AUGUST UNDERGROUND'S MORDUM (2003)

 

Titre français : August Underground's Mordum
Titre original : August Underground's Mordum
Réalisateur : Fred Vogel
Scénariste : Fred Vogel, Allen Peters
Musique : /
Année : 2003
Pays : Usa
Genre : Tueurs fous, cinéma extrême
Interdiction : -16 ans
Avec : Fred Vogel, Christie Whiles, Killjoy, Jerami Cruise, Michael T. Schneider...


L'HISTOIRE : Les agissements sanglants et barbares d'un trio de tueurs complètement cinglés, qui se filment eux-mêmes...


MON AVIS Avant toute chose, j'aimerai vous avertir que ce film est à réserver exclusivement à un public très averti, et je déconseille fortement n'importe quelle personne, non habituée de ce genre de cinéma, sensible ou les plus jeunes d'entre vous de le regarder. Voila, ensuite à vous de voir, en tout cas ne me dites pas après que je ne vous ai pas averti.

Film réalisé en 2003 par Fred Vogel, un ancien élève de Tom Savini, August Underground's Mordum nous fait suivre les macabres agissements de trois jeunes tueurs : deux hommes et une femme qui s'auto-filment, ce qui montre d'emblée que la carte du réalisme est posée.

L'image est assez sale, c'est mal filmé (normal me direz-vous), avec, par moments, des zooms approximatifs provoquant des flous. Néanmoins comme vous vous en doutez l'atmosphère malsaine est amplement créée par ce procédé, rajoutez-y des acteurs baignés dans leurs rôles, que ce soit les victimes ou les tueurs, et vous pouvez sans mal vous croire devant un vrai film snuff, soit un film contenant de véritables mises à mort, une légende urbaine jamais prouvée mais le film de Fred Vogel en serait l'une des plus parfaites incarnations.

Nous sommes donc pris comme témoins des actes de ces tueurs, et d'ailleurs quels sont-ils ?

- l'un des tueurs force un homme à se couper le sexe avec un ciseau ; une fois cela fait, la tueuse prend un bout de son sexe, en fait une semi-fellation puis elle s'en sert pour masturber l'amie de la victime.

- la tueuse, accompagnée de deux victimes féminines, se fait vomir sur elles, puis elle nettoie son vomi sur les visages de ces pauvres femmes, pour ensuite les faire vomir à leur tour, en leur enfonçant deux doigts dans la bouche. Le clou de la séquence étant que la tueuse gerbe dans le cul d'une des victimes.

- un des tueurs ouvre le bide d'une des victimes féminines alors enceinte, provoquant la sortie de son fœtus, puis l'homme se met à la pénétrer par le trou qu'il lui a fait dans le bide.

Bref, arrêtons là pour les exemples qui sont bien significatifs de ce que l'on peut endurer en regardant ce film. Si bien sûr, juste à l'idée de lire cela, vous avez envie de vomir, alors ne tentez certainement pas de le visionner. N'oublions pas que toutes ces scènes se trouvent en plan séquence du fait que, comme j'ai déjà pu le faire remarquer, ce sont les tueurs qui se filment. Ces séquences sont bien évidemment insoutenables, d'un réalisme époustouflant, longues (15 à 20 minutes, montre en main), et une folie en constante évolution s'installe. J'ai omis de tout vous dire, mais sachez que la dernière séquence du métrage est certainement la plus horrible que l'on pouvait voir à cette époque dans n'importe quel film.

Maintenant traitons du pourquoi et de l'intérêt. Il est évident que beaucoup vont se poser ces questions. Après la vision de ce film, il est clair que l'on se sent sale, dégoûté et outré par ce que l'on vient de voir, et on se demande pourquoi, pourquoi on a regardé ce film, pourquoi des gens ont fait cela ?

Je pense que l'objectif de base de Vogel était bien sûr de choquer mais en même temps de faire naître chez le spectateur ces notions de dégoût et de se sentir sale, limite insulté par tant de barbarie et de folie. A l'instar de Deodato avec Cannibal Holocaust en quelque sorte.

Ensuite, est-ce encore une réflexion sur l'homme, sur sa folie, ou encore sur nous, spectateurs, ayant ce malin plaisir sadique de voyeurisme qui nous pousse à vouloir regarder des choses horribles ? Ou alors, s'agit-il d'un pseudo film ayant seulement pour but d'aligner des séquences insoutenables, faites par des personnes aussi déviantes que celles misent en fiction ? Voici tant de questions, qu'il me semble impossible d'y répondre, étant donné que je ne peux détenir la vérité. A chacun donc d'y voir ce qu'il veut y voir ou penser.

Néanmoins, August Underground's Mordum a le mérite d'être certainement le film le plus choquant, déviant et horrible que le monde du cinéma ait pu produire, à cette époque du moins. Un programme qui marque, et que l'on n'a aucunement envie de visionner une seconde fois.




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