssa est une occasion pour Del Toro de développer, de façon malheureusement très brève, un graphisme somptueux (le bain de sang, le bureau rempli d’œuvres d'art, la colonne des bocaux...). Personnellement, je rêve déjà d'un space opera signé Del Toro...

Malgré les figures imposées (la pseudo-histoire sentimentale entre Blade et Nyssa) auxquelles il fallait s'attendre avec ce qui reste tout de même une commande, il est donc stupéfiant de constater à quel point le réalisateur a pu transporter avec lui tant d'éléments présents dans ses précédents films, et qui sont les marques de son univers. De près ou de loin, on saisit par exemple des lignes de filiation entre le dépliage organique des Faucheurs et ceux des insectes de Mimic, entre les expériences de Damaskinos et l'histoire de Cronos... 

On retrouve aussi le jeu des couleurs cobalt et ambrées, ou encore la présence de Ron Perlman, qui reviendra en force dans Hellboy. Inutile de préciser, d'ailleurs, l'argument de poids qu'a dû jouer Blade II pour décider les producteurs à financer le rêve de Guillermo Del Toro !

Voilà en somme un divertissement de haute volée, même si le héros principal n'y est toujours pas le plus intéressant ! Car si Wesley Snipes est bien sympathique, son charisme est tout de même bien pâle à côté de celui que dégage Luke Goss, d'une énergie et d'une conviction proprement stupéfiantes... Peut-être aurait-il mieux valu faire un Nomak II qu'un Blade III ?


Titre français : Blade 2
Titre original : Blade 2
Réalisateur : Guillermo del Toro
Scénariste : David Goyer
Musique Marco Beltrami
Année : 2002 / Pays : Usa, Allemagne
Genre : Vampires, super-héros / Interdiction : -12 ans
Avec : Wesley Snipes, Luke Goss, Ron Perlman, Kris Kristofferson, Leonor Varela, 
Norman Reedus...




Stéphane JOLIVET

BLADE (1998)



L'HISTOIRE : 1967. Dans un hôpital, une jeune femme gravement blessée à la gorge meurt en accouchant de son fils. De nos jours, tandis que la nuit tombe sur la ville, un jeune homme se laisse conduire dans une boîte de nuit branchée située dans un abattoir. Rejeté par les danseurs avec lesquels il essaie de nouer contact, il est carrément agressé lorsque les extincteurs de secours arrosent de sang frais des vampires amateurs de techno. Rampant afin de prendre la fuite, il se retrouve aux pieds d'un homme revêtu d'une cuirasse et d'une cape noires, armé d'un fusil à pompe, de pieux d'argent et d'un sabre : Blade. Entre ce dernier et les vampires, un combat acharné s'engage, au terme duquel le guerrier cuirassé immole Quinn. Le cadavre calciné atterit dans l'hôpital où travaille Karen Jenson, mais Quinn est encore vivant. Alors que Blade surgit de nouveau pour lui régler son compte, il a le temps de mordre la jeune hématologue avant de s'enfuir. Troublé par la ressemblance de Karen avec sa mère, Blade décide de tenter de la sauver, et l'emmène avec lui dans le repaire secret qu'il partage avec son coéquipier Abraham Whistler…


MON AVIS : Pour ce film de vampires à grand spectacle, dans la lignée des Comics chers à David Goyer (Dark City ou encore Ghost Rider), on pouvait s'étonner a priori du choix de Stephen Norrington à la réalisation. A l'époque, ce dernier était en effet essentiellement connu comme spécialiste des effets spéciaux, que ce soit en tant que technicien ou producteur (Aliens le retour ou plus récemment L'exorciste : au commencement) tandis que son premier film, Death Machine, était passé quasiment inaperçu. Crainte principale : celle d'assister à un métrage purement axé sur la volonté d'en mettre plein la vue, comme cela a d'ailleurs fini par arriver à Norrington avec La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. Mais, fort heureusement, Blade tient la route, et sans révolutionner de fond en comble le genre des homini nocturni, inaugure avec efficacité cette désormais trilogie, qui aura fait passer nos amis vampires à l'âge du sang techno-numérique.

Règle obligatoire de ce genre de film, la scène d'introduction donne d'emblée le ton général. Avec cette excellente idée d'une boîte de nuit hype dispensant à ses habitués une douche sanglante au lieu du bain de mousse traditionnel, scène qui fait la aprt belle à la belle Traci Lords d'ailleurs, puis un combat nerveux chorégraphié avec talent (Wesley Snipes, également producteur du film, pratique la capoeira depuis des années), Norrington administre une séquence graphique assez enthousiasmante. Lumières froides, décor épuré, sang rouge vif, mouvements de caméra rapides et tournoyants, les vampires nouvelle génération paraissent sacrément excités (art martial, crochets, pistolets mitrailleurs) et sont envoyés ad patres avec autant d'entrain (contemporains en cela des morts vivants à haut-débit de Danny Boyle et Zack Snyder). Quoique d'une bonne définition, les effets spéciaux n'interviendront pas toujours avec autant de réussite. Les éclatements organiques de la seconde partie du film prennent par exemple un tour artificiel et grotesque tranchant maladroitement avec le reste, l'ambiance Comics virant au comique tout court. Mais ce n'est là qu'une exception au passage, sans doute commandée par le souci de ne pas faire verser Blade dans l'horreur pure, et le rituel fantastique de la Magra rétablira convenablement les choses.

De même, si Blade use de clins d'œil distanciateurs et de mimiques viriles un peu lourdes, c'est sans compromettre l'atmosphère d'ensemble, comme ce sera au contraire le cas avec le Faust de Brian Yuzna. Il s'agit ici de conserver la ligne directrice du projet : un film d'action fantastique et divertissant avant toute chose. En fait, quelques années plus tôt, un obscur Jake West avait atteint les sommets du ridicule en essayant de réaliser une chose équivalente (Razor Blade). Mais là, aucun doute : tout en choisissant un ton light, Blade reste efficace, et Norrington remporte aisément la mise.

Les héros de Comics sont la plupart du temps partagés entre une identité civile officielle et leur nature de justicier, occasionnant des troubles schizophréniques (Batman, Faust) et/ou des quiproquos affectifs (Superman, Spiderman) qui s'intègrent à la trame narrative et la compliquent. Ici, rien de tel : si Blade possède bel et bien un nom et un prénom d'origine (Eric Brooke), personne ne s'en soucie. Dans un monde d'ores et déjà envahi par les vampires, ce sont ces derniers qui dissimulent leur véritable nature, tandis que le héros, obligé de vivre caché, ne se départira jamais de ses attributs guerriers. Et pour cause : la dichotomie qui s'instaure d'ordinaire entre l'apparence du héros et sa vérité est ici balayée pour laisser place à un conflit biologique. Blade porte en lui les gènes spécifiques des créatures qu'il affronte, et son coéquipier Whistler doit régulièrement lui administrer un sérum pour éviter une mutation complète. Cette originalité, tout en inscrivant le film dans un contexte résolument contemporain, permet aussi de simplifier la narration… au détriment de toute psychologie, celle-ci demeurant superficielle et cantonnant les personnages dans des clichés très orthodoxes. Si vous cherchez de l'émotion et de l'originalité dans le dessin des caractères, ce n'est donc pas dans Blade que vous les trouverez…

A vrai dire, les personnages les plus intéressants du film sont les méchants (qui a dit comme d'habitude ?), c'est-à-dire les vampires assumés. Divisés entre notables du cercle d'Erebus et arrivistes à la solde de Deacon Frost (Stephen Dorff), le monde des vampires reprend ici les éléments initiés par Anne Rice, tout en les débarrassant une fois pour toute de tout argument dix-neuviémiste, et en faisant de leur opposition un certain reflet de la réalité contemporaine. 

D'un côté les conservateurs bien établis dirigés par Gaétano (Udo Kier), qui souhaitent jouir de leurs privilèges en toute discrétion. Et de l'autre, les ambitieux aux dents longues, cyniques, agressifs et à la pointe de la mode, ne souhaitant renouer avec leurs origines ancestrales que pour instaurer leur pouvoir mondial d'une façon définitive et déclarée (la thématique du vampire pur et impur évoquant tout à fait celle d'une race aryenne). Au beau milieu, on trouve Pearl, gardien des archives assez incongru semblant sortir tout droit de Star Wars, et donnant lieu à un supplice bien sadique de la part de Karen Jenson. Mais entre modernisme high-tech, glyphes kabbalistiques et complots somme toute classiques, Stephen Dorff incarne un Deacon Frost impétueux qui n'est pas sans rappeler les personnages de Roméo+Juliette de Baz Luhrmann, .et c'est sans doute lui qui remporte la palme des interprètes de Blade.

Avec ses défauts par-ci par-là et son ambition mesurée, Blade remplit donc son objectif principal : accommoder les vampires à la sauce Comics branchée, et Norrington peut se féliciter de nous avoir fourni un film plus qu'honnête. Une agréable mise en bouche avant le deuxième opus réalisé par Guillermo Del Toro, qui allait prendre une toute autre envergure.


Titre français : Blade
Titre original : Blade
Réalisateur : Stephen Norrington
Scénariste : David Goyer
Musique Mark Isham
Année : 1998 / Pays : Usa
Genre : Vampires, super-héros / Interdiction : -12 ans
Avec : Wesley Snipes, Stephen Dorff, Kris Kristofferson, N'Bushe Wright...




Stéphane JOLIVET